vendredi 30 mars 2012

Mali : les putschistes tentent d'amadouer les pays voisins

Le capitaine Sanogo justifie sa décision de déposer le président Touré et appelle à l'aide contre les rebelles touareg.
Rien ne semble pouvoir ébranler la langueur des putschistes maliens. Vendredi, le camp Kati, caserne plantée sur une colline à une quinzaine de kilomètres de Bamako, désormais érigée en nouveau cœur du pouvoir, refusait de s'agiter. Entre les groupes de bâtiments jaunes et poussiéreux, des militaires aux tenues disparates semblaient attendre qu'un ordre vienne rompre le quotidien. Pour le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE), les nouvelles ne sont pourtant pas bonnes.
Vendredi, Kidal, une grande ville du Nord, est tombée entre les mains de la rébellion nordiste. La veille, le Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait posé un ultimatum, menaçant de placer le Mali sous «embargo diplomatique et financier» si l'ordre constitutionnel n'était pas rétabli dans les 72 heures. Soumis à cette double pression, le capitaine Amadou Haya Sanogo a tenté de jouer l'apaisement. Large sourire et uniforme impeccable, le chef d'État autoproclamé a même longuement remercié la Cédéao.
Menace d'un blocus financier
«Nous avons compris cette position», a assuré l'officier, tout en appelant l'organisation à «approfondir davantage son analyse de la situation au Mali». Le nouvel homme fort a plaidé sa cause, affirmant que la décision de déposer le président Touré a été prise après avoir constaté que le Mali «allait mal dans sa démocratie et dans son corps avec la guerre que nous connaissons au Nord». Mais le capitaine, entre deux compliments, s'est bien gardé de répondre aux demandes de la Cédéao.
Les menaces brandies sont pourtant sérieuses. Un blocus financier entraînerait la fermeture des banques, la coupure des routes et un rapide assèchement des marchés. «Nous sommes un pays enclavé qui dépend totalement des ports d'Abidjan et de Dakar pour son commerce. Et les Maliens vivent en grande partie de produits importés», explique Ousmane Babalaye Daou, le président du Comité malien des chargeurs, qui évoque une «catastrophe pour les populations». Vendredi, Abidjan a annoncé la fermeture de sa frontière.
Une longue liste de revers militaires
Sans doute la junte espère-t-elle que le risque humanitaire infléchira les positions de la Cédéao. Le capitaine entend aussi bénéficier de la solidarité africaine, «contre les rebelles qui continuent d'agresser notre pays et de terroriser des citoyens de la Cédéao». Une allusion à la chute de Kidal qui, pour le CNRDRE, sonne comme un aveu d'impuissance. Cette défaite s'ajoute à la longue liste des revers militaires encaissés par l'armée malienne ces derniers mois - à laquelle la junte se promettait de mettre un terme.
Selon une bonne source, Kidal est tombé aux mains d'Ansar Dine, une milice salafiste alliée aux rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Les renforts promis par le CNRDRE à la ville n'ont, sans surprise, pas pu inverser le cours d'une bataille commencée depuis des semaines. Dès l'annonce du putsch à Bamako, le MNLA avait d'ailleurs annoncé son intention de profiter du désordre politique malien pour renforcer son emprise sur le nord du pays. Kidal étant soumise, les séparatistes peuvent maintenant envisager des assauts sur Tombouctou et surtout Gao, ville où siège l'état-major de l'armée malienne.
Par Tanguy Berthemet

Les résultats des élections en RDC "ne sont pas crédibles"


La mission évoque "des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral".Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011 en République démocratique du Congo "ne sont pas crédibles" en raison de "nombreuses irrégularités et fraudes", estime la Mission d'observation de l'Union européenne dans un rapport publié jeudi à Kinshasa.

 
La mission "considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral", écrit-elle dans son rapport final sur ces scrutins remportés par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila et l'alliance de partis qui l'ont soutenu.

 
La Mission d'observation de l'UE (MOE-UE) évoque notamment l'absence d'audit du fichier électoral, le "manque de transparence" lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d'électeur de 3,2 millions d'électeurs, de "multiples incidents de fraude et de bourrages d'urnes" lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats "caractérisée par un profond manque de transparence".

 
La MOE-UE recommande principalement la "restructuration" de la Céni en y incluant la société civile pour contribuer à "sa transparence, son indépendance et sa fiabilité", un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle.

 
Le rôle de cette dernière est actuellement dévolue à la Cour suprême de justice, chargée du contentieux et de proclamer les résultats définitifs des élections, et dont l'indépendance a souvent été mise en cause.

lalibre.be

mardi 27 mars 2012

La CEDEAO au chevet du Mali

Un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest s'ouvre ce matin à Abidjan. Une réunion consacrée à la situation au Mali.

 
Lors de ce sommet ivoirien, les dirigeants ouest-africains aborderont bien sûr le coup d'Etat de jeudi dernier à Bamako, mais également la situation sécuritaire dans le nord du Mali.

 
Dans son communiqué du 22 mars dernier, la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest a condamné le coup d’Etat de la junte malienne, juste un mois avant l’élection présidentielle.

 
La CEDEAO a lancé un appel pour que le comité national de rectification de 
la démocratie et de la restauration de l’Etat, conduit par le capitaine Amadou Sanoko, cède immédiatement le pouvoir au gouvernement légitime, pour permettre au pays de retourner à la normalité constitutionnelle.

Retour à l'ordre

 
Par ailleurs, le document rappelle aux putschistes qu’ils sont responsables de la sécurité du président malien Amadou Toumani Touré

 
La junte affirme qu’il va bien, sans donner de détail et sans préciser s’il est retenu prisonnier

 
La CEDEAO s’inquiète également de la situation dans le nord du pays, où les rebelles du MNLA affirment poursuivre leur progression.

 
Le sommet aura donc la mission délicate d’envisager les possibilités et les moyens d’un retour à l’ordre constitutionnel au Mali, tout en assurant le maintien de la paix dans la région.

lundi 26 mars 2012

L'UA déploie 5 000 hommes pour traquer Joseph Kony

L'Union africaine (UA) lance une force militaire de 5 000 hommes pour traquer et intercepter le chef rebelle ougandais Joseph Kony, recherché par la justice internationale pour ses nombreuses exactions contre des enfants d'Afrique centrale.

Cette force, qui sera placée sous le commandement de l'Ouganda et dont la création a été officiellement approuvée vendredi par l'UA, sera composée de soldats ougandais, sud-soudanais, congolais et centrafricains.

Elle sera basée à Yambio, une localité du Soudan du Sud proche de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué à la presse l'émissaire spécial de l'UA dans le dossier de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), Francisco Madeira.

KONY À LA TÊTE DE 200 À 250 MILICIENS

L'annonce est intervenue à l'issue d'une réunion à Entebbe, localité ougandaise située sur le lac Victoria, de représentants de l'UA, des Nations unies et de l'Ouganda. Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Joseph Kony est accusé d'avoir pendant des décennies fait enlever des enfants - les filles, pour en faire des esclaves sexuelles, les garçons, pour les enrôler dans ses troupes.

Selon Kampala, Kony ne serait plus aujourd'hui qu'à la tête de 200 ou 250 miliciens, divisés en petits groupes de dix ou vingt hommes disséminés entre la RDC, le Soudan du Sud et la Centrafrique. L'émissaire de l'UA a précisé que la mission de cette force durerait jusqu'à ce que le chef de la LRA se rende ou soit capturé ou neutralisé.

Une centaine de conseillers militaires américains sont stationnés en Ouganda depuis 2011 pour aider les forces spéciales de ce pays à intercepter Joseph Kony. La traque du chef de la LRA a connu un regain de publicité depuis le lancement, au début du mois, d'une grande campagne sur Internet, sous la forme d'une vidéo vue par des dizaines de millions de personnes dans le monde exigeant son arrestation d'ici à la fin de l'année.

Macky Sall est le nouveau président du Sénégal


 Avant même l'annonce des résultats officiels, le président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, a reconnu dimanche soir sa défaite et félicité son rival.

Alors que le Mali renoue avec le coup d'État, son voisin a choisi le changement par les urnes. Le président sortant du Sénégal, Abdoulaye Wade, a reconnu dimanche, au soir du second tour de la présidentielle, que Macky Sall avait remporté le scrutin. Les premiers résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi mais les chiffres égrenés par les médias sénégalais donnent en effet l'opposant en tête dans la plupart des bureaux de vote.
  
La nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, après deux mandats et une modification de la Constitution, avait suscité des craintes quant à la vitalité démocratique du pays. Avant le premier tour, des manifestations et des violences avaient d'ailleurs fait plusieurs morts et au moins 150 blessés. Mais dimanche soir, le «Vieux» a constaté la victoire de son rival, qu'il a appelé au téléphone pour le féliciter. «Comme je l'avais toujours promis», souligne-t-il dans un communiqué. Au passage, il félicite le peuple sénégalais qui s'est rendu aux urnes «dans le calme et la sérénité».

Une ascension fulgurante

«Le grand vainqueur reste le peuple sénégalais», a lancé de son côté Macky Sall, dans son premier discours après la victoire. Remerciant le président Wade pour son appel téléphonique, il a promis d'être «le président de tous les Sénégalais». Se félicitant de «l'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite», il a dit prendre la mesure de «l'immensité des attentes de la population». «Ce soir, une ère nouvelle commence pour le Sénégal», a-t-il conclu. Dans les rues de Dakar, des milliers de ses partisans se sont rassemblés avant même l'annonce de la victoire, en dansant et aux cris de «Macky président», «Cette fois ça y est!» ou «On a gagné». Des scènes de liesse similaires ont eu lieu toute la soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, y compris place de l'Indépendance, près du palais présidentiel.

À 50 ans, Macky Sall atteint donc le sommet d'une ascension-éclair. C'est Abdoulaye Wade qui l'a propulsé sur la scène politique, il y a à peine onze ans. En mai 2001, l'ingénieur-géologue de formation est appelé au gouvernement comme ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (2001-2003). Trois ans plus tard, il deviendra premier ministre avant d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale en 2007. Cette année-là, il est le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle. Mais en 2008, il entre en conflit avec ce dernier qui n'apprécie pas que les députés aient convoqué son fils Karim, pour lui demander des explications sur son action au service de l'État. C'est à ce moment que le président de l'Assemblé nationale est entré, selon ses propres mots, en «résistance républicaine».




Par Thomas Vampouille

samedi 24 mars 2012

Le Sénégal à l'épreuve de l'exemplarité démocratique


Nous avons suivi à travers les médias, le coup d'Etat au Mali, pays frére qui, aprés des années de chantiers au niveau démocratique, infrastructural, sanitaire, économique entre autres, assiste à une démolition démocratique pour ne pas dire une table rase de ses vieux reves. 


  L'Afrique ne mérite pas ce sort que ses fils veulent lui assigner. Et pourquoi les mutins maliens n'ont pas attendu les elections prévues dans quelques semaines pour permettre aux populations de choisir leur destin, et aussi ATT s'était déclaré non partant? C'est vraiment inexplicable ce qui s'est au Mali.


C'est pourquoi, nous pensons qu'il revient aux Sénégalais de montrer l'exemple démocratique en organisant des elections libres et transparentes ce dimanche 25 Mars.


Moussa fall administrateur du blog et journaliste

Sénégal: Obasanjo pour observer le second tour de la présidentielle


Second tour de la présidentielle au Sénégal - L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, est revenu au Sénégal  pour diriger la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOE/UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) du second tour de l’élection présidentielle prévue dimanche dans ce pays.

'J'espère que le Sénégal va encore démontrer qu’il est une démocratie mature', a déclaré M. Obasanjo, au cours d'un point de presse. 
ajoutant que le processus actuel faisait croire que le second tour se passera dans la paix et la transparence.


'Notre démarche est impartiale. Nous souhaitons et prions pour des élections libres, ouvertes et transparentes comme lors du premier tour', a-t-il plaidé, tout en demandant à tous les acteurs – dont la presse -  à apporter leur contribution dans ce sens.

Le ministre nigérian des Finances, candidat au poste de président de la Banque mondiale


 L'Angola, le Nigeria et l'Afrique du Sud ont apporté leur soutien à la candidature du ministre nigérian des Finances Ngozi Okonjo-Iweala au poste de président de la Banque mondiale, a annoncé vendredi le ministre angolais de la Planification Ana Dias Lourenco dans une déclaration.

 

"Okonjo-Iweala a toutes les références et qualités pour être un leader remarquable du Groupe de la Banque mondiale", a indiqué Mme Lourenco à l'issue d'une réunion des ministres des Finances des trois pays à Pretoria.

 
Les trois ministres ont aussi invité la Banque mondiale à promouvoir le commerce sud-sud et les investissements dans le cadre des efforts pour stimuler la croissance économique et réduire la vulnérabilité des pays en développement vis-à-vis des crises.

Dans la déclaration, Mme Lourenco a exprimé la volonté des trois pays de faire investir la Banque mondiale dans les infrastructures africaines.

"Dans ce texte, les trois pays vont continuer à encourager le Groupe de la Banque mondiale à se concentrer sur les investissements dans les infrastructures en faveur du commerce entre pays africains et de l'intégration régionale", a-t-elle affirmé.

vendredi 23 mars 2012

La Migration Africaine se féminise: Rien ne va la stopper !

Si «aller se chercher» à l´étranger et en particulier en Europe ou en Amérique du Nord est devenu le mot passe-partout chez beaucoup de migrants des pays francophones africains, la migration féminine et les changements de rôles survenus dans ce processus ne vont pas sans soulever les polémiques chez les Africains et Africaines.


La mobilité féminine favorisée par la mondialisation mais aussi par les mutations socio-économiques ainsi que les changements de mentalité dans les pays d´origine, bien que perçue comme un signe d´épanouissement et d´autonomie, ne manque point d´inquiéter plus d´un. Un article du journal électronique camerounais «Cameroun-info.net » du 8 décembre 2001 tirait sous la plume de Jean-Tobie Okala la sonnette d´alarme sur l´impact négatif que pourrait avoir l´émigration grandissante des femmes camerounaises sur la démographie. Cette inquiétude est alimentée par la réticence à retourner au pays natal après des années passées à l´étranger. Le rapport du Fond des Nations Unies pour la Population (FNUAP) de 2006 souligne l´avantage que présente l´émigration pour les femmes issues des sociétés encore dominées par une forte inégalité entre les femmes et les hommes. Selon le même rapport, nombreuses sont les femmes qui trouvent dans leur nouvelle vie à l´étranger une chance de s´épanouir, loin des regards de la famille et des contraintes sociales. Parfois elles s´y plaisent et peinent à retourner dans leur société d´origine.
Depuis la publication du rapport de l´organisme allemand de la statistique «Statistisches Bundesamt» de 2011, nous savons que le taux des migrantes d´origine africaine en Allemagne reste toujours inférieur à celui des hommes. Cependant lorsqu´on prend en considération les différents pays de départ de migrants, force est de constater que ce taux va crescendo pour certains. Quelles sont les raisons d´une telle mobilité?
Africa et Science
Si les mouvements migratoires classiques sont dominés par les hommes à cause des conditions de voyage très souvent défavorables au déplacement des femmes sur de longues distances et aussi à cause du contexte socio-culturel marqué par la répartition inégale des droits et devoirs, le 21ème offre beaucoup plus de possibilités aux femmes d´influencer et de prendre part activement au processus migratoire. Les rapports des différents organismes internationaux qui mettent en exergue une croissance exponentielle du nombre des femmes en déplacement au monde, tirent cependant la sonnette d´alarme sur les dangers et abus auxquels est souvent exposée cette catégorie plus ou moins vulnérable de la migration. Selon le rapport du FNUAP de 2006, le nombre de femmes migrantes s´élevait à 95 millions. Le nombre global des migrants internationaux étant de 191 millions. Ce rapport souligne le poids des femmes dans le développement de leur pays d´origine, à travers les transferts de fonds par exemple. Selon l´index de développent humain «Human Development Report», le pourcentage des femmes dans la migration internationale en Afrique s´élevait en 2005 à 47,8 %.
En ce qui concerne l´Allemagne, on comptait en 2010 271.431 migrants ayant une nationalité africaine. Même si le nombre des femmes ne s´élevait qu´à 117.510, certaines disparités régionales et nationales sont notoires. De l´Afrique de l´Est on comptait 21.396 femmes en Allemagne contre 16.775 hommes. 5.250 femmes éthiopiennes vivaient en terre allemande tandis seuls 4.754 hommes étaient enregistrés. Quant à la République Démocratique du Congo, on pouvait noter la présence 5.287 femmes contre 5.208 hommes. Le Ghana aussi faisait montre d´un taux de migrantes légèrement supérieur à celui des hommes (11.296 femmes; 10.081 hommes). Brisant les barrières socioculturelles de leurs pays d´origine qui contribuent à maintenir les femmes dans la position de «cadets sociaux», cette mobilité féminine témoigne une fois de plus du dynamisme de la femme africaine qui ne pouvait pas tarder à entrer activement dans la dynamique migratoire et l´enrichir à sa guise.
Beaucoup d´études (cf. UNFPA 2006; Sieveking 2009) montrent que l´amélioration de la scolarisation des femmes est un facteur important favorisant l´accès aux NTIC (Nouvelles Technologies de l´Information et de la Communication) ainsi qu´aux ressources qui leur permettent d´entrer dans la l´arène de la mondialisation, d´exploiter leurs chances pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.
En résumé, la participation active et autonome des femmes africaines dans les processus migratoires actuels est influencée par des facteurs endogènes tels que le changement des mentalités face au rôle de la femme, la disparition des lois et règles misogynes. Des facteurs exogènes comme la forte demande d´une main d´œuvre féminine dans certains secteurs de l´économie (la santé, l’économie familiale) dans les pays industrialisés influencent également cette nouvelle dynamique. C´est ainsi que la migration des femmes se diversifie: elle est constituée des étudiantes, femmes célibataires, ingénieurs, infirmières, artistes, enseignantes, femmes d´affaires, ménagères… Ce mouvement qui ne fait que commencer ne s’arrêtera pas. De ce fait, il mérite une attention particulière dans la mesure où les femmes migrantes de l´Afrique rencontrent généralement dans les pays d´accueil des difficultés liées à leur appartenance raciale et à leur genre, des sujets très souvent rejetés au second plan dans les débats sur la migration.

jeudi 22 mars 2012

Bissau : second tour Gomes Junior/Yala

L'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, et l'ex-président Kumba Yala, s'affronteront au second tour de la présidentielle prévu le 22 avril, alors que cinq des neuf candidats demandent l'annulation du scrutin.

L'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, et l'ex-président Kumba Yala, s'affronteront au second tour de la présidentielle prévu le 22 avril, alors que cinq des neuf candidats demandent l'annulation du scrutin.

Il faudra un deuxième tour pour départager l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, candidat du parti au pouvoir en Guinée-Bissau, et l'ex-président Kumba Yala.

Selon les résultats publiés mercredi par la Commission nationale des élections, Carlos Gomes Junior arrive en tête du premier tour du 18 mars avec 48,97% des voix. Il est suivi loin derrière de Kumba Yala (23,36%).

Ce dernier et quatre autres candidats ont demandé l'annulation du scrutin, qui selon eux a été émaillé de fraudes.

"Nous rendons la CNE responsable des conséquences de la publication de résultats électoraux frauduleux" et "de ce qui va arriver dans le pays", avait déclaré Yala.

Le scrutin avait été jugé "libre, équitable et transparent" par les observateurs internationaux. Le taux de participation a été de 55%, selon la CNE.

Le premier tour de la présidentielle pour remplacer Malam Bacaï Sanha décédé de maladie en janvier, s'était déroulé dans le calme.

Mais le scrutin a été marqué par l'assassinat du colonel Samba Djalo,un ancien responsable des services de renseignements militaires à Bissau.

mercredi 21 mars 2012

Taux de change ouguiya mauritanien

Cours de change de l'ouguiya mauritanien - La Banque centrale de Mauritanie a publié mercredi les cours de change de l'ouguiya par rapport aux principales monnaies étrangères.

Voici les cours:

Monnaies                       Achat                Vente

Euro                               386,75              390,63
Dollar américain             292,18             295,11
Livre sterling                 463,25              467,89
Franc suisse                  32.068,68          32.390,17
Dollar canadien              294,15              297,10
Couronne suédoise        4336,72            4380,20
Couronne norvégienne   5081,00            5131,93
Couronne danoise          5202,13            5254,28
Franc CFA BCEAO           589,60              595,51
Dirham marocain            3472,24            3507,05
Yen japonais                   3500,61            3535,70
Dinar tunisien                194,38              196,33
Dinar algérien                3,93                  3,97
Dinar libyen                    238,51              240,90

Cours du change du jour en Tanzanie

Publication des cours du change du jour en Tanzanie – La Banque centrale de la Tanzanie a publié mardi les cours de change du jour de plusieurs monnaies étrangères face au shilling local.

Voici les cours:

Monnaies                                   Achat                  Vente

Shilling kenyan                     18.83,77           1.917,58
Shilling ougandais                     62,94                 63,97
Franc burundais                        150,67             151,83
Dollar américain                 155.787,66           158.967
Livre sterling                       247.203,86     252.312,42
Euro                                       206.169,39     210.392,82
Dollar canadien                    157.679,82      160.865,21
Franc suisse                           170.876,01     174.344,15
Yen japonais                                 1867,06           1904,71
Couronne suédoise                   23.199,60        23.664,96
Couronne norvégienne              27.237,03        27.773,47
Couronne danoise                      27.730,59         28.291,48
Dollar australien                       164.651,98      168.107,60
Roupie indienne                               3101,18            3163,84
Roupie pakistanaise                          2709,35           2752,68
Kwacha zambien                                     29,58               29,90
Kwacha malawite                                   934,26            936,48
Metical mozambicain                           5644,48           5738,88
Dollar zimbabwéen                                    29,45               30,05
Rand sud-africain                                 20.663,41       21.050,21
Dirham EAU                                           42.415,44       43.278,70
Dollar Singapour                                  123.788,37     126.284,56
Dollar Hong-Kong                                   20.069,26        20.477,52
Ryal saoudien                                           41.543,38         42.387,81
Dinar Koweït                                           542.814,15       552.928,70
Pula Botswana                                            21.514,28        22.032,83
Dollar néo-zélandais                                  128.369,03     131.084,19

Guinée Bissau: cinq candidats demandent l’annulation de la présidentielle

Cinq des neufs candidats au premier tour de la présidentielle qui s'est tenue ce dimanche 18 mars en Guinée Bissau demandent l'annulation du scrutin. Ces candidats le jugent entaché d'irrégularités, alors que des premières tendances officieuses donnent le candidat du parti au pouvoir, l'ancien Premier ministre Carlos Gomez Junior, en tête des résultats.

C'est l'ex-président Kumba Yala , aujourd’hui l'un des principaux opposants de Guinée Bissau qui s'est exprimé devant la presse ce mardi 20 mars. Au nom de quatre autres candidats, Koumba Yala a demandé l'annulation pure et simple du vote de dimanche, en raison des nombreuses irrégularités. Il s'est fait menaçant en estimant que celui qui va publier les résultats sera responsable de ce qui va arriver dans le pays.
Un peu auparavant, ces même partis d'opposition ont dénoncé des fraudes massives, des listes électorales occultes, de fausse cartes d'électeurs, doubles votes, bureau de vote fictifs. Dans un communiqué commun, ils affirment que ces fraudes ont été parfois commises avec la complicité des autorités administratives. Pour l'un de ces responsables politiques, ces élections ne sont donc ni transparentes, ni justes, ni crédibles.
Ces partis politiques accusent le gouvernement et la Commission nationale électorale d'avoir perpétré ces événements contraires à l'esprit d'une élection impartiale. Les cinq candidats de l'opposition entendent dénoncer ces fraudes devant la CNE et la communauté internationale.
De leur côté, les observateurs de la Cédéao de l'UA et de la communauté des pays de langue portugaise ont qualifié ce scrutin de «  libre équitable et transparent ».

 

mardi 20 mars 2012

Mali: Un forum régional sur la bioénergie

Début lundi à Bamako d'un forum régional sur la bioénergie - Un forum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la bioénergie s’est ouvert lundi à Bamako, la capitale du Mali, a appris la PANA de source officielle.

La rencontre regroupant des experts venus des différents pays de la CEDEAO et d’autres pays vise à favoriser la création d’une filière de la bioénergie dans le respect des aspects environnementaux et sociaux,  de créer une synergie entre les différents acteurs, de proposer des technologies matures de conversion efficiente de la biomasse en biocarburants et d’intégrer le système aliment-énergie  avec les systèmes agro-forestiers.

Des sujets comme les avantages économiques, environnementaux etr sociaux de la bioénergie, les mécanismes  de promotion simultanée de la sécurité alimentaire et sécurité énergique par la gestion intégrée des systèmes d’énergie, d’agriculture, d’agro-foresterie ainsi que les mécanismes de réduction des effets négatifs de l’utilisation du bois de feu sur la santé et sur l’environnement seront traités au cours de la rencontre.

Le secteur énergétique de l’espace CEDEAO est marqué par le fléchissement continu de prix des hydrocarbures, le faible taux d’accès des populations à l’électricité, le déficit chronique de l’offre face à la forte croissance de la demande d’énergie et de l’état de vétuste des ouvrages de production, de transport et de la distribution d’électricité.

La CEDAO regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Des Algériens veulent condamner le passé colonialiste de la France

L'Algérie n'a porté que très peu d'attention, lundi, au 50e anniversaire du cessez-le-feu qui a mis un terme à sa sanglante guerre visant à obtenir son indépendance de la France, tandis que cette dernière a carrément ignoré cet anniversaire incongru.

Mais certains Algériens ont souligné l'événement en réitérant leurs demandes de «légiférer contre le colonialisme».

Les 132 années de l'Algérie à titre de colonie française ont constamment affecté les relations entre les deux pays, qui sont proches mais régulièrement impliqués dans des prises de bec liées à leurs liens passés.

La journée de lundi marquait l'anniversaire, le 19 mars 1962, de la fin du conflit mais aucune des deux nations n'a organisé de cérémonies formelles.


Faisant référence au président français Nicolas Sarkozy, le quotidien algérien El Watan a noté l'absence de commémoration de l'anniversaire par les deux pays à l'aide de l'en-tête «L'Algérie est frileuse, Sarkozy se cache le visage».

Dimanche, la puissante Organisation nationale des moudjahidines, qui regroupe des anciens combattants de l'indépendance, est revenue à la charge pour faire adopter une loi qui traîne au parlement depuis deux ans et qui aurait pour effet de «condamner le passé colonialiste» de la France.

Les partisans d'une telle mesure législative affirment qu'il s'agit d'une riposte à une loi adoptée par le parlement français, en 2005, et que certains perçoivent comme une façon, pour la France, de glorifier ses années à titre de puissance colonialiste.

Le Front de libération nationale, le plus important parti politique au parlement et un héritier direct de l'organisation qui a combattu les Français, a émis un communiqué rappelant sa «position immuable» à l'effet que la France doit s'excuser et reconnaître «ses crimes contre les Algériens».

De son côté, le gouvernement français a annoncé vendredi qu'il n'y aurait aucune célébration officielle de l'événement, parce que cette «date divise et rouvre de profondes blessures d'une douloureuse page de la récente histoire de la France».

Mais cette déclaration contenait une remarque qui s'apparentait à un règlement de comptes.

«Elle (cette date) marque aussi le début du drame pour ceux qui ont été déracinés par la force, et le début de la tragédie ayant touché les harkis, massacrés lors des semaines qui ont suivi», ajoutait la déclaration officielle.

Les Algériens ayant combattu du côté de la France étaient appelés harkis.

Said Abadou, de l'organisation des anciens combattants algériens, a maintenu, dimanche, qu'aucun harki n'avait été tué.

lundi 19 mars 2012

La Zambie attend toujours sa prime de vainqueur de la CAN 2012

La Confédération africaine de football (CAF) n’a pas encore débloqué la somme que la Zambie doit recevoir en tant que vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, co-organisée par la Guinée équatoriale et le Gabon.


 Cité par le journal Zambia Daily Mail, le secrétaire général de l’Association de football zambienne (FAZ), George Kasengele, a affirmé que son association n’avait toujours pas reçu la prime.
"L’argent ne nous a pas encore été versé. Nous avons reçu une lettre de la CAF nous demandant nos coordonnées bancaires", a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a précisé que la Zambie recevrait 1 million de dollars pour avoir remporté le titre et non pas 2 millions de dollars comme on a pu le lire dans la presse, car les 2 millions de dollars correspondent en réalité à la somme devant être partagée entre les deux équipes finalistes.
La Zambie a remporté le titre africain en battant la Côte d’Ivoire 8 à 7 aux penalties. Une grande première dans l’histoire du football zambien.

Algérie : les 50 ans des accords d'Evian, un anniversaire en toute discrétion

 ll y a 50 ans, le cessez-le-feu entrait en vigueur en Algérie.

Un cessez-le- feu prévu par les accords d'Evian, signés la veille par Louis Joxe, le ministre français chargé des questions algériennes et Krim Belkacem, représentant du GPRA, le Gouvernement provisoire algérien, pour mettre un terme à huit ans de guerre entre l'armée française et le FLN, Front de libération nationale.

Et pourtant en Algérie, aucune commémoration officielle ne sera organisée cette année encore.

Rfi.fr


jeudi 15 mars 2012

Le trafic de cocaïne en hausse en 2010 et 2011 (rapport)

L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a indiqué dans un nouveau rapport que le trafic de cocaïne en Afrique était en hausse en 2010 et 2011, après avoir semblé reculer en 2008 et 2009.
‘’Le nombre croissant de saisies importantes de cocaïne ainsi dissimulées, réalisées en cours de transport vers des pays d’Afrique de l’Ouest ou dans ces mêmes pays en 2010 et 2011, vient confirmer cette évolution’’, souligne le dernier rapport de l’organe dont l’APS a obtenu copie.

 
‘’Les quantités de cocaïne passant par le continent africain semblaient avoir diminué en 2008 et 2009. Cependant, certains éléments laissent penser que les trafiquants ont simplement modifié leur modus operandi et trouvé de nouvelles méthodes pour faire transiter la cocaïne par l’Afrique de l’Ouest en la dissimulant dans des conteneurs de fret maritime’’, a expliqué le document.
Selon la même source, le trafic de cocaïne provenant d’Amérique du Sud et transitant par l’Afrique pour être acheminée vers l’Europe est devenue une ‘’grave menace’’.
L’OICS estime qu’il y a une hausse de l’usage illicite de cocaïne dans certains pays touchés par ce trafic rappelant que le cannabis demeure la drogue dont la culture, le trafic et l’usage illicite sont les plus répandus en Afrique.
Le rapport souligne que les pays d’Afrique du nord touchés par la révolution risquent d’être des cibles pour les trafiquants du fait de l’affaiblissement des services de détection et de répression.
L’OICS préconise de renforcer son soutien aux efforts des différents Etats pour combattre les menaces contre la paix, la sécurité posées par le trafic de drogues et la criminalité internationale.
Le trafic de l’héroïne également a connu une évolution avec la saisie record en 2011 effectuées au Kenya et en Tanzanie. La drogue transite aussi par le Mozambique pour passer en Afrique du Sud où elle est consommée ou introduite clandestinement dans d’autres pays d’Afrique australe et d’ailleurs, renseigne le rapport.
‘’Le Nigéria risque de devenir une plaque tournante du trafic de stimulants de type amphétamine, en particulier de méthamphétamine’’, avertit le rapport précisant qu’en 2010, les autorités nigérianes ont saisi deux chargements d’amphétamine et de méthamphétamine, soit une quantité totale de 63 Kg en partance pour les Etats-Unis via l’Afrique du Sud.
L’Union africaine prévoit de prendre en charge la question du trafic et de l’usage illicite de la drogue en examinant au cours de la prochaine session de la Commission prévue en 2012 à Addis-Abeba le plan d’action sur la lutte contre la drogue et la prévention du crime, informe le rapport.

Les 10 pays africains les plus corrompus

D’après un rapport de Transparency International, les pays africains sont énormément touchés par la corruption. Nombreux sont ceux qui stagnent au fond du classement:. Parmi eux, la Somalie touche le fond.Transparency International (TI) a publié ce rapport en décembre 2011 qui classe 185 pays en fonction de la perception de la corruption. Elle a établi le classement IPC (Indice de Perception de la Corruption) grâce aux données de dix-sept études provenant de treize institutions indépendantes.
L’ONG a attribué des notes de 0 à 10, 0 étant le plus faible niveau d’intégrité des pays. La grille de critère est ciblée: accès à l’information, renforcement des lois anti-corruption, pots-de-vin au cours d’acquisitions publiques, corruption officielle… Transparency International insiste bien sur le fait qu’elle ne mesure pas la corruption mais sa perception.
Les dix pays africains les plus corrompus sont classés dans les vingt-cinq derniers du classement.

10 – Zimbabwe

Avec un indice de le Zimbabwe est l'un des pays qui a le plus régressé avec une chute de vingt places par rapport à l'année précédente. L'instabilité du pays, l'inefficacité du système judiciaire sous la pression du pouvoir exécutif, le manque de transparence, le non-respect des droits des femmes, les listes électorales gonflées de centenaires décédés, la corruption est omniprésente et sévit à tous les niveaux. En 2009, un rapport commandé par l'ONU intitulé Zimbabwe, les diamants et le mauvais côté de l'histoire est publié. La corruption et le non-respect des droits de l'homme y ont été dénoncés. Les troupes militaires ont pris le contrôle des mines, chassé les mineurs et forcé la population locale à y travailler. Un embargo sur les diamants a été érigé puis levé en 2011. Ces «diamants de sang» continuent de se vendre sur les marchés. 
D'abord Premier ministre en 1980, Robert Mugabe a été élu président du pays en 1987. Depuis, il conserve durement sa place de leader. En 2008, il perd la majorité parlementaire mais réussi à conserver son poste avec le retrait de son opposant Morgan Tsvangirai, sous pression. Alors même que la pauvreté et le choléra ravage le pays, Mugabe ne lésine pas sur les moyens pour se faire plaisir, 750.000€ pour ses 88 bougies. Et à chaque anniversaire, ses partisans n'hésitent pas à collecter quelques dons de la part des entreprises.

9 – Guinée

En 2006, c’était le pays le plus corrompu d’Afrique et le quatrième du monde selon le classement IPC. Depuis, d’autres pays se sont incorporés au classement et la Guinée stagne toujours entre la 160ème et la 164ème place. Malgré tout, son indice a augmenté et se tient aujourd’hui à 2,1 point, toujours loin derrière le Botswana, premier pays africain avec 6,1/10.

8 – Angola

Ex aequo avec le Tchad, la RDC et la Libye, l’Angola tient la 168 ème place. Après 27 ans de guerre civile, la corruption est ancrée dans tous les domaines. En 2011, 70% de la population survivait avec moins de 2€ par jour. Pourtant, l’Angola est l’un des premiers producteurs de pétrole et Luganda, sa capitale, l’une des plus chère à vivre. José Edouardo Dos Santos est au pouvoir depuis plus de 30 ans, nomme son vice-président ainsi que les membres de la Cour Constitutionnelle, validant les lois. L’un des signes flagrant de corruption est une loi abrogée en 2010. Elle stipule que «toutes les terres appartenant à l’Etat peuvent être attribuées à des particuliers en fonction de projet d’intérêt national».
L’une des figures de la lutte contre la corruption est Raphaël Marques. Ce militant pour les droits civiques et journaliste indépendant, a créé l’ONG Maka Angola pour lutter contre la corruption dans son pays. Il a également réalisé une enquête démontrant comment l’Angola est devenu le site de transactions commerciales douteuses.

7 – Tchad

Bien que la corruption soit encore présente, le Tchad est le seul pays à progresser: il monte de deux rangs par rapport au dernier classement avec le faible score de 2 points. Cependant, tout est loin d’être acquis. Depuis 2011, le gouvernement tchadien a lancé une campagne anti-corruption dirigée par le ministère du Contrôle d’Etat et de la Moralisation. Trois membres du gouvernement sont tombés pour la passation douteuse d’un marché de fournitures scolaires ayant couté 2 milliards de francs CFA, soit environ 3 millions d’euros.
Nouveau rebondissement en cette année 2012. Fin février, le ministre chargé de ce ministère tombe lui aussi pour corruption. Il aurait détourné des milliers de dollars destinés… à la lutte contre la corruption. Arrêté, il nie être responsable de ce détournement. Selon une source policière, Ahmadaye Al Hassan aurait dérobé environ 360 millions de francs CFA, soit près de 550.000 euros.

6 – République Démocratique du Congo

La corruption est profondément ancrée dans la société en RDC. Selon l’économiste congolais Oasis Kodila Tedika, 55% des recettes du trésor public se volatilisent à cause de la corruption. Comme il le souligne, elle s’est inscrite dans les mœurs et touche la population à tout moment du quotidien.
Oasis Kodila Tedika prend comme exemple phare la situation des transports en RDC, conséquence directe de la corruption sur l’économie congolaise. Les taxis et taxis-bus sont contraints de payer régulièrement les forces de l’ordre pour pouvoir circuler : pour un simple contrôle de véhicule ou un droit de passage. 8% des recettes journalières sont prélevées, ce qui constitue une perte pouvant aller jusqu’à 60% de leur revenu moyen. En plus des retombées économiques, ce phénomène influe sur le trafic et crée un déséquilibre sur les transports en commun: embouteillages, contournements d’itinéraires…

5 – Libye

Ce pays est l’unique Etat du Printemps arabe de ce Top 10. Il a perdu 22 places par rapport au classement précédent. Après la chute de Mouammard Kadhafi, les milices ont pris le contrôle de la Libye et torturent en toute impunité. De nombreux villes et villages possèdent leur propre groupe armé. Ces différentes milices s’affrontent pour contrôler les routes et carrefour qui sont de véritable source de revenus. Elles imposent amendes, taxes diverses et droit de passage aux automobilistes. Le Conseil National de Transition élu fin 2011 va devoir faire ses preuves tant dans la lutte contre la corruption que dans l’encadrement de ces milices.

4 – Burundi

Phénomène social très répandu, la corruption s’est infiltrée dans tous les domaines, de la politique à la santé et la confiance dans l’Etat ne cesse de se détériorer. En février 2012, l’Union Européenne a demandé officiellement l’indépendance de la justice au gouvernement burundais. Le militant anti-corruption Faustin Ndikumana a été écroué deux jours avant cette annonce et il a été relâché quelques temps après.
Cette année, le gouvernement a sollicité l’aide de la Transparency International pour lutter contre la corruption. Au Burundi, l’accès au soin est mis à la mal à cause de la corruption. Fin février, le deuxième vice-président Gervais Rufyikiri a recommandé la création de comités de contrôles de l’état de la corruption dans les hôpitaux et au ministère de la Santé publique.

3 – Guinée Equatoriale

Teodoro Obiang Nguema est considéré comme l’un des chefs d’Etat les plus riches au monde. A la tête de la Guinée Equatoriale depuis 1979, il prépare son fils Teodorin à prendre la relève. La famille présidentielle est réputée mondialement pour ses frasques. Ministre de l’Agriculture et des Forêts, vice-président du parti au pouvoir, Teodorin fait l’objet de plusieurs enquêtes de blanchiment d’argent et de corruption aux Etats-Unis, mais aussi en France et en Espagne.
Le Sénat américain soupçonne un détournement de plusieurs milliards de recettes pétrolières nationales transférées sur un compte off-shore contrôlé par Teodoro Obiang Nguema. L’affaire des biens mal-acquis, très médiatisée, a été impulsée par une plainte de Transparency en ce début d’année et le fils du président est encore une fois dans le viseur de la justice. Mi-février, son appartement parisien a été perquisitionné: au total plus de 2.000 m² et de nombreuses œuvres d’arts.

2 – Soudan

Le Soudan a été sectionné en deux officiellement le 9 juillet 2011 avec l’indépendance du Sud-Soudan mais un seul et unique IPC a été calculé. Ravagés par la guerre, ces deux pays souffrent de la corruption. Principalement utilisée par les fonctionnaires, elle affaiblit l’administration et rend le budget laxiste. Aucun accès à l’information gouvernementale n’est proposé au public et les gouvernements se gardent bien de les filtrer.
Seulement une institution anti-corruption a été mise en place dans chacun des pays. Le Sud-Soudan a créé la commission SSACC en 2006. Elle n’avait aucun pouvoir de poursuite mais le gouvernement a assuré qu’elle aurait un nouveau statut courant 2011/2012. Cette année, les généraux de l’armée Sud-Soudanaise ont rencontré la SSACC afin de déclarer leurs revenus et leurs actifs. Les comptes de forces armées n’avaient pas été vérifiés depuis 2005. Un premier pas dans la lutte contre la corruption, reste à savoir si cette enquête portera ses fruits.

1 – Somalie

Ex æquo avec la Corée du Nord, la Somalie prend la dernière place du classement. Plongée dans la guerre civile depuis plus de 20 ans, la Somalie frôle le fond avec une note de 1/10. Le peuple somalien souffre de la famine et les différentes milices, notamment à Mogadiscio, rendent la vie insupportable pour la population. Un groupe d’observation des Nations Unies a affirmé que de nombreuses aides alimentaires ont été siphonnées par différents groupes armés. En janvier 2011, le gouvernement a voulu lancer une campagne anti-corruption dans l’administration sans grand effet. Tant que la situation géopolitique s’aggravera d’année en année, la Somalie ne parviendra pas à se débarrasser de la corruption et sa note continuera de se dégrader (chute de 0,1 point par rapport à l’ICP 2010).


Justine Gonsse



PRESIDENTS-MINISTRES: une nouvelle tendance africaine

Le portefeuille de la Défense dans un gouvernement est stratégique. Cela est évident même dans les pays à démocratie très avancée. L’enjeu de ce département ministériel est encore plus remarquable en Afrique où la construction des républiques est en plein chantier. Le processus de démocratisation y est titubant et son rythme va au gré de l’humeur ou des désidératas des armées encore en phase d’adaptation.

Les hommes en treillis sont donc le plus souvent à la base des chutes de pouvoirs qui se veulent démocratiques ou qui se considèrent comme tels. Les grandes muettes africaines n’hésitent en effet pas à profiter d’un malentendu entre dignitaires des systèmes ou d’une instabilité quelconque pour s’emparer du pouvoir. C’est sans doute pour se prémunir contre ces désagréables surprises que bien des chefs d’Etat du continent noir préfèrent confier le département de la Défense à un proche et fidèle ami, mieux, à un frère, un cousin ou autre parent par alliance. Certaines têtes couronnées africaines, sans doute volontairement séduites par l’adage qui dit que l’on n’est jamais trop prudent, optent de ne faire confiance qu’à elles-mêmes.

Elles s’adjugent ainsi la fonction de ministre de la Défense, qu’elles assument cumulativement avec celle de chef de l’Etat avec tous les corollaires qui l’accompagnent. C’est ainsi qu’en Guinée Conakry, au Burkina Faso et tout récemment en Côte d’Ivoire, les présidents Alpha Condé, Blaise Compaoré et Alassane Dramane Ouattara (ADO) cumulent les nombreuses fonctions de Président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, président du Conseil des ministres, chef suprême des armées et ministre de la Défense.

Les contextes post-crises marqués par des velléités de contestations, de révoltes et de manifestations déterminées et violentes dont l’issue est parfois difficile à pronostiquer, y sont probablement pour quelque chose dans cette propension des chefs d’Etat à s’octroyer des pouvoirs exorbitants. Certes, une approche qui se voudrait provisoire et qui permettrait juste au nouvel homme fort du pays de remettre de l’ordre dans les institutions, pourrait à la limite être tolérable parce que tout de même raisonnable. Mais quand le circonstanciel tend à se pérenniser au point de devenir permanent, il y a quand même de quoi s’inquiéter pour la bonne marche de l’Etat de droit.

Cette nouvelle tendance bien africaine qui fait des présidents des ministres qui sont pourtant censés être nommés par des Premiers ministres eux-mêmes nommés par les chefs d’Etat, manque d’élégance démocratique, de logique et de finesse politique. Elle favorise l’apparition d’une nouvelle race de chefs d’Etat à multiples casquettes. Ces derniers auront du mal à convaincre de leur bonne intention en arguant du caractère stratégique et souverain du ministère de la Défense. D’autres portefeuilles comme ceux de la diplomatie, de la sécurité, du budget et surtout de l’agriculture pour des pays africains sont tout autant primordiaux.

Ceux-ci ne sont pas non plus dépourvus de souveraineté ni de stratégie dans la mesure où aucune indépendance militaire ne peut s’exercer sans une autodétermination alimentaire, sécuritaire et diplomatique, pour ne retenir que ces exemples. Cette évolution implicite d’un régime à dominance présidentielle vers un présidentialisme qui ne dit pas son nom est encore une de ces nombreuses spécificités africaines qui confinent à une incongruité qui s’écarte de la norme universelle. La tendance actuelle dans le monde est à la séparation réelle des pouvoirs et au renforcement des institutions républicaines.

Une évolution positive d’ensemble qui s’accommode mal à la subordination et la concentration de pouvoirs dans les mains d’une seule personne, eût-elle reçu l’onction du peuple. Une pratique qui contribue d’ailleurs à tirer la démocratie vers le bas en ramant à contre-courant du bienfaisant vent du changement qui a enfin commencé à souffler sur les côtes africaines. Cette trop grande prudence dont font montre les présidents-ministres d’aujourd’hui est en outre symptomatique d’une crise de confiance qui prévaut entre eux et leur entourage d’une part et entre eux et le peuple d’autre part.

Un manque de confiance qui ne favorise pas l’avènement d’une bonne gouvernance en Afrique et qu’il faut travailler à restaurer. L’une des promesses de campagne d’ADO est pourtant celle de faire de la séparation véritable des pouvoirs son principe de gouvernance. Aussi avait-il promis, une fois élu, de se délester de sa prérogative de président du Conseil supérieur de la magistrature au profit d’une personnalité qui serait libre parce qu’élue par ses collègues magistrats et non nommée par qui que ce soit.

Le président ivoirien est sans doute plus préoccupé par la réconciliation et la mise en place des structures étatiques. Toutefois, il ne doit pas perdre de vue que le bon fonctionnement des institutions, occupe une place de choix dans la reconstruction d’un pays. Si, une fois son pays stabilisé, il avait le sage réflexe de confier le portefeuille de la Défense à un ministre avec pleins pouvoirs, il aurait montré à ses « aînés » la voie à suivre.



« Le Pays »

lundi 12 mars 2012

En 2007, Kadhafi aurait financé la campagne de Sarkozy

Mediapart révèle le contenu d'une note de synthèse, versée au dossier d'instruction de l'affaire Karachi, qui semble établir que le régime libyen de Mouammar Kadhafi a versé 50 millions d'euros pour financer la précédente campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Cette note contient le témoignage d'un médecin, le docteur Didier Grosskopf, ex-médecin personnel de l'intermédiaire en armement Ziad Takieddine.
A plusieurs reprises, Grosskopf a accompagné Takieddine en Libye, où celui-ci déblayait le terrain pour divers contrats et, donc, pour cet éventuel financement. Il l'aurait préparé avec le fils du défunt dictateur, Saïf al-Islam.

« Financement de la campagne totalement réglé »

Le 6 octobre 2005, affirme Grosskopf, le « financement de la campagne » de « NS » (Nicolas Sarkozy) a été « totalement réglé » lors d'une visite officielle de ce dernier, alors ministre de l'Intérieur.
Les 50 millions d'euros auraient transité par une banque suisse non déterminée, ainsi que par une société panaméenne de « BH », soit Brice Hortefeux, qui accompagnait le ministre.
Hortefeux a confirmé à Mediapart sa présence en Libye à cette date, mais dit tout ignorer ce cette société panaméenne.

Saïf al-Islam : « C'est nous qui avons financé sa campagne »

Nos confrères mettent en relation la note avec différents documents de Ziad Takieddine, ainsi qu'avec des déclarations de Saïf al-Islam Kadhafi à la chaîne Euronews, en mars 2011 :
« Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler.
La première chose que l'on demande à ce clown, c'est de rendre l'argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu'il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement. »
Emprisonné en Libye depuis la chute de son père, Saïf al-Islam a, jusqu'ici, gardé le silence.

Les dirigeants politiques africains sont invités à avoir plus d'engagement dans la gestion des conflits

Le chercheur béninois, Thibaut Sètondji, enseignant en science politique à l'Université de Cotonou a invité, lors d'un entretien accordé à Xinhua ce dimanche à Cotonou, capitale économique béninoise, les dirigeants politiques africains à avoir plus de détermination et d'engagement dans la gestion des conflits qui s'enflamment à tous azimuts de nos jours sur le continent africain.

"J'exhorte nos dirigeants politiques à plus d'engagement et de détermination dans la gestion des foyers de tensions enflammés actuellement sur le continent pour le bien-être de nos populations", a déclaré le politologue béninois.

Pour le professeur Sètondji, la persistance de la crise malienne et l'apparition de nouvelles menaces à la sécurité des Etats africains et de ses populations, telles que l'insécurité endémique dans la région sahélo-saharienne avec sa cohorte de réfugiés et ses effets collatéraux sur les autres pays comme le Burkina Faso, le Niger sans oublier la République fédérale de Nigeria, la recrudescence du terrorisme et des narcotrafiquants dans certaines régions du continent, la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et au large des côtes somaliennes révèlent, les limites des actions des dirigeants politiques africains.

"Les situations pré et post-électorales dans certains pays du continent sont également des sources d'angoisse et de préoccupation", a-t-il souligné.

Il regrette également que dans d'autres pays comme le Sénégal, la Casamance connaît depuis 1982, une rébellion que les autorités ont eue de la peine jusqu'ici à juguler.

Selon le professeur Sètondji, les pays épargnés directement par les conflits armés internes n'échappent cependant pas aux effets indirects et aux phénomènes de dominos induits par ces conflits.

"A l'intérieur de chaque pays, les tensions connaissent sans exception un niveau d'intensité plus ou moins vif, découlant du degré de la crise économique et sociale ambiante", a-t-il fait remarquer, soulignant que l'Afrique de l'Ouest offre le spectacle d'une zone volcanique avec des foyers en éruption.

Pour le chercheur béninois, ces conflits ont leurs racines dans un substrat économique, social et politique tel que forgé par l'histoire.

"L'examen au cas par cas des conflits ouest-africains montre toute l'importance des facteurs historiques", a-t-il indiqué, ajoutant qu'ils sont le produit d'une longue sédimentation des processus vécus par les formations économiques et sociales.

L'UA condamne les attentats terroristes à Nairobi

L'Union africaine (UA) a fermement condamné dimanche les attentats à la grenade perpétrés à Nairobi, la capitale du Kenya.

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a présenté les condoléances les plus sincères de l'UA au gouvernement kenyan et aux familles endeuillées.

Le président a souhaité un prompt rétablissement à ceux qui ont été blessés dans l'attentat de samedi soir, au cours duquel au moins six personnes ont été tuées.

M. Ping a également réaffirmé le soutien de l'UA au gouvernement kenyan dans la lutte contre le terrorisme

Il a aussi une nouvelle fois souligné combien l'UA appréciait l'importante contribution apporté par le Kenya à la mission de l'UA en Somalie et aux efforts déployés pour combattre le groupe terroriste des Shebab.

samedi 10 mars 2012

Le Top 10 des Africains les plus riches en 2012

Le magazine américain Forbes vient de publier son classement annuel des milliardaires dans le monde. Le 1er Africain, le Nigerian Aliko Dangote occupe la 76ème place. 

 Cette année, le magazine américain Forbes a répertorié 1.226 personnes pour son classement annuel des milliardaires en dollars dans le monde. Un record pour sa 25ème édition.

Au nombre de 16, les Africains ne constituent qu'un peu plus d'1% des personnalités sur la liste, contrairement aux Américains et aux Chinois qui, à eux deux, représentent les deux tiers des milliardaires de la planète.
Si l'on note quelques changements dans la hiérarchie des milliardaires africains par rapport au classement de 2011, les mêmes pays culminent: le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Classement des 10 milliardaires Africains les plus riches:

10. Patrice Motsepe, Afrique du Sud

A 50 ans, l’ancien avocat en droit minier Patrice Motsepe est le premier et seul noir milliardaire d'Afrique du Sud. Avec 2,7 milliards de dollars (2 milliards d'euros), il est le 442ème homme le plus riche de la planète. Un recul par rapport à 2011 où il était à la 336ème place avec 3,3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros).
Né dans le township de Soweto, Motsepe débute sa carrière en tant qu’avocat au sein du cabinet Bowman Gilfillan à Johannesburg, puis il achète des puits de mines d’or pour en faire des sites de production rentable, cotés en Bourse (African Rainbow Minerals). Motsepe a également des intérêts dans Sanlam, une entreprise sud-africaine implantée dans le secteur des assurances et des services financiers.

9. Miloud Chaabi, Maroc

Miloud Chaabi, 82 ans, marié et père de 6 enfants, est l'homme le plus riche du Maroc. Il se positionne à la 401ème place mondiale avec une fortune estimée à 2,9 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros). En novembre 2011, il occupait la 6ème position des Africains les plus riches avec 3 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros).
Patron de la holding Ynna et connu pour ses investissements dans l'industrie, l'immobilier, l'agroalimentaire ou encore la grande distribution, il est également impliqué en politique. Allié au parti socialiste, Chaabi est connu pour être l'un des critiques les plus virulents de la corruption au Maroc.

8. Onsi Sawiris, Egypte

Onsi Sawiris, 82 ans est le patriarche de l’une des familles les plus riches d’Egypte. Si sa fortune de 2,9 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) est restée stable depuis l’année dernière, il a reculé de 8 places dans le classement mondial pour se retrouver au 401ème rang.
Il est le fondateur de l’Orascom Construction Industries, dont ses trois fils gèrent les différents domaines de construction, de télécommunications, de tourisme, de science et technologie et de l’industrie.

7. Christoffel Wiese, Afrique du Sud

A 70 ans, Christoffel Wiese possède une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars (2 milliards d’euros). Il est président et important actionnaire de Shoprite, la plus grande chaîne de supermarché à bas prix du continent africain. Il siège également au conseil d’administration de la chaîne de magasins de vêtements discount Pepkor dont il détient 44% des parts.
Le Sud-Africain a également restauré une ferme pour en faire un hôtel cinq étoiles, le Lanzerac, autour duquel il a planté des vignobles. Il est également propriétaire de la marque Lourensford Estate et d’une réserve dans la région du Kalahari.

6. Naguib Sawiris, Egypte

Fils aîné d’Onsi, Naguib Sawiris est, à 57 ans, la 367e fortune du monde selon Forbes, avec 3,1 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Il a présidé la branche télécommunications du groupe Orascom qu’il a cédé au groupe russe Vimpelcom en mai 2011. Naguib Sawiris a décidé de se consacrer à la politique en fondant un nouveau parti politique: Les Egyptiens Libres.
Il est également connu pour avoir publié sur Twitter en juin 2011, une caricature représentant Minnie Mouse en niqab et Mickey barbu. Un tribunal du Caire a rejeté le 28 février dernier une plainte portée contre lui pour insulte envers l'islam. Mais l'affaire n'est pas terminée. Il reste poursuivi pour les mêmes raisons par Mamdouh Ismaïl, un avocat salafiste. Le verdict est attendu le 3 mars prochain.

5. Mike Adenuga, Nigeria

Mike Adenuga, 58 ans, est passé de la 595ème place en 2011 à la 248e place du classement Forbes, avec une fortune qui a plus que doublé en un an pour atteindre 4,3 milliards de dollars (3,24 milliards d'euros).
Après des études aux Etats-Unis, il était déjà millionnaire à 26 ans en distribuant la marque Coca-Cola en Afrique. Il a ensuite bâti sa fortune dans le pétrole, la banque et les télécommunications.
Aujourd'hui, sa société Conoil Producing est la plus importante compagnie pétrolière du pays produisant quelque 100.000 barils par jour. Il possède également Globacom, le deuxième plus grand opérateur de téléphonie mobile du Nigeria qui compte plus de 15 millions d'abonnés.

4. Johann Rupert, Afrique du Sud

A la 199e place du classement de Forbes, Johann Rupert, 61 ans, s’est également enrichi. Evaluée à 4,8 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) l’année dernière, sa fortune a atteint 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d'euros) en 2012.
Il est classé deuxième plus grosse fortune d'Afrique du Sud grâce à ses nombreuses propriétés dans l'horlogerie, la haute couture et la joaillerie. Il est le principal actionnaire du groupe Richemont, numéro deux mondial du luxe. Le passionné d'automobile a créé le Musée Franschhoek Motor qui abrite sa collection personnelle de plus de 200 véhicules anciens.

3. Nassef Sawiris, Egypte

A 51 ans, fils d’Onsi et frère cadet de Naguib, Nassef Sawiris est le plus riche de la famille, figure à la 199e place du classement mondial de Forbes. Sa fortune estimée à 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d'euros) provient pour l’essentiel du groupe Orascom Construction Industries (OCI Group), spécialisé dans le fabrication de ciment et les constructions immobilières.
Sawiris détient également des participations importantes dans des sociétés de ciment Lafarge et Texas Industries.

2. Nicky Oppenheimer, Afrique du Sud

Nicky Oppenheimer est l’homme le plus riche d’Afrique du Sud avec 6,8 milliards de dollars (5,13 milliards d'euros). Il a constitué sa fortune essentiellement dans l’exploitation de mines de diamants.
En novembre dernier, la famille Oppenheimer s’est retirée du leader mondial de la production de diamants, le groupe De Beers, en vendant ses 40% du capital au géant minier Anglo American pour 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d'euros).
A 66 ans, Nicky Oppenheimer est le 139ème homme le plus riche du monde.

1. Aliko Dangote, Nigeria

Malgré une perte de plus de 2,6 milliards de dollars en 2011, Aliko Dangote, le roi du ciment de l'Afrique demeure le plus riche du continent africain avec une fortune de 11,2 milliards de dollars (8,4 milliards euros).
Le Nigérian de 54 ans, marié et père de trois enfants, possède des usines en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en Zambie, au Sénégal, en Tanzanie et  en Afrique du Sud, mais aussi des intérêts dans des raffineries de sucre, de farine et de traitement de sel.
Il a offert plusieurs millions pour promouvoir l'éducation, la santé et d’autres causes sociales et donné 600 dollars à chaque personne déplacée par les violences post-électorales au Nigeria.
Il occupe la 76ème place mondiale, reculant de 25 places par rapport au classement de 2011.
Annabelle Creuzé

Manifestations en Libye contre l'autonomie de l'est

Des milliers de Libyens ont manifesté, vendredi, contre la déclaration d'autonomie de l'est du pays faite cette semaine par des représentants et des chefs tribaux de la région.

Les représentants de la région de Barqa, qui comprend une bonne partie des ressources pétrolières de la Libye, ont assuré qu'ils ne voulaient pas diviser le pays, mais seulement mettre fin à des années de discrimination contre leur région sous le règne de Mouammar Kadhafi.

Plusieurs Libyens craignent que la création d'une région semi-autonome où les chefs locaux auront une grande influence ne mène à la désintégration du pays.

À Benghazi, proclamée capitale de la région autonome, des Libyens ont dénoncé l'initiative, estimant qu'il s'agissait d'un appel à la séparation du reste du pays.

« Honte à vous pour avoir divisé la Libye de vos propres mains! », ont scandé les manifestants dans le centre de la ville. Ils ont brandi des drapeaux libyens et des bannières montrant le logo du principal groupe islamiste en Libye, les Frères musulmans. Le groupe a diffusé un communiqué condamnant la déclaration de semi-autonomie et soulignant les risques de fragmentation du pays.

Des centaines de personnes ont aussi manifesté à Tripoli, la capitale. « Avec notre sang et notre âme, nous sauverons Benghazi! », ont scandé les manifestants.

Un influent leader religieux lié aux Frères musulmans a dénoncé le projet lors de son prêche du vendredi au Qatar, où il vit. « Il n'est pas permis de diviser le pays [...] La Libye doit rester un seul pays », a dit le cheikh Youssef El-Qaradawi.

La région de Barqa, dont la création a été annoncée mardi, comprendrait près de la moitié du territoire libyen, du centre du pays à la frontière égyptienne, à l'est, et jusqu'aux frontières avec le Tchad et le Soudan, au sud.