jeudi 12 janvier 2012

Sur le terrain, les footballeurs écoutent-ils le public ?

Je lis parfois des déclarations de footballeurs qui assurent réussir, pendant un match, à faire abstraction du public et à rester « dans leur bulle ». Je n'y crois pas vraiment, même si avec l'expérience, on arrive plus facilement à faire avec les sifflets.
Les insultes peuvent blesser mais il faut être conscient que le public est versatile. Lors de l'année du titre à Marseille, nous avons régulièrement été chahutés en début de saison avant de faire la fête à deux reprises sur le Vieux-Port, plein à ras bord.
Depuis la pelouse, on entend presque tous les bruits qui viennent des tribunes. Celui qui dira le contraire est un menteur ou un sourd. Peut-être même les deux ! 

Le derby bourguignon, un très bon exemple

Lorsque l'équipe est en forme et que le public encourage fort, on est galvanisés, on tente plus de choses, on « desserre le frein à main ». A l'inverse, quand on est à la peine et que les supporters s'énervent, sifflent et/ou insultent, ça inhibe.
Fin décembre, j'ai joué le derby bourguignon, avec mon club, Auxerre, contre Dijon. Menés 2-0, on a obtenu le 2-2 en marquant dans les dix dernières minutes. Le public s'est enflammé et grâce à lui, on a pris plus de risques.
Dans tous les pays où j'ai joué, le rapport aux supporters est considéré comme essentiel. Mais en Turquie, c'était incroyable. Lorsque je suis arrivé au Besiktas Istanbul, j'ai demandé à porter le numéro 12 dans mon dos. On m'a dit :
« Pas possible, le 12 est réservé au public, notre douzième homme. »

« Il est né en France, il est devenu un aigle de Besiktas »

Chaque joueur avait le droit à sa propre chanson. Moi, j'avais hérité de celle de Pascal Nouma, un attaquant français, icône du club :
« Il est né en France, il est devenu un aigle de Besiktas. »
Pour moi, ils ont changé la fin de la chanson : en turc, « Cissé », ça ressemble beaucoup au mot qui veut dire « niquer »... « Il va niquer Fenerbahçe... », criaient-ils.
Pendant l'échauffement, les supporters entonnent le chant de chaque joueur de l'équipe et la coutume, c'est d'aller près de la tribune pour les remercier. Lors du dernier match de la saison où on finit champions, on ne s'est pas échauffé, on a passé notre temps à les féliciter.
Après le match aller de Ligue des champions contre Liverpool, nos supporters, les Carsi, avaient battu un record de décibels et les joueurs adverses, pourtant habitués aux belles ambiances de leur stade, étaient venus me voir, vraiment bluffés, pour me demander :
« Mais c'est quoi cette folie ? »

West Ham et le public anglais

Je n'ai jamais connu de débordement là-bas, même si certains prêtent aux supporters turcs une mauvaise réputation. Je me souviens quand même d'une semaine où on avait enchaîné une raclée 8-0 au retour à Liverpool en Ligue des champions et une défaite 2-1 dans une rencontre importante en championnat. Pour ne pas prendre de risque, le club nous avait demandé de rester dormir au camp d'entraînement à la fin de ce deuxième match.
A West Ham, aussi, j'ai été gâté. Ses supporters ne sont pas les plus connus mais ils font énormément de bruit. Quel plaisir en Angleterre de voir les gestes défensifs et les changements d'aile salués par des applaudissements !
L'hymne de West Ham
A Monaco, ce n'est pas la même histoire. Les gens du club m'avaient dit, amusés, au moment de ma signature :
« Ici, ce sont les joueurs qui connaissent le nom des supporters. »
Grâce à notre épopée en Ligue des champions, on a quand même réussi à remplir le stade et à savourer les victoires avec le public.
Monaco-Real Madrid
Les footballeurs professionnels ont besoin de reconnaissance mais les sifflets et les applaudissements font et feront toujours partie du jeu. Ils doivent comprendre que quand leur équipe ne gagne que 2-1 contre le dernier du classement, les supporters sont en droit d'exprimer leur mécontentement.
Lors de mes sept saisons à Paris, le public a parfois grondé mais il nous a aussi aidés à nous sauver.
Lors de la saison 2006-2007, à quelques journées de la fin, nous étions perdus au fin fond du classement. Les supporters ont compris la gravité de la situation et ont décidé de nous encourager et de nous donner le soutien nécessaire. Et nous avons réussi à rester en première division.

Par rue89.com

Les Africains champions du monde de l’optimisme économique

(Agence Ecofin) - Selon un sondage effectué dans 51 pays auprès de 51 000 personnes par BVA et Gallup International pour le Parisien et Aujourd’hui, l'Afrique garde la première place de l'espoir économique en 2012 avec 68% d’optimistes, suivie par l’Asie dont 35% des sondés envisagent une prospérité économique pour 2012, l’Amérique du Nord (18%) et l’Europe de l’Ouest (7%). A l’autre extrême, c’est la France qui est la championne du monde du pessimisme économique avec 81% des sondés qui envisagent « d’énormes difficultés économiques » et 17% qui parient pour une stabilité économique en 2012.

Le Nigéria, troisième PIB en Afrique occupe la première place mondiale de la nation la plus optimiste en termes de perspectives économiques, devant le Vietnam, le Ghana, l’Ouzbékistan, le Soudan du Sud, la Tunisie, le Cameroun, l'Azerbaïdjan et la Colombie.

Le « Top 10 des pessimistes » en termes de prospérité/difficultés économiques est occupé à plus de 90% par les pays européens.

La France est la championne du monde du pessimisme économique avec 81% des sondés qui envisagent d’énormes difficultés économiques et 17% qui parient pour une stabilité économique en 2012.


Par africatime.com

L’Afrique: un continent émergent à découvrir

Le continent africain s’inscrit dans une phase de croissance durable. Ses ressources, sa démographie, ses besoins en infrastructures en font une nouvelle zone à explorer et à jouer pour l’investisseur en actions. Revue de détails.

Chahutée violemment cette année, la planète boursière présente des disparités inattendues.

Alors que la plupart des places mondiales vont terminer 2011 dans le rouge, trois Bourses africaines affichent des gains : l’Afrique du Sud et le Botswana (en monnaies locales seulement) mais aussi la Tanzanie.

A l’heure où l’économie européenne fait grise mine et où les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) montrent leurs limites, le continent noir devrait connaître une croissance de près de 6 % en 2012. Plusieurs facteurs encourageants portent cette expansion.

En particulier, l’urbanisation croissante. Ce phénomène se conjugue avec l’émergence d’une classe moyenne qui dope la demande intérieure. Selon une étude de McKinsey, plus de 220 millions d’Africains vont ainsi entrer sur le marché des biens de consommation de base entre 2010 et 2015.

Le regard des Occidentaux sur ce territoire, nouvel entrant parmi les émergents, commence à changer. L’annonce cette semaine de l’ouverture d’une filiale de L’Oréal au Kenya, base du développement du groupe en Afrique de l’Est, le prouve encore.

D’autres entreprises françaises ont perçu plus tôt le potentiel du continent, les sociétés minières et pétrolières bien sûr, mais surtout Bolloré et CFAO.

« L’Afrique était un réservoir de matières premières, elle va de plus en plus être perçue comme un réservoir de croissance et peut-être demain comme une source de main-d’œuvre, bénéficiant de délocalisations d’activités, à mesure que les salaires augmenteront en Asie, estime Dominique Lafont, directeur général Afrique du groupe Bolloré.

Mais cela ne se fera pas de façon linéaire, les événements en Côte d’Ivoire cette année en témoignent. » Outre les incertitudes qui pèsent sur la stabilité des pays, leurs lacunes en termes de gouvernance, d’efficacité économique, de sécurité juridique, d’infrastructures… demeurent un frein aux investissements étrangers.

Les besoins annuels sont estimés à plus de 90 milliards de dollars par an, notamment dans les télécommunications, une opportunité pourFrance Télécom par exemple.

Dans ce dossier, nous nous sommes intéressés plus particulièrement à l’Afrique subsaharienne, le « printemps arabe » ayant rebattu les cartes des pays concernés, avec des conséquences encore très incertaines.

Pour l’investisseur, les possibilités de « jouer» la croissance africaine sont diverses. Certaines sociétés cotées à Paris constituent des véhicules intéressants, de même que certains fonds et trackers. 

Par africatime.com