mercredi 21 décembre 2011

Joueur africain 2011 : les finalistes sont André Ayew, Seydou Keita et Yaya Touré

La Confédération africaine de football (CAF) va désigner le joueur africain de l’année 2011 lors des Trophées de la CAF, ce mercredi 22 décembre 2011 à Accra au Ghana. Les trois finalistes sont le Ghanéen André Ayew, le Malien Seydou Keita et l’Ivoirien Yaya Touré. Samuel Eto’o et Moussa Sow ont été écartés de la liste des nominés par la CAF. Voici les forces et faiblesses de chaque candidat.

 

André Ayew : au nom du père
André Ayew vient d’être élu meilleur joueur africain de l’année 2011 lors d’un vote organisé par nos confrères de la BBC. Un signe ? A 22 ans, le milieu de terrain n’est plus un espoir mais un pilier de l’Olympique de Marseille et de l’équipe du Ghana. Il conduira des Black Stars, favoris de la CAN 2012, au Gabon et en Guinée équatoriale. Pisté par plusieurs grands clubs en Europe, André Ayew a pourtant prolongé jusqu’en 2015 avec l’OM. « Dédé » marche décidément dans les pas de son père Abédi « Pelé » Ayew, joueur vedette de l’OM dans les années 90 et triple « Ballon d’Or africain » - distinction disparue - en 1991, 1992 et 1993.
Question talent, André Ayew est un postulant sérieux au titre de joueur africain 2011 décerné par la CAF. Le Ghanéen souffre, en revanche, des résultats contrastés de Marseille. Le club phocéen n’a gagné que deux trophées mineurs cette année : le Trophée des champions et la Coupe de la Ligue.
Seydou Keita : le label FC Barcelone
C’est un paradoxe : Seydou Keita joue moins au FC Barcelone et, pourtant, le Malien n’a jamais semblé aussi proche du titre de joueur africain de l’année. Les grands noms du continent, Drogba, Essien, Eto’o, ont connu plus de difficultés que le milieu de terrain. Si Cesc Fabregas, transféré au Barça, n’avait pas relégué Keita au statut de douzième homme, l’ex-Marseillais et Lensois, serait sacré avant l’heure.
A 31 ans, Seydou Keita conserve une attitude irréprochable et un talent intact. Il reste l’un des joueurs préférés de Pep Guardiola, l’entraîneur du FC Barcelone, et Alain Giresse, le sélectionneur des Aigles et ravi de pouvoir compter sur lui pour la CAN 2012. Le natif de Bamako peut aussi se targuer d’un palmarès fantastique en 2011 avec un Championnat d’Espagne, une Super Coupe d’Espagne, une Ligue des champions Uefa, une Super Coupe d’Europe et une Coupe du monde des clubs Fifa.
Yaya Touré : un « Citoyen » libéré
En quittant le FC Barcelone pour Manchester City en juillet 2010, Yaya Touré avait fait naître des regrets. Le milieu de terrain laissait le meilleur club du monde - un peu forcé par l’entraîneur Pep Guardiola - pour un club de « nouveaux riches ». Un an et demi plus tard, l’Ivoirien justifie pleinement son choix. Son palmarès ne s’est enrichi que d’une Coupe d’Angleterre mais Yaya Touré est devenu le patron à Manchester City. Chez les « Citizens », l’Eléphant s’est libéré : il tacle et récupère toujours mais il relance aussi, perfore les défenses, délivre des passes décisives et marque des buts. Il a d’ailleurs offert la Cup 2011 à son équipe, en finale, face à Stoke City (1-0).
Au Barça, Yaya Touré faisait presque figure de joueur limité techniquement - un comble. En Angleterre, l’ex-pensionnaire de l’ASEC Mimosas a considérablement étendu son registre. Aujourd’hui, les Citizens sont premiers du Championnat d’Angleterre. Yaya Touré va donc débuter la CAN 2012 en grande forme et en pleine confiance.

Meilleur ministre des finances d’AFRIQUE: Abdoulaye DIOP honoré à LONDRES

 C’est devant un parterre de qualité, composé d’ambassadeurs africains dont notamment celui de la Côte d’Ivoire, des représentants d’institutions internationales, du président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, de directeurs généraux sénégalais, de membres du patronat sénégalais et du secteur Privé international établis en Angleterre, des parents et amis, de proches collaborateurs, etc., que le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop a reçu le prix de «Meilleur Ministre des Finances d’Afrique, Edition 2012 », décerné par « The Banker », le très réputé magazine financier et bancaire édité par le Financial Times.

Ainsi, ce prix, comme l’a précisé Brian CAPLAN, Rédacteur en Chef du « Banker » récompense les efforts et les résultats d’un homme à la tête d’un ministère au niveau duquel, il a su impulser de nombreuses réformes, qui valent aujourd’hui au Sénégal, une attention particulière des partenaires au développement et du secteur privé financier international.
C’est dans une des salles du majestueux établissement londonien, le Land Mark Hotel, que s’est déroulé la cérémonie, sobre mais très sympathique, au cours de laquelle, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, a reçu le prestigieux prix de « Meilleur Ministre des Finances d’Afrique, Edition 2012 », décerné par le magazine international « The Banker », édité par le groupe du Financial Time (FT).

Reconnaissant à l’endroit de l’homme qui lui a toujours témoigné sa confiance et qui lui a permis de faire éclore ses compétences, Abdoulaye Diop a rendu un vibrant hommage au chef de l’Etat : « Meilleur ministre des Finances d’Afrique», oui je dis bien nous, nous parce que ce sacre salue la vision d’un homme, celle de Monsieur le Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, qui a compris très tôt que le Sénégal peut jouer un rôle important dans l’échiquier mondial ». Il n’a pas manqué aussi de souligner que « ce prix magnifie le travail d’une équipe, celle composée par les dévoués et loyaux hommes et femmes du ministère de l’Economie et des Finances, mais aussi et surtout honore la grandeur d’un peuple, le vaillant peuple sénégalais ».

Il a tenu à apporter une précision, soulignant avec force : « je ne dédie pas ce prix à Monsieur le Président de la République, au Gouvernement et aux agents du ministère de l’économie et des Finances parce que tout simplement ce prix est le leur, car il salue la haute et pertinente vision du Chef de l’Etat et reconnaît le travail du Gouvernement et des agents du ministère de l’Economie et des Finances ».

« Cette distinction, prestigieuse pour tout Ministre des Finances, consacre le travail inlassable abattu pendant une décennie, par le Ministre d’Etat Abdoulaye Diop, qui a su impulser des dizaines de réformes économiques, financières et fiscales », dira en substance, le rédacteur en chef du « Banker ». Sur cette appréciation, Abdoulaye Diop a répondu : « le Sénégal a choisi. Les Sénégalais aussi ; ils ont choisi de travailler, de travailler pour leur pays, de travailler pour leur peuple, de travailler pour leur continent, de travailler pour ne tout simplement pas rater le train du développement ». Aussi, sur l’appréciation du travail mené par le Gouvernement, il a annoncé avec fierté « le Sénégal est déjà dans un wagon du train du développement car ayant été classé par la Banque Mondiale, pays à revenu intermédiaire. C’est dire que nos efforts ne sont pas vains ».

Auparavant, il s’était prêté à un jeu de questions d’investisseurs étrangers basés à Londres intéressés par les opportunités d’affaires au Sénégal et qui ont été séduits par l’opération d’emprunt obligataire de 500 millions de dollars que notre pays avait brillamment lancée sur la place financière de Londres.

Profitant de l’occasion, Abdoulaye Diop a fait un plaidoyer pour « nos jeunes nations et nos fragiles économies, mais aussi et surtout solliciter l’accompagnement de tous et de chacun des investisseurs et de nos partenaires techniques et financiers ».

Il a aussi remercié le marché financier international qui, à travers la place financière de Londres, a permis au Sénégal de réussir un emprunt de 500 millions de dollars cette année. Son sentiment est que les ressources financières mobilisées au plan interne comme au niveau international visent à répondre aux besoins des sénégalais.

« Notre volonté est sans limite, notre motivation inestimable, notre abnégation constante et notre détermination quotidienne, car nos populations méritent de vivre plus, elles méritent de vivre mieux en ayant accès à des soins de qualité, une éducation adaptée, des infrastructures de dernière génération, de l’eau potable, de l’électricité à tout instant etc., » dira le Ministre des Finances.



De notre envoyé spécial Cheikh THIAM

lundi 19 décembre 2011

Etienne Tshisekedi : Le "vrai président" de la RDC ? (Afrik.com 19/12/2011)


 L’opposant historique Etienne Tshisekedi s’est autoproclamé dimanche président de la République démocratique du Congo (RDC). Alors que la victoire de son rival Joseph Kabila a été officiellement confirmée le 16 décembre par la Cour suprême de justice, il a annoncé son intention de prêter serment vendredi prochain.
Etienne Tshisekedi ne capitule pas. L’unique président de la République démocratique du Congo (RDC), c’est lui. Le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS) en est convaincu. Il s’est autoproclamé président dimanche. Bien que la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle du 28 novembre ait été confirmée par la Cour suprême de justice le 16 décembre, il prêtera serment vendredi prochain devant le peuple au Stade des Martyrs », à Kinshasa, a-t-il annoncé. « Tirant les leçons de la démocratie pour laquelle nous nous sommes battus 30 ans durant, c’est-à-dire le respect de la volonté du peuple souverain, je me suis considéré depuis lors comme président élu par le peuple congolais de la République démocratique du Congo », a déclaré l’opposant à l’extérieur de sa résidence, où quelques 200 militants scandaient « Tshisekedi président ! ».

« Je suis président élu par le peuple congolais de la République démocratique du Congo »
Ce n’est pas la première fois que l’opposant historique s’autoproclame président. Il n’a jamais accepté les résultats publiés le 9 décembre par la Commission nationale indépendante (CENI), qui ont donné une large victoire au président Kabila avec 49% des voix, alors que lui arrivaient en seconde position avec 33% des suffrages. Etienne Tshisekedi a annoncé le même jour que c’est lui le véritable chef d’Etat de la RDC et que « les résultats diffusés par CENI ne représentaient pas la réalité des urnes ». Multipliant les provocations, son directeur de cabinet, Albert Moleka, a immédiatement donné le ton, lançant un « bienvenue à la présidence de la République » aux journalistes et aux dizaines de partisans réunis dans le jardin de la villa du leader de l’UPDS. Etienne Tshisekedi a d’ailleurs appelé le peuple congolais à « protéger sa victoire à travers des marches pacifiques » mercredi 15 décembre.

De son côté, le parti au pouvoir a qualifié le discours du chef de l’UPDS d’une « énième vaste blague », a indiqué d’Aubin Minaku, secrétaire général de la majorité présidentielle. Selon lui, « il est en train d’exercer une réelle rébellion contre les institutions de la république établies ». Malgré les multiples critiques du pouvoir à son encontre, l’opposant historique âgé de 79 ans semble bien décidé à diriger la RDC. Pas plus tard que samedi, les membres de son parti ont appelé leurs militants à manifester pour dénoncer des fraudes dans le scrutin. Mais le candidat malheureux a précisé qu’il n’avait « pas besoin » d’appeler le peuple à manifester. Il a en revanche demandé aux Congolais « de garder leur calme et leur sérénité (...) et de créer un climat de confiance dont les investisseurs ont besoin ». Ces propos montrent bien qu’Etienne Tshisekedi ne compte pas capituler.

Par africatime

Côte d'Ivoire : un rapport d'ICG dénonce la criminalisation de l'armée ivoirienne Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Côte d'Ivoire : un rapport d'ICG dénonce la criminalisation de l'armée ivoirienne

Le dernier rapport d’International crisis group (ICG) est pour le moins accablant pour les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). L’Organisation non gouvernementale internationale dénonce une criminalisation de l'armée et invite le président Alassane Ouattara à affirmer son leadership sur la question de la sécurité en Côte d’Ivoire.

Racket, trafic de voitures volées en direction des pays  voisins de la Côte d’Ivoire, indiscipline, criminalisation, mafia. Tous les maux ou presque y passent. Dans ce rapport publié à Dakar et à Bruxelles, le vendredi 16 décembre, et intitulé « Côte d’Ivoire : Poursuivre la convalescence », ICG invite Alassane Ouattara à prendre ses responsabilités face aux dérapages des FRCI. « Le président de la République, recommande le rapport, devra jouer un rôle plus actif et public dans le règlement des questions de sécurité.
Il devra notamment s’adresser à tous les combattants civils qui se sont battus pour faire respecter son droit légitime à exercer ses fonctions actuelles ». ICG craint en effet que la réforme de l’armée promise par le chef de l’État soit « mal partie » du fait de la trop grande implication de Guillaume Soro, premier ministre et patron des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex-rébellion) qualifié de « juge et partie ».
Ex-comzones autoritaires
Pour ICG, les maux qui minent les FRCI nécessitent des réponses urgentes. Et l’un de ces maux est l’indiscipline liée à l’autorité débordante des ex-comzones (commandants de zone des FAFN). « La hiérarchie militaire n’est pas toujours respectée au sein d’un appareil de sécurité qui est traversé par plusieurs chaines de commandement, note le rapport. Les hommes issus des FN gardent l’ascendant sur les éléments issus des anciennes forces régulières. Les chefs militaires de la rébellion, dont certains ont été élevés à de hauts grades, ont gardé autour d’eux leurs hommes les plus fidèles et les plus aguerris. Ces derniers n’ont toujours pas été ventilés dans d’autres unités des FRCI et constituent des entités autonomes qui se soustraient à la hiérarchie classique ». Conséquences, entre autres : « Les hommes qui sont attachés au service des anciens commandants de zone refusent fréquemment de saluer ou d’obéir aux ordres de hauts gradés, qui appartenaient aux FDS (Forces de défense et de sécurité, NDLR) avant la crise postélectorale ».
Le rapport de 21 pages pointe du doigt un commandant de zone particulier : Ouattara Issiaka, alias Watao. « Beaucoup moins nombreux, d’autres éléments des FRCI se livrent à des activités délictueuses à plus grande échelle, dans un cadre plus structurel contrôlé par d’anciens chefs militaires des FN qui tentent de perpétuer le système mafieux qui a fait leur fortune en zone CNO (Centre-Nord-Ouest, zones ex-assiégées, NDLR). Issiaka Ouattara, alias Wattao, et ses hommes sont considérés comme les principaux responsables de ce brigandage ». L’ONG tient cependant à préciser que cet ex- « comzone », promu au grade de commandant adjoint de la garde républicaine par Ouattara, « rejette ces accusations ».
Criminalisation de l'armée
D’autres ex-« comzones » non nommément cités sont épinglés par le rapport. En effet, ICG révèle que « les dizaines de millions de francs CFA que certains ex-« comzones » continuent de gagner mensuellement leur permettent d’entretenir des milices personnelles et de résister aux pressions du gouvernement afin qu’ils rentrent dans le rang. Ainsi dans la capitale économique, des sociétés étrangères sont soumises au racket d’éléments se réclamant des FRCI. Des particuliers sont obligés de payer pour la protection de leurs magasins ou de leurs domiciles. Ce racket s’effectue souvent avec un alibi politique : ses auteurs mettent en avant l’appartenance de leur victime au camp de Laurent Gbagbo pour justifier leurs agissements ».
De façon générale, le rapport fustige la criminalisation de l’armée ivoirienne ou de ce qui s’apparente à l’armée ivoirienne. « Une masse d’hommes armés gravite toujours autour des FRCI sans que personne ne sache s’ils en font ou non partie, souligne ICG. L’intégration de 9 000 membres des FN, prévue par l’Accord politique de Ouagadougou (APO), n’a pas encore eu lieu, et il est donc très difficile de savoir qui, parmi eux, appartient ou non à la nouvelle armée. A cela s’ajoute une grande inconnue : celle du nombre et de l’identité des « volontaires » et autres combattants civils « associés au conflit » qui ont rejoint les FRCI pendant ou juste après l’offensive des mois de mars et avril 2011. Leur nombre reste très flou.
Toujours armés, ils sont au centre du problème de la criminalisation des forces de sécurité ou des éléments qui leur sont apparentés. Une grande majorité de ces volontaires ne reçoit aucune rémunération et s’adonne à un banditisme de survie ». Un banditisme qui inclut des trafics de sorte que « les vols de voitures sont toujours nombreux à Abidjan. Une partie de ces vols alimente un trafic international de véhicules de luxe qui a pour relais principal la ville de Bouaké et passe ensuite par le Mali et le Burkina Faso. »
ICG conclue que « les autorités ivoiriennes auraient tort de penser que la longue crise politico-militaire est désormais terminée. Sans une traduction en actes des messages appréciables de réconciliation, sans une opposition politique représentée dans les institutions, sans une justice digne de ce nom et un appareil de sécurité au service de tous les citoyens, les mêmes causes produiront à terme les mêmes effets ».
 
Jeunes afrique

samedi 17 décembre 2011

Mort de la chanteuse capverdienne Cesaria Evora dans son île de Sao Vicente


Très affaiblie depuis plusieurs mois, ce qui l'avait contrainte à abandonner la scène en septembre, la chanteuse capverdienne Cesaria Evora, surnommée  la "diva aux pieds nus"  est morte samedi à 70 ans dans son île natale de Sao Vicente dans l'archipel du Cap-Vert.
Sa mort a été officiellement annoncée à Praia, la capitale capverdienne, par le ministre de la Culture, Mario Lucio Sousa, lui-même ancien chanteur.
Agée de 70 ans, la chanteuse célèbre dans le monde entier, est décédée dans la matinée dans un hôpital de son île, Sao Vicente (nord de l'archipel), près de trois mois après avoir abandonné la scène, car elle était très affaiblie.
Elle souffrait depuis longtemps de problèmes de santé et avait subi ces dernières années plusieurs interventions chirurgicales, dont une opération à coeur ouvert, en mai 2010, qui avait duré six heures.
 En avril, elle était apparue très en forme sur la scène parisienne du Grand Rex à Paris. Mais quelques jours après avoir fêté en toute simplicité son 70e anniversaire, le 27 août, dans sa ville de Mindello, elle était revenue à Paris dans un "état de grande faiblesse", selon sa maison de disques.
"Je n'ai pas de force, pas d'énergie. Je veux que vous disiez à mes fans: excusez-moi, mais maintenant, je dois me reposer. Je regrette infiniment de devoir m'absenter pour cause de maladie, j'aurais voulu donner encore du plaisir à ceux qui m'ont suivie depuis si longtemps", avait-elle déclaré au journal français Le Monde lors de l'annonce de son retrait de la scène, le 23 septembre.
"J'ai fait de mon mieux"
"La vie continue, je suis venue vers vous, j'ai fait de mon mieux, j'ai eu une carrière que beaucoup aimeraient avoir", ajoutait-elle, en assurant pourtant que son coeur allait "bien".
La chanteuse rappelait qu'elle avait "failli mourir en Australie", puis que son coeur avait "flanché à Lisbonne", au gré de la vie itinérante qui l'a menée aux quatre coins du monde en 22 ans de carrière internationale.
Le grand public avait découvert en 1992 cette ancienne chanteuse des bars de Mindello, ville principale de l'île de Sao Vicente et capitale culturelle de l'archipel, grâce à la parution cette année-là de son troisième album, "Miss Perfumado", et de deux concerts triomphaux au Théâtre de la Ville à Paris.

Le succès, tardif pour une chanteuse alors déjà âgée de 50 ans, ne s'était depuis jamais démenti, se propageant à travers la planète.Comme une petite fille, elle confiait que ses nouveaux soucis de santé étaient dus à l'abus de "batathinas", des chips portugaises dont la consommation lui était interdite en raison de son cholestérol élevé et de son coeur fragile.
"J'ai arrêté, mais je devrais en manger à nouveau pour voir si c'est vraiment ça qui m'a affaiblie", ironisait la diva, qui avait cessé de boire il y a plusieurs années, mais continuait d'allumer cigarette sur cigarette.
Depuis son retour au Cap-Vert après l'annonce de son retrait de ce qu'elle aimait le plus, la scène, elle n'avait plus abandonné sa ville de Mindello.
Avant de quitter Paris après de nouveaux examens médicaux, elle avait répondu au journaliste du Monde qui lui demandait si elle allait retourner au Cap Vert: "Evidemment, où voudriez-vous que j'aille ? Je dois maintenant réunir la famille..."

mardi 13 décembre 2011

Promouvoir la recherche sur les migrations en Afrique de l’Est

 l’Université Makerere de Kampala, Ouganda, a été créé en 1999 dans le but d’apporter une aide juridique aux demandeurs d’asile et aux réfugiés en Ouganda. Depuis, son offre originale s’est élargie et compte désormais une unité psycho-sociale qui propose un service d’aide psychologique et d’orientation dans toute une série de domaines non juridiques comme la violence sexuelle et sexospécifique, l’accès à la santé, au logement et à l’éducation.

À cette aide directe s’ajoutent aussi des cours et des formations destinées tant aux personnes responsables – policiers, agents de l’immigration, juges, magistrats et autres agents des autorités locales – qu’aux migrants forcés eux-mêmes. Au cours des dix dernières années, le RLP a étendu son rayon d’action initialement axé sur les réfugiés et les demandeurs d’asile aux migrants forcés et particulièrement aux déplacés internes et aux rapatriés. La justice transitionnelle est une autre question d’importance pour le RLP en raison de son intérêt direct pour les populations déplacées de force.
Toutes les activités de l’organisation sont appuyées par un département de recherche active et de plaidoyer chargé d’une part de fournir les données empiriques nécessaires sur les questions politiques ou de droit et d’autre part de plaider la cause des migrants forcés. Le RLP propose aussi des services de consultance et réalise des études pour le compte d’organisations telles que l’Agence danoise pour le développement international (DANIDA), l’Observatoire des situations de déplacement interne (Internal Displacement Monitoring Centre ou IDMC) du Conseil norvégien pour les réfugiés ou CARE Ouganda. Plus récemment, le RLP a collaboré aux côtés de l’Initiative internationale pour les droits des réfugiés (IRRI) et du Social Science Research Council (SSRC) à la rédaction d’une étude sur la situation des réfugiés rwandais en Ouganda. Du 3 au 6 juillet 2011, l’organisation a également accueilli la 13ème Conférence de l’Association internationale des études sur la migration forcée (IASFM) sur le thème de « Governing Migration » [Gérer les migrations]. L’objectif de l’événement était d’ « explorer les dimensions clés de la relation entre, d’une part, les formes et les moyens de gouvernance et, d’autre part, les modèles et les expériences de migrations forcées ». (traduction non officielle)
Les chercheurs qui étudient les migrations en Afrique de l’Est donnent de la voix
L’engagement de plus en plus affirmé de l’Université Makerere dans la recherche sur les migrations est encore attesté par la participation de son Département Études féministes et de genre au projet IMMIS « Migration et questions touchant à l’égalité entre les femmes et les hommes en Afrique dans le contexte mondial : mise en œuvre d’études sur les migrations ». Mais l’Université Makerere est loin d’être un cas isolé. Au cours des dernières années, les instituts de recherche d’Afrique de l’Est se sont investis et illustrés de manière croissante dans le domaine de la recherche sur les migrations. Leur participation à des consortiums internationaux de recherche d’importance comme l’Observatoire ACP sur les migrations ou encore le Consortium de recherche (RPC) « Migrating Out of Poverty » témoigne du dynamisme de la discipline dans la région.
Parmi les 19 membres et partenaires associés de l’Observatoire ACP sur les migrations, 4 sont basés en Afrique de l’Est. Il s’agit de l’Organization for Social Science Research in Eastern and Southern Africa (OSSREA) [Organisation pour la recherche en sciences sociales en Afrique orientale et australe], du Centre for Refugee Studies (CRS) [Centre d’Études sur les réfugiés] de l’Université Moi du Kenya, du Centre for the Study of Forced Migration (CSFM) [Centre d’Études des migrations forcées] de l’Université de Dar es Salaam et de la Economic and Social Research Foundation (ERSF) [Fondation pour la recherche économique et sociale] situés tous deux en Tanzanie. La recherche est-africaine dans le domaine des migrations a aussi sa place dans le tout récent RPC baptisé « Migrating Out of Poverty » au travers du African Migration and Development Policy Centre (AMADPOC) [Centre politique sur les migrations et le développement en Afrique], organisme basé au Kenya.
En raison de l’importance prédominante du phénomène dans la région, les travaux de ces différents instituts ont jusqu’à présent porté principalement sur les migrations générées par les conflits. Toutefois, les chercheurs est-africains s’intéressent de plus en plus aux autres formes de migration forcée, notamment aux migrations générées par des facteurs environnementaux. La gestion des migrations dans un contexte d’intégration régionale constitue un troisième pôle de recherche à l’heure où les organisations régionales locales œuvrent à la définition d’un cadre politique en matière de migrations (IGAD) et avancent sur la voie de la libre circulation (EAC, COMESA). Au travers de leurs programmes de recherche et de formations et grâce à leur engagement croissant à titre de consultants aux côtés des décideurs politiques, les instituts de recherche régionaux contribuent de manière significative à façonner l’avenir de la gestion des migrations dans cette partie du monde.
Il est clair qu’il reste beaucoup à faire pour consolider l’assise de la recherche africaine sur les migrations et en tout premier lieu pour combler les immenses lacunes en matière de production de statistiques dans ce domaine. Leur quasi absence en ce qui concerne l’Afrique freine encore la connaissance des migrations dans la région et entretient une forme de dépendance vis-à-vis de sources externes. Malgré cela, l’Afrique se fait de plus en plus présente dans le débat sur les migrations comme l’atteste un ouvrage récent publié par le  Network of Migration Research in Africa (NOMRA) [Réseau de recherche sur les migrations en Afrique] et qui « présente le point de vue des chercheurs africains » sur « les migrations internationales sur, vers et à partir du continent africain dans le contexte de la mondialisation ».

lundi 12 décembre 2011

Des militants d'Al Qaïda s'évadent d'une prison au Yémen

Au moins 14 prisonniers, dont des membres d'Al Qaïda, se sont évadés lundi d'une prison de la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, a-t-on appris auprès de sources sécuritaires yéménites.

Selon ce responsable de la sécurité dans le sud du pays, les détenus ont réussi à s'évader en creusant un tunnel.

En juin, des dizaines de militants du réseau islamiste s'étaient évadés d'une prison de Mukalla, ville côtière de la province d'Hadramout (sud-est).
Les dix mois de manifestations contre le régime du président Ali Abdallah Saleh ont renforcé les positions des islamistes dans le sud du pays.
Mohammed Mukhashaf, Marine Pennetier pour le service français

« L’Afrique doit adopter un système efficace de mobilisation des fonds verts »

Directeur du développement économique et du Nepad à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), basée à Addis-Abeba, Dr Emmanuel Nnadozie analyse, avec Les Afriques, les enjeux réels de la promotion des énergies vertes sur le continent en insistant sur la mobilisation des ressources intérieures.

Emmanuel Nnadozi : « Il nous faut donc mettre en place un système efficace de mobilisation de ces fonds verts. »

Les Afriques : Docteur Nnadozie, quelles sont les réelles motivations de la convocation de cette conférence de la CEA sur l’économie verte en Afrique ?

Emmanuel Nnadozi : Vous savez, cette conférence sur l’économie verte et les transformations structurelles en Afrique sont une première et les remarques du premier ministre Ethiopien Meles Zenawi sont pertinentes, surtout en ce qui concerne le travail qu’on doit engager avec les autres institutions panafricaines de développement. Et puis les choses n’ont pas démarré aujourd’hui. L’Afrique est naturellement dans le domaine de l’économie verte depuis longtemps. La Banque africaine de développement (BAD) a déjà financé les études conduisant à la construction du barrage d’Inga (République démocratique du Congo). C’est un grand projet qui nous permettra de produire de l’énergie hydroélectrique pour la survie de tout le continent. Nous avons identifié les limites du continent, car l’Afrique dépense pas moins de 50 milliards de dollars rien que pour importer les produits dont elle a besoin pour vivre. Alors, il nous faut penser à investir dans l’économie verte pour inverser la tendance. Mais il nous faut faire auparavant des études approfondies sur la question pour mieux l’aborder, en essayant de trouver un paradigme africain pour ne pas forcément s’inspirer des modèles européen, asiatique ou sud-américain. C’est tout le sens de la réflexion entamée par l’agence du NEPAD qui a déjà décliné les conditions nécessaires à la promotion de l’économie verte, à savoir la paix et la sécurité, la bonne gouvernance et la mobilisation des ressources sur le plan agricole.

« Nous sommes convaincus que l’économie verte n’est point un luxe pour l’Afrique, mais bien une nécessité. »



LA : Est-ce que vous pensez réellement au financement d’un véritable « Plan vert » pour l’Afrique ?

EN : Je suis de ceux qui pensent qu’on doit d’abord compter sur nos propres ressources, d’autant plus que nos pays vont vers une transformation structurelle. Pour cela, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) est convaincue qu’il faut faire accompagner ces transformations par les énergies vertes, surtout si on veut réellement faire face au processus irréversible des changements climatiques. L’Afrique dispose d’un potentiel de 400 milliards de dollars de ressources intérieures propres pour investir dans l’économie verte, sans compter qu’on a évalué à 40 milliards de dollars les ressources annuelles que la diaspora du continent doit pouvoir mobiliser. Nous sommes donc conscients qu’il faut compter en priorité sur nous-mêmes (en améliorant les systèmes fiscaux) avant de solliciter les bailleurs de fonds traditionnels. Et puis, investir dans la promotion des énergies fossiles produit une plus grande quantité de gaz à effet de serre. Le leader éthiopien Meles Zenawi nous a bien rappelé qu’il y a plusieurs fonds et épargnes à travers le monde pour la promotion des énergies vertes. Il nous faut donc mettre en place un système efficace de mobilisation de ces « fonds verts ». Comment attirer ces énormes ressources vers l’Afrique. C’est la question de fond à laquelle nous devons répondre. Les pays d’Afrique de l’Est comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie sont très en avance sur les questions d’économie verte, avec des projets novateurs sur le solaire et l’éolien, mais il semble qu’une réflexion s’impose afin que les Africains adoptent une position commune sur la question. Je peux d’ores et déjà vous dire que le centre climatique africain, basé à Addis-Abeba, va aider les pays africains à élaborer des stratégies adéquates pour que le continent puisse relever les défis de l’économie verte. Parce que nous sommes convaincus que l’économie verte n’est point un luxe pour l’Afrique, mais bien une nécessité.

LA : Aujourd’hui, quel est l’agenda retenu par l’Afrique pour promouvoir davantage les énergies alternatives ?

EN : En fait, chaque pays doit élaborer sa propre stratégie. Les préparatifs de la conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20), prévue en juin 2012 au Brésil, vont nous aider à réaliser cet objectif au profit des 53 pays africains actuels et du Soudan du Sud, que nous attendons avec plaisir, puisqu’il vient de prendre part activement à la conférence de la CEA sur l’économie verte dans le continent.

Nous pensons aussi qu’il faut lier ce sujet à la toute prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 17), prévue en décembre prochain sur le sol africain, à Durban (Afrique du Sud).

Une synergie entre ces différents rendez-vous s’impose pour un meilleur rayonnement du continent. L’agenda du continent prévoit aussi d’identifier et de démultiplier les « success stories » africaines en matière d’économie verte, d’autant plus que nous avons constaté que sur un volet aussi central que l’énergie solaire, le continent a des avantages comparatifs insoupçonnés par rapport aux autres régions du monde, au vu de nos énormes potentialités en matière de soleil, de vent, d’agroforesterie, de fleuves, de lacs…C’est pourquoi nous saluons le projet ambitieux de l’Ethiopie, consistant à produire, dans un proche avenir, 5000 mégawatts d’énergie électrique à partir du barrage du Nil.



Propos recueillis par Mohamed Lamine Ndiaye, Addis Abeba


samedi 10 décembre 2011

Quand Guéant parle du phénoméne de l'immigration


<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xmveh2%22%3E%3C/iframe%3E%3Cbr /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xmveh2_immigration-qu-est-ce-qui-distingue-l-ump-du-fn_news" target="_blank">Immigration : qu&#039;est ce qui distingue l&#039;UMP du...</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/rue89" target="_blank">rue89</a></i>

Immigration : qu'est-ce qui distingue encore l'UMP du FN ?


Claude Guéant est accusé de puiser ses idées dans celles du FN. Les programmes des deux partis sont-ils différents ? Rue89 a posé la question à des députés UMP.

« Guéant, la voix du FN ». Cette une volontairement provocatrice de Libé le 29 novembre faisait s'indigner la majorité.

« Je n'ai rien à voir avec le Front national, rien de commun avec le Front national. Marine Le Pen a ses propres thèses, ce ne sont pas du tout les miennes », a d'abord répliqué le ministre de l'Intérieur sur RTL.


Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP, a dénoncé « une attaque personnelle indigne » contre un ministre « qui a le courage politique de faire de vrais diagnostics sur les maux qui rongent notre pacte républicain ».
Pourtant, bien avant avant Libération, au mois de mars, c'est Marine Le Pen elle-même qui félicitait Claude Guéant après qu'il avait déclaré que les Français avaient « parfois le sentiment de ne plus être chez eux », à cause d'une « immigration incontrôlée ». Elle lui avait alors proposé une « carte d'adhérent d'honneur ».

« L'immigration ? non pas aujourd'hui »

Depuis son arrivée place Beauvau, le ministre de l'Intérieur a fait de la lutte contre l'immigration illégale et – désormais – légale sa priorité. Au point qu'il est parfois allé puiser son inspiration au FN.
Ainsi, lorsqu'il a déploré le trop grand nombre d'immigrés légaux entrant en France chaque année (200 000), le ministre de l'Intérieur a repris à son compte la comparaison de la candidate FN avec le nombre d'habitants de la ville de Rennes.
Alors, UMP-FN, même combat sur l'immigration ? Rue89 a posé la question à des députés UMP. La plupart, comme Marc-Philippe Daubresse, député du Nord, ont refusé de répondre : « L'immigration ? non pas aujourd'hui. » Les autres ont tenté :
  • l'ignorance : « Je ne connais pas le programme du FN » ;
  • l'indignation : « L'UMP pense que l'immigration est une chance » ;
  • le hors-sujet : « Le FN veut plus de proportionnelle, ils vont faire entre le FN à l'Assemblée » ;
  • le quasi aveu : « L'immigration est un problème pour la France »Les députés UMP répondent à Rue89
Si Lionnel Lucas, l'une des grandes gueules de la Droite populaire, refuse de répondre clairement à la question, il est l'un de ceux que le FN a le plus inspiré. Plusieurs propositions du FN en matière d'immigration ont été reprises par la Droite populaire (double peine, perte de l'acquisition automatique de la nationalité, suppression du statut de binational etc.). Elles n'ont pas été reprises par l'UMP.

UMP-FN, des programmes différents

A l'exception de la remise en cause de l'immigration légale, le programme de l'UMP ne rejoint pas tout à fait les propositions du FN.
Chez Marine Le Pen, on prône l'arrêt de l'immigration :
  • inversion des flux ;
  • moratoire stoppant toute immigration ;
  • fin des régularisations ;
  • aides supprimées ;
  • seuil de 10 000 immigrés légaux par an.
En juillet dernier, l'UMP a fait plusieurs propositions parmi lesquelles :
  • les prestations sociales sont conditionnées au respect du contrat d'accueil par lequel les immigrés s'engagent notamment à apprendre le français ;
  • le passage de 45 jours à deux mois la durée de détention des clandestins et l'augmentation de 25% du nombre de places dans les centres de rétention administrative ;
  • une « caution-retour » sera exigée par les autorités consulaires pour les demandes de visa de courts et moyens séjours « à risques ».
Un programme certes différent mais un état d'esprit très proche – l'immigré (du Sud) est perçu comme un problème. A tel point que Brice Hortefeux, interrogé lors d'un déjeuner avec des journalistes sur ce qui distinguait l'UMP du FN, n'a donné comme seul exemple que... l'euro.

rue89.com


RDC: Kabila déclaré élu, Tshisekedi se proclame président

L'annonce des résultats provisoires communiqués hier vendredi par la Céni, donnant vainqueur le président sortant Joseph Kabila avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% pour son principal opposant Etienne Tshisekedi, qui conteste ces chiffres, a provoqué plusieurs incidents à Kinshasa dans la soirée. Ce samedi matin 10 décembre, la ville est calme.






Il est encore tôt pour dire si l’activité reprendra comme d’habitude, les commerçants vont sans doute garder une main sur la manivelle du rideau de fer.
Hier, des incidents ont éclaté dans la cité (c’est ainsi que l’on appelle les quartiers périphériques) pendant que les partisans du vainqueur faisaient la fête dans la Gombe, le quartier central de Kinshasa.
Comme c’est souvent le cas en Afrique, la capitale est majoritairement favorable à l’opposition. Kinshasa a voté Tshisekedi à 64%. Vendredi soir, des jeunes ont érigé des barrages de pneus enflammés, il y a eu quelques pillages de magasins chinois notamment.
La police a été déployée un peu partout, on a entendu des tirs ; il n’y a pas de bilan précis. Les autorités reconnaissent le cas d’une jeune fille blessée par une balle perdue. Et le bilan au niveau national est assez contrasté. Scènes de liesse dans certains endroits comme le Bandundu, scènes de colère ailleurs, comme dans le Kasaï, région d’origine de Tshisekedi.
Aucun mot d’ordre de manifester n’avait été donné ni pour exprimer sa joie d’un côté, ni pour exprimer sa contestation de l’autre. Tout cela a été spontané et rapide.

vendredi 9 décembre 2011

Mali: 20.000 enfants dans les mines d'or


L'ONG Human Rights Watch appelle le gouvernement malien et les bailleurs de fonds internationaux à prendre des mesures pour mettre fin au travail des enfants dans l'orpaillage.

Dans son rapport publié le 6 décembre, «Un mélange toxique -Travail des enfants, mercure et orpaillage au Mali», Human Rights Watch tire la sonnette d'alarme pour dénoncer les conditions dangereuses dans lesquelles sont exploités des enfants maliens (mais aussi de Guinée ou du Burkina Faso) dans les mines artisanales d'or au Mali.
Juliane Kippenberg, chercheuse à la division Droits de l'enfant de Human Rights Watch, décrit les conditions de ces mineurs qui seraient entre 20.000 et 40.000 au Mali:
«Ils portent des charges qui pèsent plus lourd qu'eux, descendent dans des puits instables, et ils touchent et inhalent du mercure, l'une des substances les plus toxiques sur la Terre»

L'ONG évoque aussi le sort de fillettes victimes d'abus sexuels ou «qui se livrent au commerce du sexe afin de pouvoir survivre».

L'organisation de surveillance des droits de l'homme pointe la responsabilité du gouvernement malien, qui a fait passer un «Plan d'action national pour l'élimination du travail des enfants», en juin 2011, mais qui n'en applique pas les mesures.

«Les travaux dangereux, qui incluent le travail dans les mines et avec du mercure, sont interdits pour toute personne âgée de moins de 18 ans», explique le rapport, mais, «les mines artisanales ne font pas l'objet d'inspections du travail régulières.
Pour enrayer l'exploitation des enfants, elle demande aussi au gouvernement de rendre l'éducation plus accessible, notamment en abolissant les frais de scolarité.
Par ailleurs, Juliane Kippendberg déplore la complicité des autorités locales qui «tirent souvent profit de l'orpaillage et se soucient peu de la lutte contre le travail des enfants». Ce problème semble passer totalement au-dessus des préoccupations des petits.

STATISTIQUES Les migrants africains envoient 40 milliards de dollars américains chez eux par an

NAIROBI (Xinhua) - Le nombre de migrants africains hors du continent a maintenant atteint le cap des 30 millions, avec la moitié d'entre eux vivant en Europe, et ils ont envoyé chez eux plus de 40 milliards de dollars américains l'année dernière seulement, a indiqué l'Organisation internationale des migrations (OIM) dans un rapport publié cette semaine.


e montant, selon le rapport, citant une enquête menée par la Banque mondiale cette année, représenté 2,6% du produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique et quatre fois le montant total enregistré en 1990.
"Environ la moitié des migrants africains vivent en dehors du continent, la majorité d'entre eux en Europe",  a déclaré l'OIM dans le document de 184-pages.
Le rapport a été publié mardi et mis à la disposition de l'agence Xinhua, ce qui coïncide avec le 60e anniversaire de l'OIM. Il comprend un examen des tendances de migration et les grandes questions de politique migratoire en 2010/2011.
Selon les données officielles, a dit le rapport, quelque 30 millions d'Africains, soit environ 3% de l'ensemble de la population africaine, ont migré au niveau international. Environ deux tiers des migrants d'Afrique sub-saharienne se sont déplacés à d'autres pays de la région.
Toutefois, selon les documents, seulement 4% de tous les migrants vivant dans les pays développés ou des pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) proviennent d'Afrique sub-saharienne.
"En 2010, 64% de la migration sub-saharienne a été infrarégionale et liée à l'emploi, dirigée principalement vers les pays comme le Burkina Faso, le Kenya et l'Afrique du Sud", a indiqué le rapport.
Le document indique que les flux de migrations en Afrique occidentale pourraient être le meilleur exemple d'un tel penchant intrarégional, avec plus de 70% des mouvements au sein de la sous-région, et en Afrique australe et orientale, le compte interrégional des mouvements s'élève à 66 et 52% des flux, respectivement.
En revanche, a-t-il ajouté, la grande majorité soit 90% des migrants d'Afrique du Nord voyagent vers des pays hors de la région.
L'enquête indique que contrairement à la perception, l'Europe a seulement un petit nombre de migrants africains. "Malgré une perception commune dans les médias que l'Europe risque d'être submergée par un flot de migrants venus d'Afrique, le pourcentage de la migration des Africains à l'étranger reste relativement modeste", a dit le document.

Diasporaenligne.net

Émigration sous le manteau des artistes : La Suisse met le Sénégal sur sa liste rouge

Le refus de délivrer des visas à des artistes sénégalais en tournée en Europe, plus précisément en Suisse, serait une décision venue des hautes autorités suisses .L’artiste suisse Elleinad, de retour à Dakar, après une tournée européenne, qu’elle devait effectuer avec ses musiciens sénégalais, explique les tenants et aboutissants de cette décision.

« J’ai reçu une lettre de Berne qui m’a enfin servie les vraies raisons du rejet des demandes de visa de mes musiciens.
En réalité, le Sénégal est classé sur la liste rouge. Et il est désormais assez compliqué et difficile pour les Sénégalais de se rendre en Suisse ou dans certains pays européens », informe l’artiste Suisse dans les colonnes du Quotidien. En effet, révélé-t-elle, lors d’une conférence de presse à Douta Seck.
« Beaucoup d’artistes font des demandes de visa pour la Suisse ou l’Europe, mais disparaissent dans la nature, une fois là-bas. Récemment encore, un groupe de 21 Sud Africains a été porté disparu après un concert là-bas. Ce qui fait que les gens ont mis beaucoup de garde-fous, pour ne pas laisser n’importe qui se rendre là-bas ».
Malgré les garanties apportées par l’artiste Elleinad pour faire voyager ses musiciens, l’ambassade de la Suisse au Sénégal s’est montrée méfiante.
« On assimile aujourd’hui, le Sénégal à Équateur ou à la Colombie, à cause notamment de la drogue.

Diasporaenligne.net


Dakar a accueilli 7 nouvelles banques en 5 ans (BCEAO)

Le système bancaire sénégalais est passé de 14 à 21 établissements de crédit, au cours des cinq dernières années, selon Fatimatou Zahra Diop, Directrice nationale au Sénégal de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), qui souligne par ailleurs un taux de bancarisation de 25%.
‘’Au cours des cinq dernières années, le système bancaire sénégalais a enregistré une augmentation sensible du nombre d’établissements de crédit, passé de 14 en 2004 à 21 actuellement’’, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’hebdomadaire sénégalais Nouvel Horizon, à paraître vendredi.
‘’Parmi les nouveaux établissements, figurent des banques à capitaux provenant d’Afrique du nord, d’Asie ou de pays de la sous-région, qui côtoient désormais sur le marché les acteurs traditionnels contrôlés par de grands groupes installés notamment chez le partenaire historique français’’, a-t-elle noté.
La responsable de la BCEAO au Sénégal a relevé que ‘’ce constat (…) découle de l’appréciation positive des investisseurs étrangers à la fois de la situation macroéconomique de notre pays, de sa stabilité, mais également de la qualité de la supervision bancaire communautaire’’.
‘’Sur un autre plan, a-t-elle ajouté, il traduit la bonne perception des investisseurs de la convertibilité du franc CFA et de son arrimage à l’euro qui lui confère une certaine stabilité.’’
Fatimatou Zahra Diop a également signalé que ‘’certaines des nouvelles implantations ont été, pour une très grande part, favorisées par le dispositif de l’agrément unique fort opportunément instauré par la Banque centrale’’.
Dans l’entretien avec Nouvel Horizon, elle a estimé que cette facilité favorise ‘’l’installation d’établissements de crédit déjà agréés dans un Etat, dans d’autres pays de la Zone, selon des formalités simplifiées’’.
‘’L’élargissement de la provenance de l’actionnariat des établissements bancaires participe à la diversification de notre culture financière et est susceptible de faciliter l’accès au financement adéquat de notre économie. Il pourrait du reste se poursuivre, au regard des efforts déployés en vue du développement de la finance islamique objet d’une attention particulière des autorités’’, a-t-elle poursuivi.
Selon la Directrice nationale de la BCEAO, ces implantations constituent une opportunité pour les huit pays de l’UMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), en raison ‘’des marges disponibles dans le domaine de la bancarisation’’.
‘’A l’heure actuelle, a indiqué Mme Diop, le taux de bancarisation se situe à près de 25 %’’. Dès 2007, la Banque centrale a élaboré un plan d’action destiné à la promotion des moyens et des systèmes de paiement devant déboucher à l’atteinte d’un taux de bancarisation de 20% en 2012.
Elle a rappelé que la réalisation de cet objectif a été constatée dès 2010 et a impliqué la contribution de tous les acteurs, notamment les institutions de microfinance, les banques, l’État du Sénégal et la BCEAO.
‘’Pour sa part, l’Etat du Sénégal a effectivement mis en œuvre la mesure communautaire relative au paiement des salaires de son personnel et de ses fournisseurs ou prestataires, atteignant un montant de 100.000 FCFA, par virement bancaire ou par chèque. En outre, le paiement des bourses par virement dans un compte auprès des guichets bancaires à un coût limité, est effectif.’’
Aussi, la responsable nationale de la BCEAO a-t-elle souligné que les taux d’intérêt sont librement négociés entre les banques et la clientèle, les conditions débitrices n’étant encadrées que par le taux d’usure, soit 18% pour les banques et 27% pour toutes les autres institutions.
‘’Les taux appliqués aux opérations de la clientèle sont fonction, a-t-elle renseigné, pour une bonne part, de la structure des ressources bancaires.’’

Par aps.sn

jeudi 8 décembre 2011

A Bordeaux, les Africaines prennent le pouvoir

Les femmes deviennent incontournables au sein de la diaspora africaine. Reportage à Bordeaux, avec le collectif Saveurs métisses.
«On ne demande pas à être assistées, on est des battantes, on ne compte que sur nos propres forces!» Sous le regard approbateur de ses amies, Fatiha sourit avec malice. Toutes quatre sont plutôt fières d’elles. C’est ici, au centre social de Lormont Génicart, qu’elles ont installé leurs cuisines. Dans ce quartier de la banlieue bordelaise composé à 80% de logements sociaux, alors que le taux de chômage explose, leur petite entreprise de traiteur se développe à toute allure.
Tout en s'activant aux fourneaux, les membres du collectif Saveurs métisses racontent leurs parcours, souvent différents. Il y a vingt ans, Jackie tenait un salon de coiffure au Congo Brazzaville. «Moi, j'ai quitté l'Algérie en 2001, à cause des évènements, se souvient Khedoudja. Je voulais que mes enfants puissent grandir dans un environnement stable». Fatiha était professeur de littérature au Maroc. En arrivant à Bordeaux, en 2001, elle devient bénévole pour l'aide aux devoirs. Avec son diplôme en comptabilité, Hafsia gère les finances de l’association. C'est la plus ancienne: elle fréquente le centre social depuis qu'elle est toute petite.
Côté cuisine, cela se traduit par un fin mélange de traditions africaines et françaises. Dans leurs menus, le bœuf bourguignon côtoie le tajine et le baklava. Inventives, les quatre cordons bleus ont même imaginé un couscous aquitain, au canard et aux asperges. «Les gens ont adoré!», raconte Jackie.

Parrainées par un chef étoilé

Leur aventure culinaire a commencé il y a dix ans, autour de la table d'hôte solidaire du centre social. Avec d'autres femmes, elles assurent – bénévolement - les repas pour les artistes de passage à Bordeaux, lors des festivals. Elles y nouent une passion commune et une amitié profonde. En 2008, c'est le déclic. «On s'est dit, pourquoi ne pas monter notre propre entreprise?», raconte Khedoudja.
Avec le soutien du centre social, et de la mairie, elles apprennent à monter un dossier pour obtenir des aides, et enchaînent les formations, parfois au contact des plus grands. Le chef étoiléJean-Marie Amat, impressionné par leur énergie et leur talent, est ainsi devenu leur parrain. L'an dernier, il les a accueillies pendant un mois dans son restaurant, le Château du Prince noir.«Travailler en équipe, gérer une cuisine et gagner du temps, on avait beaucoup de choses à apprendre», confie Khedoudja.
Depuis, par fidélité comme par manque de moyens, elles continuent à cuisiner au centre. «Mais on commence vraiment à se sentir à l'étroit. Et puis ici, on manque de fours, de frigos... alors vous imaginez quand on a des buffets de 400 personnes!», explique Jackie. Saveurs métisses ne fonctionne qu'au bouche-à-oreille, mais les grosses commandes affluent. En contrat unique d’insertion (CUI), les quatre cuisinières comptent bien réussir à se salarier. La prochaine étape ? Ouvrir leur propre restaurant à Lormont. « Si tout va bien, ce sera chose faite en 2012… »,murmure la quinquagénaire.

«Femmes noires, mentalités blanches»

A l‘image de Saveurs métisses, de nombreux projets portés par les femmes issues de l’immigration émergent, depuis quelques années en Gironde. « Femmes noires, mentalités blanches » : c’est comme ça que les définit le Sénégalais Mar Fall. Dans son dernier livre (Présence africaine à Bordeaux, de 1916 à nos jours), le sociologue analyse la montée en puissance des femmes africaines dans la cité girondine.
Depuis quarante ans, il s’est beaucoup penché sur Le Bordeaux des Africains, nom d’un précédent ouvrage (1989). Mais à l’époque, les protagonistes sont surtout des hommes. Des ouvriers, artistes ou intellectuels qui ont laissé femmes et enfants au pays. Depuis, le regroupement familial a changé la donne. «Ce sont elles qui commandent, explique Mar Fall. Si vous sortez dans la rue à Bordeaux, qui vend ? Qui fait du business ? Elles.»
En Afrique aussi, les femmes travaillent, ce n’est pas nouveau. Les « Mama Benz » en sont le meilleur exemple. Ces redoutables commerçantes, ainsi surnommées pour leurs rutilantes Mercedes Benz, dirigent le commerce prospère du tissu sur les marchés de Cotonou et de Lomé. Seulement, en France, loin de la famille élargie à qui l’on doit rendre des comptes, le face-à-face avec leur mari a sans doute profité aux femmes.
«Pour moi, cela a été un véritable défi, raconte Khedoudja. J’ai du obliger mon mari à accepter ma nouvelle situation». Femme au foyer, elle s’est toujours occupée de ses enfants – les plus jeunes ont sept et dix ans -, tandis que son mari travaille en intérim sur des chantiers de construction. Avec Saveurs métisses, il lui arrive de rester au centre social jusqu’à trois heures du matin, s’il le faut, pour terminer une grosse commande. «Finalement, tout le monde s’est habitué à mon nouveau rythme, je prépare les repas à l’avance, on se débrouille», raconte la maman.

Rentrer au pays? Pas question!

Pour Mar Fall, les femmes africaines sont parvenues à obtenir «un statut beaucoup plus enviable ici que là-bas». Cette émancipation passe par une meilleure maîtrise des naissances, grâce au planning familial et à la contraception. Par un véritable activisme associatif, également, en luttant contre la pratique de la polygamie ou de l'excision.
C'est le cas de l'Union des travailleurs sénégalais de France (UTSF), dont trois quart des membres sont des femmes. Avec plus de mille cotisants, c'est la plus importante association de ressortissants africains en Gironde, précise l'universitaire Mar Fall. Pour faire entendre sa voix, l'UTSF organise chaque année une journée de la femme africaine. Et il y a Les Pagneuses, une compagnie de théâtre réservée aux membres féminins, qui allient l'utile à l'agréable. «Nous nous amusons beaucoup, mais c'est aussi une façon de faire de la sensibilisation, d'expliquer aux femmes qu'elles ont des droits», explique Jackie, qui cumule les talents de cuisinière et de comédienne.
Face à ces femmes puissantes, les hommes, dont le projet initial était souvent de rentrer au pays après quelques années, ont du se faire une raison. «Pour celles qui se sont battues, qui bossent et qui maîtrisent leur vie ici, il est hors de question de repartir», affirme Mar Fall. Et puis il y a les enfants, qui ont grandi ici. Logiquement, ils poursuivront également leurs études dans l'Hexagone. Un sourire en coin, le sociologue se souvient d'une conférence à laquelle il a participé, au début des années 1990. Face à la diaspora, il explique qu'il ne croit pas du tout au retour des familles dans leur pays d'origine. «Ca a déclenché un tollé. Les hommes n'étaient pas du tout d'accord. Et aujourd'hui, ils sont encore tous là!»
Celia Lebur