samedi 26 novembre 2011

L'Egypte, terrain « plus dangereux » pour les femmes journalistes


Place Tahrir :"J'ai subi une agression sexuelle" par LePostfr

Deux journalistes agressées sexuellement ces dernières 24 heures... Cette triste nouvelle d'Egypte, qui rappelle celle de février dernier, lorsque Lara Logan, journaliste vedette de CBS, avait été violée place Tahrir par plusieurs hommes après avoir été encerclée par une « bande de plus de 200 personnes survoltées jusqu'à la frénésie », a d'abord poussé Reporters Sans Frontières (RSF) à recommander aux rédactions de ne pas envoyer des femmes couvrir les événements en Egypte :
« Reporter sans frontières (RSF) déconseille aux médias d'envoyer en Egypte des femmes journalistes après l'agression dont a été victime jeudi une journaliste française de télévision.
C'est au moins la troisième fois qu'une femme reporter est agressée sexuellement depuis le début de la révolution égyptienne. Les rédactions doivent en tenir compte et cesser momentanément d'envoyer des femmes journalistes en reportage en Egypte.
“C'est malheureux d'en arriver là, mais face à la violence de ces agressions, il n'existe pas d'autre solution.”

Des mesures de protection pour les femmes

L'organisation a ensuite, en appelant les rédactions à prendre des mesures de protections spécifiques pour les femmes :
“Nous appelons les rédactions à la prudence et à se soucier en priorité de la sécurité de leurs envoyés spéciaux et de leurs correspondants. Il est plus dangereux pour une femme que pour un homme de couvrir les événements de la place Tahrir. C'est une réalité à laquelle les rédactions doivent faire face.
C'est la première fois que des agressions sexuelles répétées sont commises dans un même lieu contre des femmes journalistes. Les rédactions doivent se poser la question lorsqu'elles envoient des équipes sur place et prendre des mesures de protection particulières.”
Ce jeudi, après une nuit passée au ministère de l'Intérieur, Mona Eltahawy, blogueuse américano-égyptienne, a accusé la police égyptienne d'agression sexuelle. Elle a de sa détention.
“Ils m'ont fait subir la pire des agressions sexuelles [...] en plus de m'avoir battue, les chiens [de policiers anti-émeutes] m'ont fait subir la pire des agressions sexuelles. [...]
Cinq ou six (policiers) m'ont touché et pincé les seins et mes parties génitales et je ne pouvais plus compter le nombre de mains qui essayaient d'entrer dans mon pantalon.”
Dans une interview accordée à CNN, la journaliste dénonce les violences faites aux femmes par les forces de l'ordre égyptienne, estimant qu'elle n'est pas une victime isolée.
Mona Eltahawy raconte son agression (en anglais)
Quelques heures plus tard, c'est de Patrick Baz, responsable photo pour le Moyen-Orient de l'AFP, que l'on a appris l'agression de Caroline Sinz, journaliste à France 3. Elle déclaré avoir été frappée violemment et agressée sexuellement.
Caroline Sinz : “J'ai subi une agression sexuelle”
Une vidéo, diffusée à la télévision égyptienne, la montrait encerclée par une centaine d'hommes.
Une femme bousculée place Tahrir.
Par rue89.com

Gestion concertée des migrations : Le Sénégal souffle le chaud et le froid

Pendant qu’il salue l’initiative Frontex décriée pour ses pratiques aux antipodes du respect des droits des migrants, le ministre des Affaires étrangères invite au respect de la dignité due à tout homme et en tout lieu auquel chacun des Etats doit œuvrer.

Contrairement à l’opinion de la société civile africaine et européenne sur l’initiative, le Frontex est à saluer, selon le ministre d’Etat, Me Madické Niang, ministre des Affaires étrangères du Sénégal. ‘L’Agence pour le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne (Frontex) est une initiative heureuse’, déclare Madické Niang lors d’une conférence de presse sanctionnant le sommet interministériel euro-africain sur migration et développement tenu hier à Dakar.
Le ministre d’Etat qui procédait auparavant à l’ouverture de cette rencontre de haut niveau entre ministres européens et africains d’évoquer, cependant, la nécessité du respect des droits des migrants et des membres de leurs familles comme principes de base partagés pouvant servir à établir les fondements solides d’une gestion commune des migrations. ‘Du respect effectif, par tous les Etats, des normes internationales relatives aux droits des migrants et à la protection des femmes, enfants et filles issus de la migration, contre toutes formes de discrimination, d’exploitation, d’abus et de traites, dépendra le succès de notre entreprise’, croit savoir M. Niang. Selon qui, ‘il y va de la préservation de la dignité due à tout homme et en tout lieu, à laquelle chacun de nos Etats doit œuvrer’.
A l’en croire, tous les pays partenaires de l’Ue sont contre l’immigration clandestine et entendent combattre le phénomène. Soulignant l’accord signé entre la France et le Sénégal, M. Niang rassure que l’obtention du visa trouve un sort heureux au même titre que la liste des métiers dressée par la France qui a été révisée en tenant compte des besoins du Sénégal. Selon la secrétaire d’Etat française chargée de la Jeunesse et de la Vie associative, Jeannette Bougrab, ‘2 millions de visas sont délivrés chaque année aux émigrés parmi lesquels on compte un grand nombre d’étudiants, soit 250 mille en 2008, 46 mille en 2009, 60 mille en 2010’.

A. SIDY
 


1 200 personnes fuient chaque jour l'État du Nil Bleu au Soudan, selon le HCR

Les affrontements entre l'armée soudanaise et des groupes rebelles du Mouvement pour la libération des peuples soudanais-Nord (SPLM-N) se poursuivent dans l'État du Nil Bleu. 

Depuis le mois d'août, le conflit a déplacé près de 76 000 personnes, qui ont trouvé refuge en Ethiopie ou au Soudan du Sud. Le Soudan accuse son voisin, qui a proclamé son indépendance en juillet dernier, de soutenir la rébellion. L'armée de Khartoum s'est emparée le 6 novembre dernier de Kurmuk, la ville frontalière avec l'Éthiopie. 

Par ailleurs, l'État voisin, le Sud-Kordofan (Soudan) est toujours sous tension, en dépit d'un accord signé il y a plusieurs mois. 

Des troupes de la Force de sécurité par intérim des Nations unies  se sont en partie déployées dans la zone d'Abyei mais Khartoum interdit l'accès de l'État aux organisations humanitaires internationales. Il y a quelques jours, Khartoum bombardait un camp de réfugiés situé au Soudan du Sud. 

Les Haut commissariat aux réfugiés craint que la situation empire pour les populations d'ici la fin de l'année.

 Par RFi.fr