lundi 14 novembre 2011

Le terrorisme occidental a encore frappé


 Le terrorisme le plus ancien au monde vient une nouvelle fois de frapper. Il a frappé en Libye et cette fois-ci, c’est Mouammar Kadhafi – paix à son âme et condoléances aux familles éplorées – qui en est la victime après que des milliers de ses compatriotes ont été tués, des villes rasées, des dizaines voire des centaines de personnes renvoyées en exil. Ce terrorisme, c’est celui que le monde occidental exerce sur les peuples préalablement affaiblis depuis que la cupidité l’a poussé hors de ses frontières dans le dessein avoué de s’emparer de leurs ressources.

La pulsion de mort, les européens l’ont exercée entre eux pendant longtemps. Avant de l’exporter chez les autres, ces peuples barbares, qui cachent leur barbarie sous le sophisme outrageusement appelé civilisation, se sont entretués. Ils se sont bouffés entre eux au travers de multitudes guerres. Dans l’histoire de l’humanité, aucun peuple n’a exalté autant la pulsion de mort et de destruction que les européens. Ils l’ont exalté au point de la porter sur la scène mondiale avec deux grandes guerres entre 1914-1918 et 1939-1945. Ce n’est qu’à la suite de cette dernière que ces sociétés avaient conclu la paix et décidé de sécuriser leur peuple tout en déplaçant cette pulsion de mort chez les autres. Dès lors, la paix est installée en Europe et plus globalement en Occident tandis que les canons ne cessent de tonner ailleurs sous l’impulsion du terrorisme occidental.

Les peuples qui luttent contre l’exploitation et pour leur indépendance ne connaîtront plus jamais la paix. Des Amérique en Asie en passant par l’Afrique, des torrents de sang coulent parce que l’Occident doit avoir la paix et jouir des biens qu’il vole chez les autres. Que de guerres ! Que d’agressions !


Ce vieux terrorisme qui permet à l’Occident de s’enrichir et de dominer le monde, s’est abattu sur les Indiens dans leur Amérique natal aussitôt découverte par Christoph Colomb en octobre 1492. Ce peuple inoffensif, croyant en la vertu de l’hospitalité, avait accueilli la mort sans s’en rendre compte dès le départ. Avant qu’il se réveille et veuille combattre les envahisseurs, il est totalement détruit. Son espace est occupé et radicalement transformé. Les autochtones sont rayés de la carte par le terrorisme occidental.


Ayant besoin de main-d’œuvre et de serviteurs pour combler le vide semé en Amérique et dans les colonies, les terroristes avaient jeté leur dévolu sur l’Afrique. Pendant quatre (4) siècles, les africains n’auront plus jamais la paix. Des guerres, des pillages, des incendies de villes et de villages, des razzias, des rapts nocturnes et autres actes du genre étaient déclenchés contre les africains. Dans le genre du terrorisme, l’occident, inventif, est allé jusqu’à utiliser de nouvelles armes de destruction massive à l’instar de l’alcool[1], grisant ainsi des millions de personnes qui s’étaient réveillés dans les fers dans les cales de bateaux. Des rois, des princes, des hommes, des enfants, des jeunes, des femmes enceintes s’étaient retrouvés enchaînés et conduits dans « l’univers concentrationnaire » des îles et des Amériques.

Ce terrorisme opéré la bible à la main, la « science » en bandoulière et les canons au point a décimé l’Afrique et l’a plongée dans la déchéance avec des séquelles psychologiques indélébiles. Espérant se disculper, on inventa le roi africain qui volontairement vendit ses propres sujets et on minora le coût démographique de cette terreur de masse.


Etant entendu que le terrorisme européen s’est doté d’armes redoutables à la fois pour commettre ses crimes et s’accorder une immunité, la récidive survient. C’est ainsi qu’après le terrorisme esclavagiste, une nouvelle terreur s’est abattue sur l’Afrique avec la colonisation. Soumettant des millions et des millions d’africains à son service exclusif, l’Europe s’est imposée en Afrique à coup de massacres coloniaux, des guerres de tout genre, des coups de fouet, des impôts de tout genre. Les européens coupèrent des têtes, des pieds et des mains aux noirs dans leur propre pays[2]. Ce terrorisme avait poussé des millions d’africains à fuir leurs villes et villages pour s’abriter dans des forêts où il les suit pour les massacrer.


Face à ces massacres incessants, des masses africaines s’étaient organisées pour lui barrer la router. Mais, peine perdue. De nouveaux massacres furent commis. Toutes les figures de la résistance contre ce terrorisme avaient été présentées comme des terroristes (comme Mandela le fut jusqu’en 2008) et tuées. A titre d’exemple, pour atteindre les plus dignes résistants sur le sol du Cameroun, la France, championne en terrorisme coloniale dressa des camps de concentration où elle parqua des populations[3].


Qui peut ignorer ce que l’Europe et ses cousins germains occupant l’Amérique avaient fait et font encore en Asie et surtout dans les pays arabo-musulams ? Que de guerres ! Que d’agression ! Que de pillages !

C’est ce terrorisme là qui a frappé la Libye depuis le mois de février 2011. Ce terrorisme occidental a frappé et a détruit l’un des rarissimes pays les plus prospères sur le continent africain. Il a atteint son dirigeant Mouammar Kadhafi.

Mais le terrorisme occidental a des partisans y compris au sein des peuples qui en sont les victimes. Pourquoi ? Parce que les terroristes occidentaux recrutent sous le coup de la propagande sous le manteau puant des mythes de « droits de l’homme », de la « liberté » et de la « démocratie » et font miroiter à leurs collaborateurs locaux des bribes de pouvoir. Au nom de ce pouvoir colonial manifestement sans pouvoir, des hommes et des femmes s’allient à la terreur et livrent leurs propres terres et les peuples dont ils sont issus à la mort de masse, au pillage et à la misère chronique. Ils installent et consolident la dépendance mortelle et le sous-développement dans des territoires qu’ils gouvernent en leur qualité de satrapes. Comme la terreur occidentale n’élève à l’honneur que celles et ceux qui lui sont soumis, ces satrapes se font adoubés par leurs gourous qui les accueillent dans leur palais et leur rendent visite dans les satrapies.

Kadhafi est assassiné. Mais, le terrorisme occidental n’a pas triomphé. Il a vaincu un résistant comme ce fut le cas avec l’assassinat de Nasser, de Sylvanus Olympio, de Lumumba, de Biko, et plus loin de Behanzin, de Samory et de tant d’autres résistants anonymes massivement tués. Ce terrorisme n’a pas triomphé et ne triomphera jamais pour la simple et bonne raison que la résistance qui lui est opposée ne se réduit pas à une personne, aussi immense fut-elle. Elle est systémique et populaire. Si c’était une question d’individus, l’assassinat des précurseurs comme Samory, Behanzin…aurait découragé tant d’autres.

Au final, n’est-il pas un acte héroïque de mourir en résistant que vivre à genou devant des maîtres qui n’en sont pas ? Plutôt mourir et rejoindre Olympio, Nasser, Nkrumah, Sékou Touré, Lumumba, Sankara, Nyerere, Biko, Malcolm, King...que vivre sous la férule des terroristes comme Obama, Sarkozy et Cameron et leurs chiens de chasse. Se faire capturer et livrer à une parodie de justice par ce trio historiquement insignifiant aurait été le plus insoutenable des affronts que Kadhafi aurait eu à subir. Mieux vaut rejoindre les ancêtres que vivre en prisonnier et comparaître devant le tribunal de la terreur sous les oripeaux de l’ONU, avec comme procureur la marionnette Moreno Ocampo accompagné des qatari et quelques libyens ayant un appétit fou de représenter localement le pouvoir colonial[4].

Komla KPOGLI

Les pays du Sahel cherchent à assurer leur sécurité alimentaire

Une réunion sur la situation de la sécurité alimentaire dans la région du Sahel s’est achevée ce jeudi 3 novembre 2011 à Nouakchott. Les ministres de l’Agriculture du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) se sont penchés pendant deux jours sur les conséquences du déficit pluviométrique qui a surtout affecté la Mauritanie, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger.

Bien que ne disposant pas encore des données exactes sur les conséquences de la sécheresse et des mauvaises récoltes, les ministres de l’Agriculture de neuf pays du Sahel se sont réunis pour faire face à la menace qui pèse sur des millions de personnes qui vont avoir un besoin urgent de nourriture dans les prochains mois. Ces pays se sont vus face à un contexte général de malnutrition chronique, aggravée par des précipitations irrégulières et par l’envolée des prix du riz et du blé importés.
Pour le moment, toutes les données ne sont pas encore recueillies. Une fois les chiffres consolidés, des recommandations précises seront alors présentées et proposées lors d’une prochaine réunion, à Cotonou, au Burkina Faso, prévue pour ce 20 novembre 2011. Un plan de riposte avec des actions concrètes sera alors annoncé.
D’ores et déjà les ministres réunis ont convenu d’amplifier la recherche sur l’exploitation des eaux souterraines. Ils souhaiteraient également améliorer la recherche météorologique dans le Sahel en augmentant, notamment, le nombre de stations météorologiques pour mieux prévoir et anticiper les faibles pluviométries. Et puis également évoquée lors de cette réunion, l’idée d’un projet pilote expérimental de production de pommes de terre dans le Sahel.
Et enfin, sur un plan technique, le CILSS a par ailleurs souhaité un rapprochement avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), un processus qui était déjà en cours et qui se poursuit.
La Mauritanie, le pays le plus touché
En Mauritanie, pays le plus touché de la région, le gouvernement a déjà mis en place un programme d’intervention de près de 100 millions d’euros. Cette année, le pays a effectivement connu un important déficit pluviométrique dont les conséquences s’avèrent inquiétantes. Selon les estimations du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, « environ 700 000 personnes sont en proie à une insécurité alimentaire sévère », soit le quart de la population totale.
Pour y faire face et avec le soutien du FMI, le gouvernement mauritanien se prépare à mettre, sur le marché, des produits alimentaires de base à des prix accessibles aux couches les plus démunies. Par ailleurs, il est aussi question de mettre sur le marché et sur tout le territoire national les aliments de bétail, en quantité suffisante et à des prix fixes.
Ce programme du gouvernement mauritanien prévoit également des forages dans les zones où le manque d’eau est le plus fortement ressenti par les populations et le cheptel.
La situation de la sécurité alimentaire est jugée préoccupante également au Burkina Faso, au Tchad et au Niger. Fin octobre, le PAM estimait qu’environ un million de personnes au Niger avaient un besoin urgent de nourriture suite aux mauvaises récoltes. L’organisation se disait aussi « inquiète au sujet de la situation » au Tchad et au Burkina Faso.
Plus du tiers des communes du Burkina Faso en insécurité alimentaire
Plus du tiers des communes du Burkina Faso ont été déclarées ce mercredi 2 novembre 2011 en « insécurité alimentaire » par le gouvernement. 146 des 351 communes sont touchées par un déficit céréalier dû aux mauvaises récoltes. Dans ces régions également, les pluies, déficitaires, ont été mal réparties dans le temps et dans l’espace.
Interrogé par RFI, Jules Zongo, secrétaire général de la confédération paysanne du Faso, se dit très préoccupé par cette dernière campagne agricole qui a été très mauvaise et demande aux autorités de prendre des dispositions rapidement.