samedi 21 janvier 2012

Réponse d'un immigré à la Ministre des Sénégalais de l'Extérieur : Madame NDOYE, Non ! Je ne rentrerai pas. Je préfère l'enfer de l'Europe à ....

« L’Europe est finie, l’avenir c’est l’Afrique, l’avenir c’est le Sénégal, car ils (les Européens) pensent que ce sont les étrangers qui leur ont pris leur pain. Il faut que les sénégalais rentrent et viennent construire leur pays ». Un message très fort adressé aux Sénégalais de l'Europe par leur ministre de tutelle Madame Ngoné NDOYE . Permettez-moi, Madame Ngoné NDOYE de vous adresser ces quelques lignes en tant qu'immigré sénégalais en Europe !
Ces derniers jours, la diaspora sénégalaise a été durement éprouvée par les nombreux assassinats de nos compatriotes en Europe notamment en Italie et en Espagne. Les Sénégalais Mor DIOP et Modou SAMB ont été froidement abattus par un italien présenté comme un militant d'extrême droite au nom de Gianluca Casseri.Une expédition meurtrière qui émut tout les sénégalais particulièrement les immigrés d'Europe. Ce fût l'émoi et la consternation. Rien ne peut expliquer cet effroyable homicide. L'acte est ignoble et fortement choquant. L’Europe est devenu le cimetière des immigrés d'Afrique noire. L'immigré est devenu l'indésirable de la république surtout quand il est dans une situation irrégulière. Le vase est quasi-plein pour sortir  tout africain et en particulier tout sénégalais de ses gonds. Je comprends votre inquiétude mais au delà du constat, votre appel au retour me sidère.

Il est indéniable que les européens souffrent depuis quelques années du marasme économique qui étrangle leurs pays. L'Espagne et l'Italie ont été fortement fragilisées par la crise financière à telle enseigne que les nationaux ne savent plus à quel saint se vouer. Dans n'importe quel coin du monde, quelle que soit la race, quand les carottes sont cuites, on s'en prend aux autres à des degrés divers. Par l'autre, il faut comprendre l'étranger...On le voit comme l'envahisseur. Celui qui vient nous prendre notre pain ou simplement la cause de tous nos maux. Plusieurs de nos compatriotes peuvent témoigner de cette xénophobie ambiante qui circule en Europe depuis quelques années. Mais que cela ne nous surprend pas, cette xénophobie a toujours existé depuis des lustres. Les mentalités de certaines couches sociales changent aux grès du métissage et de la mondialisation. Malgré cela, le racisme a la peau dure en Europe. Madame la Ministre, votre constat est indéniable... Mais, votre appel est irrespectueux. Irrespectueux parce que vous nous appelez à revivre l'enfer que vous, politiciens êtes parvenus à créer dans notre pays. Et dites moi, qu'a faite la diplomatie sénégalaise pour faire respecter les droits de ses filles et fils de l'étranger ? Avez-vous de manière diplomate combattu vaille que vaille pour le respect des droits de vos concitoyens en Europe ? NON, Madame, vous en êtes incapable. Si nous sommes devenus indésirables en Europe, c'est la faute à nos gouvernants, incapables de tenir tête aux pays d'Europe... Sinon pourquoi acceptez d'être la terre d'accueil des expulsés d'Europe ? Combien de meurtres de sénégalais dans des conditions suspectes sont restés impunis ?

Que l'Europe soit constipé économiquement, c'est une vérité irréfutable ! Que notre ministre ( Sénégalais de l'Extérieur ) serve ce plat de manière délavée et nous somme de rentrer illico presto, cela s'apparente à du " foutage de gueule". Quant on a rien à dire, on se tait comme le dit un vieil adage. Les Modou-modou pour paraphraser le commun des sénégalais sont les premiers à prendre conscience des difficultés de l'Europe. L’Europe n'enrichit plus son immigré. Le travail y est devenu très dur sinon mal rémunéré. Les régularisations se sont réduites considérablement entrainant une fragilisation des situations des uns et des autres dans l'immigration. La crise du logement a précipité le parcage des familles immigrées dans les quartiers périphériques avec son festival de problèmes. Elle a également obligé les immigrés africains à vivre à plusieurs dans des chambres, souvent minuscules, dans les grandes villes. D'ailleurs, ce n'est plus un secret pour personne. Même nos parents en Afrique ont échos de la vie très difficile dans les foyers européens notamment français. Les conditions de vie sont devenues trop dures en Europe. C'est peu de le dire. Les dernières tendances économiques confirment la décadence de l'Europe. A part l'Allemagne, la France et ses autres voisins tirent le diable par la queue. L'immigration est devenue leur " Punchingball ". Que de slogans tapageurs dans leurs politiques d'immigration ! C'est connu quand les choses sentent mauvaises, c'est toujours la faute aux étrangers. Les pays comme la France et l'Italie font de la chasse à l'immigré leur cheval de bataille. Bref, l'immigré surtout africain n'est plus le bienvenu en Europe. Mais, ces pays n'ont - ils pas également des immigrés ailleurs dans le monde ? Combien d'Européens en Amérique et en Asie ? Et même, le racisme ambiant est-il l'apanage des seuls européens ? Que disent les sénégalais des "Niaks" ? De pensent les Angolais, Mozambicains et les Ivoiriens des autres africains, immigrés dans leurs pays ? La xénophobie est universelle. Elle existe partout dans le monde.

Revenons à nos moutons ! Les émigrés Sénégalais doivent rentrer pour construire le Sénégal selon Madame NDOYE. Cette sortie de notre ministre des Sénégalais de l'Extérieur  Ngoné NDOYE sur les immigrés sénégalais en Europe , " vaches laitières ",  est à mon avis, très maladroite. Cette phrase débitée dans les colonnes d'un site internet « L’Europe est finie, l’avenir c’est l’Afrique, l’avenir c’est le Sénégal, car ils (les Européens) pensent que ce sont les étrangers qui leur ont pris leur pain. Il faut que les sénégalais rentrent et viennent construire leur pays » écœure. Cela veut-il dire que nous, immigrés, nous ne contribuons aucunement à la construction du Sénégal et de notre cher Afrique ? Depuis mes années de lycée, mes professeurs de Géographie m'ont toujours appris que l'émigration constitue une richesse pour un pays dans le sens qu'elle fait rentrer des devises conséquentes dans l'économie nationale. Sinon, à quoi servirait la banque de l'Habitat si on lui enlève cette mission de conversion des devises des émigrés en richesse nationale par exemple ?

Depuis des années, les émigrés sont devenus le fer de lance de l'économie Sénégalaise. Un tour dans certaines localités abandonnées par les nombreuses politiques nationales donnera le pouls quant à l'importance des émigrés dans notre économie nationale. Plusieurs villages et villes du Sénégal bénéficient de structures sanitaires et éducatives grâce à la seule émigration. Pour apporter de l'eau à mon moulin, je donnerai un petit aperçu du mode de fonctionnement des immigrés Sénégalais en Europe. Savez-vous que chaque immigré est imposable de son village d'origine du Sénégal en tout cas chez les Soninkés et les Halpullars ? Dans plusieurs communautés sénégalaises en Europe, chaque immigré doit s'acquitter d'une cotisation mensuelle, bi-mensuelle voire trimestrielle destinée à la ration alimentaire et à l'entretien de la famille restée au village. Quelle que soit sa situation financière, l'immigré est obligé de contribuer à cet effort social souvent au détriment de son propre confort. En plus de cet " impôt" social à l'africaine, chaque immigré est obligé de participer aux nombreux projets de développement de son village ou ville d'origine. Les fameuses caisses villageoises dans l'immigration, autrefois destinées au rapatriement des corps en cas de décès, sont devenues les principales sources de richesse de nos localités. Dans plusieurs zones rurales, les émigrés ont fortement contribué à l'amélioration des conditions de vie des populations. Cet effort incommensurable envers les familles et les terroirs impose des sacrifices énormes. Nous avons émigré parce que l'Etat a failli à sa mission depuis des lustres. L'alternance n'y a rien changé. Nous avons préféré émigrer parce que le pays est pris en otage par un clan de mafieux, motivés par la course aux richesses. Nous avons émigré parce que nous avions eu ras de bol de voir nos familles vivre l'enfer sur terre alors que d'autres Sénégalais jouent avec nos maigres CFA. Ainsi explique en partie pourquoi nous bravons le froid pour venir courber nos échines en Europe.  Ceci explique également pourquoi nous acceptons l'inacceptable à l'étranger.

Combien d'immigrés ont dormi le ventre vide parce que tout le salaire a été envoyé au pays ? Combien de nos concitoyens ont vu leur rêve brisé parce que soucieux du bien-être de la famille dans son grand ensemble ? Ils ont mobilisé leurs économies pour soigner, alimenter les familles en se privant des bonnes choses de la vie ? Combien d'immigrés ont bousillé leur santé au nom du seul confort de la famille sénégalaise ? Madame la Ministre, avez-vous pensé à la solitude de tous ces hommes mariés qui ont laissés femmes et enfants au pays ? Viendraient -ils braver le froid polaire et accepter l'inacceptable si le Sénégal était bien géré ? Combien de sénégalais ont perdu la vie dans les pirogues en partance pour l'Europe parce qu'ils voulaient seulement venir en aide à leurs familles ? Je ne cautionne pas ce mode opératoire, mais je le comprends. Les Wolofs disent " Niak Pékhé Pékhé la ".  Personne n'émigre au prix de sa vie pour les beaux yeux de l'Europe. Rassurez-vous, nous ne sommes pas des sadiques !

Madame, la Ministre, ceci dit, je ne rentrerai pas au bercail. Je ne rentrerai pas parce que justement l'avenir de mon pays est compromis. Cet avenir dont vous parlez est inexistant. Ce futur est sombre. On a pas besoin d'une loupe pour savoir que le Sénégal glisse inexorablement dans un chaos économique et social. Votre parti a volé nos rêves. Votre président, je dis bien votre président, parce que ce dernier montre tous les jours qu'il n'est pas le président de tous les Sénégalais, a bousillé l'avenir de toute une génération.

Au moment où il fallait investir pour l'emploi et l'amélioration des conditions de vie, ce dernier avait préféré construire des monuments, des théâtres... Au moment où il fallait construire des hôpitaux et renforcer les écoles et les universités, ce " singe " avait préféré distribuer nos ressources à son clan. Combien de millionnaires l'alternance a fabriqué de manière malhonnête ?  Economiquement, mon Sénégal agonise. Mon pays est pris en otage par un clan mafieux dont vous êtes un des maillons. Je ne quitte pas l'enfer européen parce que mon pays n'arrive pas à assurer un Watt au tailleur, au menuisier métallique, au gérant de cyber café... Je préfère crever en Europe que de venir assister au désespoir de ma famille parce que je n'aurai pas été capable de lui assurer les trois repas quotidiens. Je préfère croiser les regards racistes des européens que de venir cohabiter avec des sénégalais d'un type nouveau, arrogants et hautains, qui dilapident les deniers publics au vu et au su de tous.

Madame, qu'ont faits vos gouvernements respectifs pour panser nos plaies sociales ? Allez faire un tour dans nos villages, et s'il vous plaît relever les réalisations de l'alternance ! Si vous en trouvez une réalisation utile de votre gouvernement, je prendrai le premier vol CORSAIR pour le Sénégal. Les écoles, c'est nous. Les dispensaires et centres de santé, c'est le fruit de notre labeur... J'en passe. Le régime de l'alternance n'a même pas  été capable de rénover les structures existantes qui sont aujourd'hui en état de délabrement très avancé.

Je conclus qu'au moment où je vous parle. Le Sénégal n'est pas l'avenir. L'Afrique n'est pas l'avenir. Par chauvinisme, j'aurai aimé clamé cela haut et fort ce slogan. Mais, vous conviendrez avec moi que le Sénégal et L'Afrique sont pris en otage par des affamés du pouvoir de la trempe d'Abdoulaye Wade. Comment voulez-vous parler d'avenir dans un pays où mêmes les éminents constitutionnalistes sont incapables de dire non à un homme qui se contrebalance des lois de la république ? Le Sénégal serait l'avenir si vous étiez vous même capable de dire " Non à la candidature d'Abdoulaye Wade " . N'avez-vous pas vu comment la côte d'ivoire, jadis pays à l'avenir prometteur, a sombré dans le chaos par la faute de ces politiciens véreux ? L'avenir ne coexiste pas avec la corruption, l'incompétence et le vol...Pardonnez-moi d'être pessimiste, dans l'état actuel des choses, l'avenir c'est ailleurs.  Le Sénégal serait l'avenir si le tailleur avait de l'électricité. Il serait l'avenir si la corruption foutait le camp. Notre pays serait l'eldorado si vous, politiciens, arrêtiez de voler l'argent du contribuable. Il serait l'avenir si les jeunes croulaient sous le poids des offres d'emploi. On pourrait parler d'avenir si l'université n'était pas une machine à fabriquer des chômeurs...

Dans ma petite vie d'immigré, j'arrive à faire bouillir la marmite de ma mère, soigner les maux de ma famille, payer les études de ma fratrie et surtout participer au développement de ma commune d'origine donc du Sénégal. Alors, Madame, permettez-moi de décliner gentiment votre appel citoyen à la limite inacceptable ! Vous aidez peut-être des Sénégalais à rentrer  au bercail, mais encore faut-il que ce soit naturel sans aucun calcul politique !

Samba Fodé KOITA dit EYO , www.bakelinfo.com
 


vendredi 20 janvier 2012

Les grands absents de la CAN 2012

L’Egypte, le Cameroun, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria seront les absents de cette vingt-huitième édition de la CAN qui se déroule au Gabon et en Guinée équatoriale. Ce sera une déception pour des milliers de supporters mais une chance supplémentaire pour les seize pays sélectionnés. Cette situation rend cette CAN plus ouverte que jamais.

Comme le dit le proverbe, les absents ont toujours tort. L’Egypte, le Cameroun, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria qui ne sont pas qualifiés pour la CAN 2012 ont créé la surprise et souvent défrayé la chronique durant la phase de qualification.
L'Egypte
Vainqueur des trois dernières éditions, un record, l'Egypte restera à la maison. Les Pharaons n’ont jamais fait le poids en terminant à la dernière place dans le groupe G. Dans une poule où figuraient le Niger, la Sierra Leone et l’Afrique du Sud, l’Egypte faisait pourtant figure de grand favori. L’hégémonie serait-elle terminée ? Le nouveau sélectionneur, l’Américain Bob Bradley, a été désigné pour remettre un nouveau groupe au travail et faire oublier le revers d'Hassan Shehata. Les Pharaons qui ont gagné sept Coupes d’Afrique des nations et qui sont déjà rentrés dans le top 10 du classement FIFA, devraient rapidement retrouver leur gloire d’antan.
Le Cameroun
Star mondiale du football, Samuel Eto’o et ses coéquipiers ne fouleront pas les pelouses du Gabon et de la Guinée équatoriale. La non-qualification des Lions Indomptables a constitué un vrai camouflet pour l'équipe camerounaise. Le Onze national a croisé la route d’un Sénégal intraitable en phase de poule. L’ancien entraîneur de l’OM, Javier Clemente Lázaro, dont les choix ont été contestés publiquement par Samuel Eto’o, a été limogé et remplacé par Denis Lavagne. Composée de très bons joueurs évoluant dans de très grands clubs, le Cameroun aurait dû largement faire mieux. Présent à chaque édition depuis 1994, ils ont déjà gagné quatre tournois (1984, 1988, 2000, 2002).
L'Algérie
L’Algérie ne sera pas de la fête avec ses voisins Tunisiens et Marocains.  En juin dernier lors du tournoi qualificatif, les Fennecs avaient complètement anéanti leur chance face au Maroc (4-0). En 2010, les Algériens avaient été classés quatrième de la CAN et avaient participé au Mondial sud-africain. Pour reconstruire cette équipe autour de Riad Boudebouz, élu meilleur joueur algérien 2011, la fédération a fait appel à Vahid Halilhodzic après le limogeage d’Abdelhak Benchikha. A son palmarès, le pays compte une Coupe d'Afrique des Nations (1990).
L'Afrique du Sud
L’Afrique du Sud qui organisera la prochaine CAN en 2013 patientera. Les Bafana Bafana ont vécu un drôle de parcours lors des éliminatoires. Ils ont bien cru qu'un nul lors de leur dernière rencontre contre la Sierra Leone (0-0) suffirait à leur bonheur. Les hommes de Pitso Mosimane ont même fait la fête sur le terrain avant l'heure. Malheureusement pour eux, la fédération locale s’était trompée dans le règlement et les calculs. Même si elle terminait effectivement première de son groupe à égalité de points avec la Sierra Leone et le Niger, ce dernier obtenait sa qualification grâce aux points obtenus lors des confrontations directes avecses adversaires. Les Sud-Africains avaient triomphé en 1996.
Le Nigeria
Depuis 2000, les Super Eagles ont toujours participé à la CAN. Lors des tours préliminaires, le Nigeria a perdu face à la Guinée et a été incapable de s’imposer au match retour lors de la « finale » du groupe. Ce qui a coûté sa place au sélectionneur Samson Siasia. Les Nigérians avaient été suspendu lors de l’édition 1998 au Burkina Faso après avoir boycotté l’édition 1996 en Afrique du Sud. En 2000, pays organisateur, le Nigeria avait atteint la finale. Le Cameroun l'emportait lors l'épreuve des tirs aux buts. Depuis 2002, le pays le plus peuplé d'Afrique a terminé quatre fois sur la troisième marche du podium. Les Super Eagles comptent deux CAN à leur palmarès (1980, 1994).

Tunisie : Croissance économique baissière un an après la révolution

"Une année après la révolution, la situation globale en Tunisie connaît une certaine décélération au niveau de la croissance économique manifestée à travers un taux de croissance négatif de 0,2% contre environ 4,5% avant la révolution", a déclaré jeudi à l’Agence de presse Xinhua M. Slim Besbes, secrétaire d’Etat tunisien des Finances lors d’un séminaire sur la relance économique et responsabilité sociale des entreprises.
Malgré le succès qu’a connu le processus politique après la révolution avec des élections transparentes de la Constituante, la Tunisie a "payé le coût de cette révolution puisque le taux de chômage a passé de 14% à 18% en une année", a précisé M. Besbes.

Une année après la révolution tunisienne, l’Etat a dépensé au titre de promotion de l’emploi une enveloppe des 1500 millions de dinars (environ 979 millions de dollars) outre la création de 25 mille emplois, "sachant que les prévisions de 2012 tablent sur la création de 25 mille emplois supplémentaires", selon le secrétaire d’Etat tunisien des Finances.

Les différents acteurs économiques, représentants de la société civile ainsi que la Confédération générale tunisienne du Travail ( CGTT) qui organise ce séminaire ont souligné la nécessité de coordonner les efforts et de s’impliquer davantage dans le processus de développement de la Tunisie et sa relance économique "laissant de côté les intérêts individuels pour mettre en priorité l’intérêt de la Tunisie qui connaît actuellement une pure catastrophe économique".

Bien que certains acteurs économiques tunisiens parlent d’une " urgente intervention" au niveau du financement de projets de développement, de l’accélération de l’investissement "local et étranger", d’autres professionnels exigent "une intervention musclée qui semble être l’unique remède à la délicatesse de la situation", a souligné M. Mahdi Sfar représentant la CGTT.

"Admettant que l’Etat tunisien détient à lui seul le pouvoir répressif légitime, l’impasse qui marque la situation actuelle en Tunisie peut trouver son explication dans l’accumulation négative des 25 dernières années mais également dans la toute récente campagne électorale précédant les élections d’octobre dernier", a expliqué M. Chedly Ayari, politicien tunisien et ancien ministre de l’Economie nationale (année 1970).
Dans une déclaration à Xinhua, M. Ayari a précisé que "les Tunisiens commence à perdre confiance dans les promesses annoncées par les partis politiques lors de leurs campagnes électorales essentiellement sur la création de richesses, d’emploi et de projets de développement dans les régions intérieures".

Une année après la révolution, l’économie tunisienne a besoin " plus que jamais d’une refonte dans son modèle économique qui rompt avec les anciennes pratiques pour construire un nouveau dispositif fondée sur un contrat social basé sur la décentralisation, le pluralisme, la compétitivité de l’entreprise, la révision du processus de développement ainsi que l’ouverture et la conquête d’autres marchés lointains", a affirmé à Xinhua M. Habib Guiza Secrétaire général de la Confédération Générale Tunisienne du Travail.

Par afriscoop.com

mercredi 18 janvier 2012

Délai prolongé au 31 janvier 2012: Appel d'offres pour étude sur les droits des émigrés sénégalais à l'étranger'




 COMMUNIQUE


Chers collègues et partenaires,
Veuillez noter que le délai pour la soumission des offres concernant l’étude sur ‘protection et respect des droits des émigrés sénégalais à l’étranger’ a été prolongé jusqu’au 31 janvier 2012, minuit (GMT+1).
Nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir partager cette information au sein de vos réseaux.
Dans l’attente de vos offres, veuillez bien recevoir nos meilleures salutations,
Susanne MELDE
Research Officer
African, Caribbean and Pacific (ACP) Observatory on Migration
20, rue Belliard (7th Floor)
1040 Brussels – Belgium

Tel. (general): +32 2 894 92 30
Fax: +32 2 894 92 49
Email:
  smelde@iom.int Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Email (general):
  ROBrusselsACP@iom.int Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
 http://www.acpmigration-obs.
An ACP Group Secretariat Initiative, Empowered by IOM, Funded by the European Union & the financial support of Switzerland.
 


En plein scandale raciste, le foot anglais veut plus de coaches noirs

Le football anglais vient de vivre trois mois de polémiques à cause d'actes racistes en Premier League.

A la fin du mois de décembre, sa fédération a pris une sanction exemplaire contre Luis Suarez, l'attaquant de Liverpool, qui a traité Patrice Evra de « negro » à plusieurs reprises lors d'un Liverpool-Manchester : huit matchs de suspension et 40 000 livres d'amende.
Luis Suarez et Patrice Evra pendant le match Manchester United et Liverpool, le 16 octobre 2011 (Phil Noble/Reuters)
Le football anglais vient de vivre trois mois de polémiques à cause d'actes racistes en Premier League.
A la fin du mois de décembre, sa fédération a pris une sanction exemplaire contre Luis Suarez, l'attaquant de Liverpool, qui a traité Patrice Evra de « negro » à plusieurs reprises lors d'un Liverpool-Manchester : huit matchs de suspension et 40 000 livres d'amende.
John Terry, le défenseur de Chelsea de l'équipe d'Angleterre, doit quant à lui être jugé le 1er février par un tribunal londonien. Il aurait lancé une insulte raciste particulièrement vulgaire – « negro cunt » (« salopard de negro ») – à Anton Ferdinand, défenseur, lui, de Queens Park Rangers.

Seulement deux entraîneurs noirs dans le foot anglais

Ironiquement, ces deux affaires interviennent au moment où beaucoup, dans le championnat anglais, se demandent s'il ne faudrait pas aller plus loin dans la lutte contre le racisme en instaurant une forme de discrimination positive dans le recrutement des coaches et des dirigeants de clubs.
Tout part d'une statistique évidente, mais frappante : il n'y a que deux entraîneurs « noirs » aujourd'hui dans le football anglais (pour 92 équipes dans les quatre premières divisions) : Chris Powell à Charlton et le métisse Chris Hugton à Brimigham.
Sur le terrain, près de 25% des joueurs sont issus de minorités ethniques. L'Angleterre n'est pas une exception. En France, seuls deux entraîneurs noirs ont coaché une équipe professionnelle : Jean Tigana et Antoine Kombouaré.
Paul Davis, double champion d'Angleterre avec Arsenal en 1989 et 1991, et salarié du syndicat des joueurs, milite pour donner aux joueurs issus des minorités toutes les chances d'obtenir un poste de manager.
Interrogé par le Daily Mirror, il raconte que malgré des expériences à la tête des équipes de jeunes d'Arsenal, il n'a jamais osé postuler à des postes en équipes professionnelles parce qu'il ne croyait pas que les propriétaires de clubs feraient confiance à un noir.

« Peur dans le regard des joueurs »

Il précise que les jeunes avec qui il travaille ont les mêmes appréhensions :
« Aujourd'hui, je vois le même genre de peur dans le regard des joueurs qui arrivent et qui veulent être coaches. »
Davis explique :
« Ce qui est compliqué, c'est que quand vous êtes joueur, tout le monde peut voir votre talent. Quand vous êtes coach en revanche, il faut que les gens croient en vous et vous donnent le temps de vous installer.
Il faut que l'on vous donne la chance de montrer ce que vous valez. Les joueurs noirs n'ont pas souvent cette opportunité. »
Davis souligne là une différence fondamentale entre le marché des joueurs et celui des managers : sur le premier, tout le monde sait relativement bien combien chaque joueur est payé et surtout, combien il vaut (un économiste dirait qu'il est transparent).
Toute forme de discrimination (par exemple sous-payer les joueurs noirs, n'embaucher que des joueurs blancs) serait donc publique, et surtout très coûteuse.
Dans son livre Soccernomics, un économiste, Stefan Szymanski, a montré, avec le journaliste Simon Kuper, que la discrimination contre les joueurs noirs a disparu dans les années 1980 lorsque les propriétaires de clubs se sont aperçus qu'embaucher des joueurs blancs en les payant mieux que des joueurs noirs au niveau équivalent ne permettait pas de construire une équipe compétitive.

« Kick Out Racism »

Ils ont préféré gagner que discriminer. Ce mécanisme régulateur ne peut pas s'appliquer au marché des managers, dont l'efficacité est beaucoup plus difficile à déterminer.
Dans ce cas, les préjugés sont plus longs à disparaître puisqu'ils ne peuvent aisément être contredits par les faits. Pour lutter contre les discriminations dans le football anglais, Paul Davis et Gordon Taylor, président du syndicat des joueurs, soutenus par l'association anti-raciste « Kick Out Racism » (« le racisme hors des stades »), souhaitent donc que le football anglais prennent des mesures beaucoup plus offensives.
Et qu'il s'inspire de la « Rooney Rule », règle de Rooney (du nom de l'ancien propriétaire Pittburgh Steelers, rien à voir avec Wayne Rooney, l'attaquant de Manchester United) en vigueur en National Football League (NFL), le championnat de football américain, depuis 2003.
Cette règle impose à toutes les franchises recrutant un entraîneur de considérer la candidature d'au moins une personne issue d'une minorité. Les premiers résultats sont très prometteurs, la part des coaches issus des minorités en NFL a triplé depuis 2003. Et ça n'handicape pas leurs équipes : sept des dix derniers vainqueurs du Superbowl avait un noir pour coach ou manager général.
Quant à ceux qui s'inquiètent que l'on introduise d'autres critères de recrutement que le seul mérite dans le sport, Cyrus Mehri, un avocat américain qui a participé à l'écriture de la Rooney Rule, et qui a présenté la mesure à des officiels du football anglais, répond dans le Daily Mail :
« On ne dit pas que les clubs doivent engager des candidats issus d'une minorité. On dit juste : “Donnez leur une chance, peut-être que vous ne savez pas ce que vous ratez.” »

Afrique de l'Est: Mise en garde contre les menaces d'insécurité

Sécurité Afrique de l'Est - Une responsable de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) a mis en garde contre toutes les formes d'insécurité qui menacent les cinq pays membres de l'organisation régionale, en faisant notamment allusion aux effets de la longue crise en Somalie. Secrétaire générale-adjointe de l'EAC et responsable de l'intégration politique, Mme Beatrice Kiraso a cité le terrorisme, les enlèvements et la cybercriminalité comme les nouvelles menaces, lors d'une réunion conjointe des conseils sectoriels de l'organisation.

'L'instabilité à nos frontières a des retombées négatives sur l'intégration de nos populations et de nos économies, car nous faisons face à une nouvelle série de menaces comme le blanchiment d'argent, les drogues illicites mais aussi le trafic des êtres humains et des armes légères', a-t-elle constaté.

La rencontre de quatre jours au secrétariat de l'EAC à Arusha, en Tanzanie, examine la version finale du Protocole de l'EAC sur la paix et la sécurité.

Le document a été adopté par le Conseil des ministres de l'EAC et soumis à cette réunion conjointe des trois conseils sectoriels pour dégager les orientations politiques en matière de contre-terrorisme, de piraterie, mais aussi de détention, de garde et de réhabilitation des délinquants.

'La sécurisation et la stabilisation de notre région sont au coeur de l'agenda de l'EAC car tous les efforts d'intégration ne porteront pas leurs fruits en l'absence de paix et stabilité', a estimé Mme Kiraso.

'La paix et la sécurité sont essentielles pour développer un environnement stable dans la future Fédération politique de l'EAC', a-t-elle souligné.

La réunion étudiera aussi le Document sur la résolution, la gestion et la prévention (CPMR) des conflits, mais aussi les progrès concernant le développement du Mécanisme d'alerte précoce de l'EAC.

Le CPMR comprend des initiatives relatives à la prévention des conflits et propose des mécanismes de gestion et de résolution des conflits, mais aussi met en place un Panel d'éminentes personnalités qui serviront d'émissaires et de médiateurs.

Concernant le CPMR, Mme Kiraso a indiqué 'qu'il est grand temps que nous, Africains, développions nos propres solutions au lieu de compter sur les agences internationales'.

La réunion doit aussi adopter le Plan d'action et de stratégie sur la sécurité maritime dans l'Océan Indien/Afrique australe et orientale, conçu pour combattre la piraterie dans l'Océan Indien.

La stratégie a été élaborée collectivement par l'EAC, l'Autorité inter-gouvernementale pour le développement (IGAD), le Marché commun pour l'Afrique australe et orientale (COMESA) et l'Organisation maritime internationale (IOC) en 2010.

L'EAC regroupe le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi.

mardi 17 janvier 2012

Hillary Clinton félicite Alassane Ouattara et l'encourage au dialogue avec l'opposition

Hillary Clinton poursuit sa tournée en Afrique de l'Ouest. Après le Liberia hier lundi, la secrétaire d'Etat américaine s'est rendue à Abidjan où elle a décerné, ce mardi 17 janvier, un satisfecit au président Alassane Ouattara pour les progrès accomplis après la crise politique meurtrière dans le pays, tout en l'appelant au « dialogue » avec ses adversaires.

Avec notre correspondant à Abidjan
L'entretien entre le président Ouattara et la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a duré plus d’une heure et demie. Ils ont parlé de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire et de la sécurité, des questions sociales et du développement économique.
Le président Ouattara a notamment réaffirmé sa volonté de construire un Etat de droit et une justice impartiale. Il a souligné les efforts qu’il déploie pour restructurer les forces armées et pour mettre en place une armée républicaine.
Il a demandé aux Etats-Unis de soutenir la Côte d’Ivoire dans ces domaines, et d’être l’ambassadeur d’Abidjan auprès de la Banque mondiale et du FMI, pour que les institutions l’aident à atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés).
Hillary Clinton a, de son côté, félicité les autorités ivoiriennes pour les efforts déjà accomplis sur le chemin de la réconciliation et du développement.
« Barack Obama et moi-même sommes convaincus que la Côte d’Ivoire peut devenir le moteur du développement en Afrique de l’Ouest, comme il y a deux décennies. Mais pour y arriver, a-t-elle ajouté, il faut consolider le processus démocratique, et accepter d’inclure l’opposition dans le travail de reconstruction, donner une place à la société civile, aux femmes et aux jeunes qui ont besoin d’emploi et de formation ».

lundi 16 janvier 2012

Nigeria: les syndicats suspendent le mouvement de grève

 Une vive tension a régné encore ce lundi 16 janvier à Lagos où des soldats ont pris position dans les rues pour disperser des centaines de manifestants à coups de gaz lacrymogène et de tirs de sommation. Un déploiement de force quelques heures après l'annonce d'une baisse du prix de l'essence, pour tenter d'en finir avec la grève générale qui entre dans sa deuxième semaine. De leur côté, les syndicats ont annoncé à la mi-journée la suspension du mouvement de grève. 

L’atmosphère était encore assez tendue en début d’après-midi. Les militaires ont été déployés, des pick-up et quelques tanks sont stationnés dans différents quartiers populaires de Lagos, centre depuis une semaine de la contestation.
Mais ce lundi, guère plus de 500 personnes étaient présentes. Quelques téméraires ont fait face aux militaires. Majoritairement des jeunes chômeurs, tous disaient être déterminés à poursuivre le mouvement. « On ne veut pas de cette réduction de 30% du prix de l’essence (…) le gouvernement nous demande de faire des sacrifices et eux ils continuent à s’enrichir, y en a marre ! », pouvait-on entendre.
Dans l’ensemble, les protestations étaient relativement calmes. Les militaires ont essayé au début de disperser la foule par le dialogue. Ce qui n’a pas porté ses fruits et, dans certains cas, ils ont finalement utilisé les gros moyens, tirs de sommation et gaz lacrymogène.
Les autorités veulent en finir avec la grève
Goodluck Jonathan souffle le chaud et froid en faisant baisser le prix du pétrole et de l’autre côté en déployant l'armée dans la rue. Les forces de l’ordre étaient en retrait depuis le début du mouvement. Lundi dernier, il y avait peu de policiers et aucun militaire dans les rues.
Aujourd’hui, on sent bien que le pouvoir a voulu durcir le ton, les autorités veulent en finir avec cette grève générale qui est le plus suivie à Lagos, cœur économique du Nigeria. Même si les syndicats du secteur pétrolier n’ont pas interrompu la production de brut ce dimanche comme ils l’avaient annoncé, la grève coûte chaque jour près de 470 millions d’euros à l’économie.
Ce lundi, le gouvernement est sorti de son mutisme et a fait des concessions. Lors d’une allocution télévisée, Goodluck Jonathan a annoncé une réduction du prix de l’essence de 30%. Les syndicats semblent aller dans le sens de l’apaisement puisqu’ils viennent d’annoncer la suspension de la grève générale.


samedi 14 janvier 2012

Immigrer au canada sans se faire arnaquer.

Avant-hier j’ai eu au téléphone un ancien promotionnaire de la Fac qui vit encore au Sénégal.

Il avait apparemment entrepris des démarches pour immigrer au Canada, j’étais pas au courant même si y a certains moments il m’a posé des questions a ce sujet, il m’a dit avoir payé 1.000.000 FCFA a une agence (dont je vais taire le nom) a Dakar pour les démarches..
J’en revenais pas, et ceci m’a donné envie d’écrire ces quelques mots a l’attention de ceux qui veulent immigrer légalement au Canada.
Vous êtes libres de payer si vous le voulez, mais sachez que tout ce que ces agences feront, vous pouvez le faire vous même : chercher les bons formulaires sur le Web, les remplir convenablement, joindre les documents demandés, et patienter, oui ca prend de la patience.
Le canada reçoit généralement 2 types d’immigrants en plus des réfugiés etc.. :
-          Étudiants internationaux
-          Immigrants professionnels (choisis selon leurs diplômes et expériences)
Vous voulez immigrer comme étudiants?
C’est la procédure la moins longue pour obtenir un visa.
Il faut savoir que ce n’est pas donner car  la session d’études coute presque 10.000 $ pour les internationaux.
Le plus difficile sera de prouver que financièrement vous en êtes capables.
Le reste c’est très facile :
1-      Aller sur internet (www.google.ca) faites une recherche des écoles et universités au Canada, surtout au Québec car étant avec Nouveau Brunswick les provinces francophones.
2-      Aller dans les sites internes de ces universités, imprimer les demandes d’inscriptions, suivez les instructions de des écoles, c’est précis et bien détaillés
3-      Une fois avoir obtenu votre acceptation de ces universités, aller a l’ambassade du canada a Dakar, ou visiter le site (www.cic.gc.ca) vous aurez toute l’information qu’il vous faut.
Vous voulez Immigrer comme professionnels?
Il faut savoir que c’est une procédure un peu longue, de plus d’un an.
1-      Il faut être qualifié (travailleur professionnel, ou étudiant avec Bac plus qq chose)
2-      Aller dans le site (www.cic.gc.ca) tout y est détaillé
3-      Imprimez et remplissez les formulaires qu’il faut et envoyez vos demandes avec les pièces demandées et les frais et surtout patientez.
C’est triste de voir de jeunes gorgorlus payez ses sommes d’argent gagnés difficilement pour ces services.
Ces agences ne font rien que vous ne pouvez faire, ils vont dans ces sites trouvent les informations, leurs seules dépenses c’est l’ancre de leurs imprimantes.
Merci
L'auteur  Leweul Leweul
Une faute d'orthographe, une erreur á signaler ? Une précision á apporter ? Ecrivez moi avec votre info ou votre correction et en indiquant l'url du texte.

Tunisie : un an après la révolution

Il y a tout juste un an, Ben Ali quittait le pouvoir et s'enfuyait avec sa famille. Dans son n°2662, en kiosques du 15 au 21 janvier, Jeune Afrique propose une reconstitution exclusive de la journée qui fit basculer la Tunisie, marquant le début du Printemps arabe.

Le 14 janvier 2011, Zine el-Abidine Ben Ali fuyait son pays, sous la pression de la rue tunisienne. Mais un an après, cette journée mémorable n'a pas encore révélé tous ses secrets. S'appuyant sur les auditions d'anciens responsables et sur les témoignages d'acteurs directs, Jeune Afrique en reconstitue, en exclusivité, les temps forts.
Cette chronique des dernières heures du régime passe également en revue les figures clés. Comme le général Rachid Ammar, chef d'état-major de l'armée de terre, qui avait signifié à ses unités, dès le 10 janvier, « l'interdiction de l'usage des armes à feu ». Ou encore les 170 membres des unités d'élite de la police et de la garde nationale qui se sont retournés contre le pouvoir, hâtant ainsi sa chute.
En Tunisie, tout a changé, ou presque...
Depuis cette fuite précipitée, tout a changé. Une fois passées l'euphorie et l'union sacrée des premiers jours, les Tunisiens ont dû s'atteler à la reconstruction de leurs institutions et de leur paysage politique. Dans cette période de bouleversements, où chacun tente de trouver sa place, tout est mouvant. Les interrogations, qui demeurent légion, nourrissent l'inquiétude. Chaque geste ou déclaration des principaux acteurs de la transition est scruté à la loupe, puis commenté et, surtout, critiqué.
Beaucoup a déjà été accompli. Le pays a connu, le 23 octobre, ses premières élections pluralistes et transparentes et formé son premier gouvernement représentatif de l'ère post-Ben Ali. La Tunisie de 2011 et de 2012, véritable laboratoire au sein duquel tout le monde s'agite et cogite, n'a plus rien à voir avec le pays rongé de l'intérieur et sclérosé de Ben Ali. Sauf sur un point, essentiel, qui fut le principal détonateur de la révolte : le chômage, la pauvreté et l'absence de perspectives pour une proportion effarante de la population. Pour ces oubliés de la République devenus ceux de la révolution, rien n'a changé un an après. Inquiétant.

Par Jeune Afrique



CAS HISSENE HABRE : La responsabilité africaine interpellée

Dans ce qu’il est convenu d’appeler le dossier d’Hissène Habré, la justice sénégalaise vient, une nouvelle fois, de rendre un avis qui n’est pas du goût des victimes du règne dictatorial de l’ancien chef d’Etat tchadien. Invoquant des vices de forme, la Cour d’appel de Dakar vient de rejeter ce mercredi la demande d’extradition qui avait été formulée par la justice belge. Du coup, pour les victimes, ce sont les derniers maigres espoirs qui s’envolent. Pour elles, la perspective d’une justice s’éloigne de nouveau. Mais cette situation ne grandit ni le régime sénégalais, dont les incessantes volte-face semblent répondre à une volonté de jouer avec les nerfs des victimes; ni les institutions panafricaines dont le mollesse et le caractère timoré dans ce dossier tendent à légitimer l’interventionnisme aussi de l’occident que de la CPI dans les crises africaines.

Pourtant, récemment encore, au micro de nos confrères de RFI, le président sénégalais avait laissé entendre qu’il pourrait laisser extrader l’ancien président tchadien en Belgique.

Pour les victimes et leurs avocats, le verdict de la cour d’Appel de Dakar de ce mercredi est un démenti cinglant à un optimisme qui commençait à prendre forme. Avec ce dernier retournement de veste, on a de plus en plus l’impression que les autorités sénégalaises se servent du cas d’Hissène Habré comme un moyen de chantage. Il faut rappeler que cela a, tout d’abord commencé par un budget du procès au Sénégal, qui avait été outrancièrement gonflé. Maintenant, on souffle le chaud et le froid, en annonçant une chose aujourd’hui et son contraire, demain. A ce rythme, l’ambiguïté du Sénégal ne tardera pas à être démasquée.


Mais plus que le Sénégal, ce dossier interpelle d’abord et avant tout le continent africain et l’ensemble de ses institutions et de son élite politique. En effet, en Afrique, il n’est pas rare d’entendre parmi les responsables et les intellectuels des voix qui se désolent de l’attitude impérialiste de l’occident et partiale d’institutions judiciaires internationales, à l’image de la CPI. Or, le retard enregistré et que continue d’enregistrer ce dossier est symptomatique, hélas de l’incapacité du continent africain à poursuivre ses propres criminels. Cela fait plus de 20 ans que les victimes courent après la justice et la réparation.


Entre temps, Charles Taylor, Jean-Pierre Bemba et plus récemment encore Laurent Gbagbo, entre autres, sont traduits par la justice internationale. Dans un tel contexte, on aura du mal à convaincre les justiciables africains à se détourner des instances internationales.

Défendre la souveraineté africaine, ce n’est pas qu’un discours. Il faut également poser des actes. Ce qui, pour le moment, n’est pas le cas.

Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info

vendredi 13 janvier 2012

[ FRANCE ] Circulaire Guéant : le texte a été modifié et signé Par Le Figaro.fr

Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la «nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur».
Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, et Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, ont signé ce jeudi matin une circulaire sur l'accès au marché du travail des diplômés étrangers de niveau au moins équivalent au master, destinée à compléter et à préciser la circulaire du 31 mai 2011.
Selon le gouvernement, la circulaire du 31 mai 2011 est une instruction générale sur la politique d'immigration professionnelle, qui rappelle et commente le droit en vigueur sur ce sujet. «Elle n'aborde que subsidiairement la situation des étrangers récemment diplômés, en soulignant notamment que la loi ouvre, à leur bénéfice, un dispositif spécifique d'accès au marché du travail.»
Cependant, des élus et des présidents d'universités et de grandes écoles ont signalé des cas d'étrangers récemment diplômés qui n'ont pas obtenu le titre de séjour leur permettant de travailler dans notre pays, reconnaissent les trois ministres concernés. La polémique n'a cessé d'enfler ces dernières semaines.

La circulaire va être diffusée ce jeudi aux préfets

Afin de dissiper tout malentendu, les ministres ont donc décidé d'adresser aux préfets une circulaire complémentaire donnant les orientations applicables à la situation spécifique des diplômés étrangers de niveau au moins équivalent au master.
Cette circulaire complémentaire invite les préfets à faire en sorte que la «nécessaire maîtrise de l'immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l'attractivité du système d'enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.»
Elle «tient compte d'échanges constructifs avec les présidents de la Conférence des présidents d'université (CPU), de la Conférence des grandes écoles (CGE), et de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDefi). Ceux-ci ont fait part aux ministres de leurs préoccupations qui ont toutes été prises en compte.»
La circulaire va être diffusée jeudi aux préfets, qui examineront avec une attention prioritaire les dossiers qui leur seront soumis.

Grandes écoles et universités demandent des modifications

Tout en reconnaissant les «évolutions positives» que constitue le texte de circulaire complémentaire, la CGE , la Cdefi et la CPU ont formulé cette semaine des recommandations pour améliorer le texte. Elles ont notamment demandé que «la circulaire insiste davantage sur le fait que l'article L311-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile permet la délivrance du titre de séjour pour première expérience professionnelle à tous les diplômés étrangers disposant d'un contrat ou d'une promesse d'embauche en adéquation avec leur formation, et, moyennant un certain seuil financier, correspondant à leur niveau.»
Les conférences estiment donc que ces mêmes conditions la non-opposabilité de la situation de l'emploi devraient s'appliquer aux étudiants qui ne seraient pas passés par le dispositif de l'autorisation provisoire de séjour, «dès lors que les conditions pour la délivrance du titre de séjour pour première expérience professionnelle sont remplies».
Dans les conditions actuelles de la loi en effet, les étudiants étrangers de niveau master diplômés en France qui ne passent pas par la procédure de l'APS, jugée par certains juristes trop «contraignante» et «restrictive» mais directement par celle du «changement de statut» (d'étudiant à salarié), se voient opposer la situation de l'emploi par les préfectures qui instruisent leur dossier, conformément à une stricte application des textes. C'est cette stricte application qui avait été demandée par la «circulaire Guéant» du 31 mai 2011. «Ce cas concerne, par exemple, de nombreux étudiants auxquels sont faites des propositions d'embauche avant même l'obtention de leur diplôme, et qui pourront ainsi directement bénéficier du titre de séjour correspondant», argumentent les conférences.
Pour accompagner cette revendication, les conférences proposent que «les étudiants diplômés puissent présenter, à l'appui de leur demande de titre de séjour pour première expérience professionnelle après l'obtention de leur diplôme, une attestation établie conjointement par le directeur ou le président de l'établissement d'enseignement supérieur et le chef d'entreprise, certifiant que les conditions posées par l'article L.311-11 sont respectées, notamment en ce qui concerne l'adéquation du diplôme et de l'emploi prévu, en termes de niveau de qualification ou de domaine».


Lutte contre l'immigration : La France a expulsé 32 mille 922 étrangers de son territoire en 2011

Claude Guéant s'est réjoui de la hausse des expulsions d'étrangers du territoire français. Une hausse qui a atteint 32 mille 922, dépassant l'objectif de 28 mille qui avait été assigné à son ministère en 2011. Pour 2012, ils seront 35 mille à être expulsés de France alors que beaucoup de spécialistes estiment que la France a un besoin de 300 mille étrangers pour combler le déficit qu'engendrerait le départ à la retraite des babyboomers.

(Correspondant permanent à Paris) - En 2011, la France a expulsé plus d'étrangers par rapport à l'objectif assigné au ministère de l'Intérieur en charge de l'immigration. Au total, ce sont 32 mille 922 étrangers qui ont été reconduits à la frontière, a annoncé le ministre français de l'Intérieur, Claude Duéant, lors d'une conférence de presse tenue, hier, dans les locaux de son ministère. Ce qui révèle un dépassement de près de cinq mille personnes, exactement 4 922, alors que la France visait un objectif de 28 mille expulsions de son sol. Ce qui a ravi Claude Guéant qui a multiplié depuis son arrivée à la Place Beauvais, siège de son ministère, des mesures répressives contre l'immigration dans sa globalité.
C'est dans cette ambiance d'euphorie que le ministre français s'est fixé un autre objectif plus élevé encore de 35 mille expulsions en 2012. Pour l'atteindre, il compte sur la lutte contre l'immigration non pas seulement irrégulière, mais également sur l'immigration légale notamment le regroupement familial, l'asile et la réduction d'octroi de visa d'entrée long séjour sans oublier la lutte contre l'immigration de travail, notamment des étudiants. D'ailleurs une circulaire, datée de mai dernier, entrant dans ce sens, a été contestée par les étudiants eux-mêmes mais également les structures universitaires, des grandes écoles et le patronat français. Et durant la conférence d’hier, Claude Guéant a promis une nouvelle circulaire aujourd'hui ou demain pour rectifier celle du 31 mai dernier.

En attendant, il a fait le bilan de l'immigration en 2011. C'est ainsi que 182 mille 595 premiers titres de séjour délivrés en 2011 contre 189 mille 455 en 2010, soit une baisse de 3,6 %. Cette baisse s'est traduite dans l'immigration professionnelle qui a chuté de 26 % sur un an. Le regroupement familial n'a pas été en reste. Il a baissé de l'immigration de 14 %, selon le ministre de l'Intérieur.

Durant ses vœux à la presse la semaine dernière, la candidate et patron du Front national, Marine Le Pen, avait contesté les chiffres sur l'immigration, les considérant plus élevés par rapport à ceux qui étaient rendus publics jusqu'alors. S'appuyant sur des données qu'elle dit avoir obtenu auprès des ‘fonctionnaires patriotes’ sur un bilan établi à la fin novembre 2011, Marine Le Pen a fait état ‘d'une hausse sur un an de 0,9 % de l'immigration familiale’. Sur l'immigration professionnelle, spécialement ciblée par le gouvernement depuis des mois, elle a indiqué ‘une hausse de 3,34 %, et pour les étrangers bénéficiant du droit d'asile de 23,14 %’. ‘Voilà la vérité et le bilan sarkozyste en matière d'immigration : une explosion des chiffres, comme jamais’, a-t-elle soutenu devant un parterre de journalistes.

Dans tous les cas, la plupart des spécialistes font remarquer que la France a besoin de l'immigration pour non seulement assurer le renouvellement de sa population et pour faire face au départ massif à la retraite de la génération née des trente glorieuses. Et Jacques Attali a été formel là-dessus sur Europe 1 dimanche dernier. Pour cet économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, la France a besoin de 300 mille étrangers pour combler le déficit qu'engendrerait le départ à la retraite des babyboomers.

jeudi 12 janvier 2012

Sur le terrain, les footballeurs écoutent-ils le public ?

Je lis parfois des déclarations de footballeurs qui assurent réussir, pendant un match, à faire abstraction du public et à rester « dans leur bulle ». Je n'y crois pas vraiment, même si avec l'expérience, on arrive plus facilement à faire avec les sifflets.
Les insultes peuvent blesser mais il faut être conscient que le public est versatile. Lors de l'année du titre à Marseille, nous avons régulièrement été chahutés en début de saison avant de faire la fête à deux reprises sur le Vieux-Port, plein à ras bord.
Depuis la pelouse, on entend presque tous les bruits qui viennent des tribunes. Celui qui dira le contraire est un menteur ou un sourd. Peut-être même les deux ! 

Le derby bourguignon, un très bon exemple

Lorsque l'équipe est en forme et que le public encourage fort, on est galvanisés, on tente plus de choses, on « desserre le frein à main ». A l'inverse, quand on est à la peine et que les supporters s'énervent, sifflent et/ou insultent, ça inhibe.
Fin décembre, j'ai joué le derby bourguignon, avec mon club, Auxerre, contre Dijon. Menés 2-0, on a obtenu le 2-2 en marquant dans les dix dernières minutes. Le public s'est enflammé et grâce à lui, on a pris plus de risques.
Dans tous les pays où j'ai joué, le rapport aux supporters est considéré comme essentiel. Mais en Turquie, c'était incroyable. Lorsque je suis arrivé au Besiktas Istanbul, j'ai demandé à porter le numéro 12 dans mon dos. On m'a dit :
« Pas possible, le 12 est réservé au public, notre douzième homme. »

« Il est né en France, il est devenu un aigle de Besiktas »

Chaque joueur avait le droit à sa propre chanson. Moi, j'avais hérité de celle de Pascal Nouma, un attaquant français, icône du club :
« Il est né en France, il est devenu un aigle de Besiktas. »
Pour moi, ils ont changé la fin de la chanson : en turc, « Cissé », ça ressemble beaucoup au mot qui veut dire « niquer »... « Il va niquer Fenerbahçe... », criaient-ils.
Pendant l'échauffement, les supporters entonnent le chant de chaque joueur de l'équipe et la coutume, c'est d'aller près de la tribune pour les remercier. Lors du dernier match de la saison où on finit champions, on ne s'est pas échauffé, on a passé notre temps à les féliciter.
Après le match aller de Ligue des champions contre Liverpool, nos supporters, les Carsi, avaient battu un record de décibels et les joueurs adverses, pourtant habitués aux belles ambiances de leur stade, étaient venus me voir, vraiment bluffés, pour me demander :
« Mais c'est quoi cette folie ? »

West Ham et le public anglais

Je n'ai jamais connu de débordement là-bas, même si certains prêtent aux supporters turcs une mauvaise réputation. Je me souviens quand même d'une semaine où on avait enchaîné une raclée 8-0 au retour à Liverpool en Ligue des champions et une défaite 2-1 dans une rencontre importante en championnat. Pour ne pas prendre de risque, le club nous avait demandé de rester dormir au camp d'entraînement à la fin de ce deuxième match.
A West Ham, aussi, j'ai été gâté. Ses supporters ne sont pas les plus connus mais ils font énormément de bruit. Quel plaisir en Angleterre de voir les gestes défensifs et les changements d'aile salués par des applaudissements !
L'hymne de West Ham
A Monaco, ce n'est pas la même histoire. Les gens du club m'avaient dit, amusés, au moment de ma signature :
« Ici, ce sont les joueurs qui connaissent le nom des supporters. »
Grâce à notre épopée en Ligue des champions, on a quand même réussi à remplir le stade et à savourer les victoires avec le public.
Monaco-Real Madrid
Les footballeurs professionnels ont besoin de reconnaissance mais les sifflets et les applaudissements font et feront toujours partie du jeu. Ils doivent comprendre que quand leur équipe ne gagne que 2-1 contre le dernier du classement, les supporters sont en droit d'exprimer leur mécontentement.
Lors de mes sept saisons à Paris, le public a parfois grondé mais il nous a aussi aidés à nous sauver.
Lors de la saison 2006-2007, à quelques journées de la fin, nous étions perdus au fin fond du classement. Les supporters ont compris la gravité de la situation et ont décidé de nous encourager et de nous donner le soutien nécessaire. Et nous avons réussi à rester en première division.

Par rue89.com