samedi 19 novembre 2011

L'histoire de l'île de Gorée n'est guère idyllique.

La traite des esclaves vers les Amériques s'étendit sur trois siècles sur les côtes africaines (Gambie, Sénégal, Bénin, Ghana...). Les centres concentrationnaires des esclaves africains en partance pour l’Amérique depuis l'actuel Sénégal furent Saint-Louis, Rufisque, Saly-Portudal, Ziguinchor, Karabane et, dans une bien moindre mesure, Gorée. Sur l'île, l'ancienne demeure de la signare Anna Colas Pépin, connue dans le monde entier sous le nom de Maison des Esclaves, est un lieu plus symbolique qu’historique car les déportations depuis Gorée furent très minoritaires en comparaison des autres centres de la côte ouest africaine ou bien de la Côte des Esclaves (Bénin). Néanmoins le nom de Gorée reste étroitement attaché à cette période tragique. L'abolition de la traite au début du XIXe siècle puis de l'esclavage en 1848 sonnèrent le glas des espérances de l’île.
Dakar fut fondée en 1857 et l'activité s'y déplaça rapidement. La population de l' île tomba de près de 5 000 habitants en 1832 à 600 en 1931. L’île de Gorée fut annexée à Dakar en 1927.
En 1996, le Parlement sénégalais se prononce en faveur d'une profonde réforme de l'organisation territoriale du pays. Dans le cadre de cette politique de décentralisation, la commune de Dakar, devenue trop étendue et trop peuplée, se vit divisée en 19 communes d'arrondissement auxquelles des pouvoirs plus grands furent conférés.
Avec le titre de "Commune d'Arrondissement de l'île de Gorée", elle reprit possession des bâtiments de l'ancien hôtel de ville au centre de l'île, un édifice qui avait hébergé la mairie de la précédente commune de Gorée entre 1872 et 1929. Désormais la commune d'arrondissement de Gorée est gérée par un Conseil municipal, démocratiquement élu tous les cinq ans et d'un maire élu par les membres de ce Conseil. La commune est rattachée à l'arrondissement de Plateau-Gorée. Elle fait partie du département de Dakar dans la région de Dakar.
Le visiteur découvrira la maison dite "des Esclaves" (fermeture le lundi), qui fut à une époque la propriété du frère de la signare Anne Pépin, maîtresse du Chevalier de Boufflers.
Comptoirs Européens dans le Golfe de Guinée (Afrique)

Par Diasporaenligne.net

La migration profite aux pays d’accueil comme aux pays d’origine, selon un acteur de la Société civile

La migration ne doit en aucun cas être pointée du doigt, car elle profite aux pays d’accueil comme aux pays d’origine des migrants, a rappelé jeudi à Dakar Aby Gaye, un acteur de la Société civile sénégalaise.


‘’Les migrations sont un phénomène ancien, qui apporte beaucoup à la culture, à la société et surtout à l’économie des pays d’accueil et ceux d’origine’’ des migrants, a affirmé Mme Gaye.
Elle participait à une session de formation de journalistes sur la migration, une manifestation organisée en prélude à la Conférence interministérielle euro-africaine sur la migration et le développement, qui se tient à Dakar mardi.
Une fois qu’il arrive dans son pays d’accueil, le migrant ‘’participe énormément à la vie active de ce pays en y travaillant, en payant des impôts et en contribuant aux cotisations’’, a expliqué Aby Gaye.
‘’[…] Ce sont les immigrés qui font tous les métiers considérés comme dévalorisants, mais très importants’’, a t-elle ajouté.
Ils ‘’sont les principaux bailleurs’’ de fonds leur pays d’origine, selon Aby Gaye, citant l’exemple du nord du Sénégal où beaucoup d’écoles et de postes de santé sont le fruit du travail des migrants.
Elle en appelle au respect, par les pays, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que ‘’toute personne a le droit de vivre où il se sent en sécurité et libre’’.

Par Diasporaenligne.net

Sommet euroafricaine sur la migration et le développement

Europe-Afrique - 3e sommet euroafricaine sur la migration et le développement - l'Ipao forme les journalistes sénégalais - La conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement sera accueillie par notre pays le 22 novembre prochain. Le Sénégal a ainsi l'honneur d'abriter le 3e rendez-vous euro-africain sur la question après ceux de Rabat (Maroc) en 2006 et de Paris (France) en 2008.
A cet effet, l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (IPAO) va mobiliser une équipe de journalistes sénégalais pour lesquels il organise dès aujourd'hui une session de formation pour une mise à niveau thématique et professionnelle. Ces professionnels de la radio et de la presse écrite seront appelés à assurer la couverture médiatique dudit sommet.

L'Institut Panos Afrique de l'Ouest (IPAO) organise dès ce matin jeudi 17 novembre 2011 à Dakar une session de formation et de mise à niveau thématique et professionnelle en direction de 7 journalistes de radio et de presse écrite, et de 6 étudiants du Centre d'Etudes en Sciences et Techniques de l'Information (CESTI). Ce projet initié par l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (IPAO) en partenariat avec l'Institut Panos Paris (IPP) est intitulé « Sans papiers sans clichés, libres voix : mieux informer sur les migrations ». Il vise « à favoriser l'implication des médias dans la production et la diffusion d'une information rigoureuse, professionnelle, régulière et transnationale sur les droits des migrants, les enjeux et impacts des migrations en Algérie, en France, en Espagne, au Mali, au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal », nous apprend Cheikhal Khadim Mboup, Chargé de projet Migrations à l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (IPAO).

Il nous apprend que les objectifs spécifiques de ce projet sont entre autres, la stimulation de l'émergence de débats de société sur les droits des migrants au niveau national et transnational; le renforcement durable des capacités des professionnels des médias à informer sur les enjeux et impacts de la migration et à faire entendre la voix des migrants; la contribution à la spécialisation des journalistes et à l'appui à la production d'information de qualité qui aboutisse à un respect accru des droits; et le renforcement des capacités d'information et de communication des organisations de la société civile locales intervenant dans le domaine de la défense des droits des migrants. La rencontre du 22 novembre prochain sera le lieu de discussion des orientations à suivre en matière de migration aussi bien en Afrique qu'en Europe. « Les décisions qui vont y être prises détermineront forcément les politiques que les Etats membres vont mettre en oeuvre en matière de migration », précise le chargé de projet « Migrations » pour expliquer la pertinence de la couverture de l'évènement.

Il faut aussi signaler qu'un contre sommet, dit sommet citoyen des sociétés civiles du Nord et du Sud se tiendra la veille, le 21 novembre 2011 dans la capitale Sénégalaise. Il va prendre la forme d'une rencontre citoyenne d'échanges, de concertations et de propositions pour interpeller les états-partis qui feront le déplacement sur Dakar. Il y aura en plus de la conférence, une marche et une série d'activités culturelles sous la houlette d'artistes militants et engagés d'Afrique et d'Europe. « L'objectif politique de ce sommet citoyen de Dakar est de rappeler á l'opinion publique nationale et internationale les enjeux et défis de la migration dans ce contexte de crise économique mondiale, mais aussi de rappeler les attentes des populations sur cette 3e conférence ministérielle euro-africaine », nous renseigne Cheikhal Khadim Mboup.

Chérif Faye