lundi 21 mai 2012

Tunisie: Le ministre de la Culture défend le cinéma africain à Cannes

le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk était en visite au village international de Cannes. Un passage par lestand tunisien avant d'aller au pavillon Cinéma du monde pour la rencontre organisée par l'OIF (Organisation internationale de la francophonie) en vue de la mise en place effective du Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel.

Le ministère de la culture avait d'abord refusé d'appuyer la présence d'un pavillon tunisien à Cannes avant de revenir sur sa décision, suites aux consultations avec le nouveau bureau de la chambre syndicale des producteurs élu le 4 mai courant. Et c'est ainsi que samedi 19 mai, trois jours après l'ouverture du festival, le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk, s'est déplacé au village international de Cannes.

Souriant, et visiblement heureux d'être au stand tunisien, il déclare à Tekiano:«La Tunisie a une tradition très ancienne de participation au Festival de Cannes, et je pense que pour plusieurs raisons, on doit appuyer et soutenir notre stand, surtout qu'il y a une jeune génération très prometteuse». Contrairement à ce qu'on peut laisser entendre, le ministre semblait enthousiaste d'être à Cannes.

Sa présence au village vise également à «chercher un soutien moral ou matériel» en vue de l'organisation des Journées Cinématographique de Carthage (JCC)en novembre prochain, et dont le nouveau directeur nommé, Mohamed Mediouni l'accompagne dans la délégation interrogé sur les nouvelles actions visant à promouvoir le cinéma tunisien, le ministre assure sa volonté de «multiplier les initiatives d'ouverture» pour promouvoir le cinéma tunisien en Europe. En ce sens, la manifestation «Le mois du film tunisien»aura lieu prochainement en France.


Avant de regagner le pavillon «Cinémas du monde», où une rencontre organisée par l'OIF (Organisation internationale de la francophonie) a lieu, M. Mabrouk déclare : «Aujourd'hui, je voudrais envoyer un message et dire, essentiellement à nos amis africains et à l'OIF, que la Tunisie sera très honorée si le Fonds Panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel (FPCA) accepte que la siège soit chez elle».

Au pavillon Cinémas du monde, Mehdi Mabrouk rejoint son homologue ivoirien pour une rencontre organisée par l'OIF (Organisation internationale de la francophonie). A l'honneur, Moussa Touré, parrain du FPCA, etdont le film «La Pirogue» figure dans la sélection de«Un certain regard». Autour de lui, Marie Christine Saragosse (Directrice Générale de TV5 Monde), Clément Duhaime (Administrateur de l'OIF)ainsi que le réalisateur tunisien Férid Boughdir, content de voir que «Africais back à Cannes !».


La rencontre a été l'occasion pour discuter de la mise en œuvre effective du Fonds Panafricain pour le Cinéma et l'Audiovisuel. Prenant la parole, le ministre de Culture tunisien a rappelé que «La Tunisie a très tôt défendu le cinéma en lançant les Journées Cinématographiques de Carthage, fondées par feu Tahar Cheriaa en 1966, et dont le premier lauréat Ousmane Sembène, a créé le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou, ndlr)», avant de s'attaquer à l'objet de sa visite : porter la candidature de la Tunisie pour accueillir le siège du FPCA. «La Tunisie sera toujours prête à ouvrir les dialogues» insiste-t-il. Une candidature qui semble bien être appuyée par l'ensemble des présents.

Depuis Cannes, Sarah Ben Hamadi