vendredi 8 novembre 2013

Millennium Challenge Corporation (MCC) : Le grand bond en avant du Sénégal !

L’Ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, S.E Lewis Lukens a envoyé une correspondance à Madame le Premier ministre, Aminata Touré, dans laquelle il lui adresse ses félicitations par rapport aux résultats du Sénégal dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC). 
En effet, le tableau de bord des indicateurs du MCC pour l’année 2014 révèle que le Sénégal peut toujours bénéficier des financements de ce programme car répondant aux critères définis. 
Constatant les efforts déployés par le gouvernement sénégalais pour assurer la liberté économique, investir dans la population et surtout gouverner dans la légalité, l’Ambassade des Etats-Unis a salué les performances de notre pays qui a progressé dans 15 des 20 indicateurs. 
Toutefois, Lewis Lukens invite l’Etat à investir davantage dans l’économie, l’éducation des jeunes filles et surtout dans les politiques de genre. Ce qui permettra à notre pays de franchir d’autres paliers dans les MCC.   

vendredi 20 septembre 2013

Allemagne: un Sénégalais au Parlement?

Sauf surprise, Karamba Diaby devrait être élu dimanche 22 septembre au Bundestag et devenir ainsi le premier député d’origine africaine à siéger au Parlement allemand. Le quinquagénaire est candidat du parti social-démocrate à Halle, dans l’Est du pays, la région où il vit depuis son arrivée avant la chute du mur de Berlin dans la RDA communiste.


Né à Marsassoum en 1961, Karamba Diaby n’a pas eu une enfance très facile. Sa mère meurt peu de temps après sa naissance ; très jeune il perd tout lien avec son père et grandit dans la famille de sa soeur aînée. Il étudie tout d’abord la géologie et la biologie à Dakar. Grâce à son engagement dans le mouvement étudiant, il postule pour une bourse à l’étranger. Plusieurs pays du bloc communiste de l’époque figurent parmi les destinations possibles. C’est finalement en RDA qu’il décroche une place d’étudiant pour étudier la chimie à Leipzig.
Avant la fin de ses études et un retour au pays programmé, Karamba Diaby rencontre sa future femme et s’installe en Allemagne. Il achève son doctorat lorsque le mur tombe. Dans l’Allemagne réunifiée, la situation économique dans l’ex-RDA se dégrade rapidement. Le jeune Sénégalais ne trouve pas de travail fixe et s’engage dans le réseau associatif. Aujourd’hui, il travaille au ministère des Affaires sociales de la région de Saxe-Anhalt à Magdebourg.
Un parcours de longue haleine
Son engagement puis son adhésion au parti social-démocrate renforcent son ancrage dans la vie publique de Halle où il réside. En 2001, Karamba Diaby a acquis la nationalité allemande et pour cela abandonné celle de son pays d’origine. Depuis, il a participé aux campagnes électorales qui ont ponctué la vie politique. Cette fois, son parti l’a sollicité pour être lui-même candidat. C’est un parcours de longue haleine qui est ainsi consacré.
Avec sa place sur la liste régionale de son parti, Karamba Diaby devrait être élu ce dimanche au Bundestag et devenir le premier député allemand d’origine africaine. Au jour le jour, l’intéressé mène campagne en mettant les thèmes qui lui tiennent à coeur en avant : non seulement l’intégration des étrangers dont il est l’exemple, mais aussi les enjeux sociaux comme un salaire minimum généralisé ou encore les questions d’éducation.

mardi 3 septembre 2013

Le top 10 des pays africains les plus espionnés par les Etats-Unis d’Amérique


L’Afrique n’a pas été épargnée par le programme secret de surveillance des Etats-Unis, baptisé Prism. Ce dernier est destiné à collecter les données en ligne des gouvernements, des entreprises et des particuliers du monde entier – hormis ceux des Etats-Unis – et est associé au logiciel Boundless Informant qui permet d’analyser de manière précise et détaillée ces données. Ces programmes ont été dévoilés par l’ancien consultant de la NSA (National Security Agency), l’agence nationale de sécurité américaine chargée du renseignement, Edward Snowden, qui s’est confié au Guardian et Washington Post en juin dernier. Ils montrent aux yeux du monde comment les Etats-Unis espionnent l’Internet et certains réseaux de téléphonie. Depuis 2007, le programme Prism collecte les mails, les fichiers, les photos, les communications audio ou vidéo, toutes les informations transitant via le web. Les entreprises espionnées étant Microsoft, Google, Facebook, Skype, Yahoo !, YouTube, Paltalk, Aol et Apple.
A titre illustratif, pour le seul mois de mars 2013, la NSA a analysé 97 milliards d’informations avec Boundless Informant. Les cinq pays les plus surveillés étant l’Iran (14 milliards d’informations recueillies), le Pakistan (13,5 milliards d’informations recueillies), la Jordanie (12,7 milliards d’informations recueillies), l’Egypte (7,6 milliards d’informations recueillies) et l’Inde (6,3 milliards d’informations recueillies). Plus encore, les communications téléphoniques d’une trentaine d’ambassades étrangères à Washington étaient écoutées, car des microphones y étaient installés.
Rang Pays
1er Égypte
2e Kenya
3e Libye
4e Tanzanie
5e Somalie
6e Algérie
7e Soudan
8e Ouganda
9e RD Congo
10e Zimbabwe

Les 10 pays africains les plus surveillés par les États-Unis
L’Egypte occupe donc le quatrième rang mondial et le premier rang des pays africains les plus surveillés par les États-Unis, plus espionnée que la France.
Elle est suivie par le Kenya, espionné au même titre que l’Allemagne. Vient ensuite l’Algérie espionnée au même titre que la Turquie. La Tanzanie (pays dans lequel le président Barack Obama s’est rendu le 1er juillet 2013), la Somalie, l’Algérie, le Soudan et l’Ouganda suivent et sont aussi surveillés par les Etats-Unis, au même degré de surveillance que la France. Les deux derniers sont la RD Congo et le Zimbabwe.
Pendant sa récente tournée africaine (Sénégal, Afrique du Sud et Tanzanie), Barack Obama a pourtant déclaré, lors d’une conférence de presse en Tanzanie, que son pays voulait être le véritable partenaire de l’Afrique. « Je l’ai dit à travers l’Afrique, nous envisageons un nouveau modèle qui ne soit plus seulement basé sur l’aide et l’assistance mais sur le commerce et le partenariat », a-t-il déclaré. « Le but ultime, a poursuivi le président américain, est que les Africains construisent l’Afrique, pour les Africains. Et notre travail est d’être un partenaire dans ce processus, et la Tanzanie a été un de nos meilleurs partenaires ». Des partenaires qu’on espionne, dirait-on.
Réponse d’Obama
Au sujet des révélations d’Edward Snowden relayées par The Guardian et le Washington Post, Barack Obama ne s’est pas encore clairement expliqué aux Européens, qui, excédés, lui ont demandé des explications pressantes. Réagissant depuis Dar es Salam en Tanzanie où il était en visite le 1er juillet dernier, Obama a promis que les Etats-Unis fourniront à leurs alliés européens toutes les « informations » qu’ils réclament sur les activités d’espionnage électronique dont est accusée la NSA contre leurs représentations à Washington et à l’Onu. D’après le président américain, Washington continue « d’évaluer » le contenu d’articles de presse et les documents fournis par l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden. Par la suite, les Etats-Unis « communiqueront de manière appropriée avec leurs alliés ». « Quand nous aurons une réponse, nous ferons en sorte de fournir toutes les informations voulues par nos alliés », a assuré Barack Obama, qui estime cependant que les pays vont toujours chercher l’information au-delà de ce qui est présenté dans la presse.
Mais déjà, la Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui coordonne les activités des 17 agences de renseignement américaines, dont la NSA, avait indiqué que les Etats-Unis « répondront de façon appropriée » à l’UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, premier officiel américain à réagir sur ce sujet, a d’ailleurs minimisé le sujet. « Je dirais que chaque pays dans le monde qui est impliqué dans les affaires internationales, de sécurité nationale, exerce de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale et toutes sortes d’informations qui peuvent y contribuer », a-t-il déclaré.
Au moment où les gouvernements européens exigent des explications des États-Unis, les gouvernements africains, eux, restent encore muets face à ces révélations.
Pour le magazine Réseau Télécom n°63