mercredi 24 août 2011

Les pro-Kadhafi en mesure de fabriquer une bombe sale, selon un ancien de l'AIEA

 

Les pro-Kadhafi sont en mesure de fabriquer une bombe sale avec des résidus d’uranium et de matériaux nucléaires. C’est un ex-directeur des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui l’affirme ce mercredi 24 août, dans un commentaire posté sur Internet et repris par l’agence Reuters. Toutes les composantes de l’ancien programme clandestin du régime n’auraient pas été détruites.

Le danger pourrait venir de Tajoura, en banlieue de Tripoli, des stocks en grande quantité de radio isotopes, de déchets radioactifs et d’uranium légèrement enrichi sont encore entreposés dans un ancien centre de recherche nucléaire.

En 2003, Mouammar Kadhafi a renoncé à son programme atomique clandestin, sous la pression de la communauté internationale. Depuis, l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) évacue petit à petit les éléments que des filières nord-coréenne et pakistanaise avaient fournis au leader.
Selon l’ancien directeur des inspections de l’AIEA, l’agence n’a pas eu le temps de tout faire sortir de Libye.

Une information précieuse pour le CNT
Le Finlandais Olli Heinonen connaît bien le dossier libyen pour l’avoir géré lui-même, avant son départ, l’année dernière. Il affirme que si les matériaux de Tajoura tombaient entre de mauvaises mains, ils pourraient être utilisés pour fabriquer une bombe sale, un mélange de dynamite et des matériaux radioactifs.
Une telle bombe aurait des conséquences limitées pour la vie des Libyens.  

Mais elle pourrait terroriser la population, semer le chaos dans les rangs des rebelles. Olli Heinonen estime que le Conseil national de transition doit rapidement sécuriser le site de Tajoura.

Rfi.fr