jeudi 10 novembre 2011

Huit alliés de Laurent Gbagbo libérés en Côte d'Ivoire

Les autorités ivoiriennes ont libéré sous caution huit anciens alliés de Laurent Gbagbo dans le but de convaincre les partisans du président déchu et son Front populaire ivoirien (FPI) de ne pas boycotter les élections législatives du 11 décembre.

 
Le FPI a annoncé fin octobre qu'il ne participerait pas au scrutin pour protester contre le maintien en détention de l'ancien chef de l'Etat et l'insécurité. En raison du petit nombre de personnes libérées, il ne devrait pas changer d'avis.

 
"Nous sommes déçus: nous avions présenté 65 dossiers, dont neuf seulement ont été examinés et huit acceptés", a dit Hervé Gouaméné, membre de l'équipe d'avocats qui représente les personnalités pro-Gbagbo en détention.

 

Parmi les personnes qui sont sorties de prison figurent trois anciens ministres et un journaliste qui a travaillé pour la radio-télévision d'Etat.

Si le FPI a annoncé qu'il boycotterait les élections, quatre petites formations pro-Gbagbo ont décidé de présenter vingt candidats.

 

Par Ange Aboa, Guy Kerivel pour le service français

Un rapport de l'ONU dénonce les violences en RDC

L'ONU s'inquiète des violences commises en République Démocratique du Congo, à moins de trois semaines des élections. Un rapport de 24 pages publié mercredi 9 novembre fait état d'atteintes aux droits de l'homme, et de « mise en danger du processus démocratique ».

 

« Les violences mettent en péril le processus démocratique en cours et peuvent peser lourdement sur la période postélectorale » : le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme s’alarme ainsi de la situation en République Démocratique du Congo.
Dans un rapport diffusé à la veille des scrutins de la fin novembre, il dénonce les atteintes portées à la liberté d’expression des individus, au droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la sécurité. Il met en cause les agents de la police nationale congolaise et de l’agence nationale des renseignements.
Pour le Haut commissaire, Mme Navy Pillay, ce type d’intimidation, de menaces et d’arrestations arbitraires est « inacceptable ». L’ONU note que la situation à l’est du pays est particulièrement inquiétante. Les partis politiques, souligne l’enquête, auraient été visés et leurs membres placés en détention et maltraités. La plupart des violations aux droits de l’homme ont ciblé des membres et des militants des partis d’opposition, affirme l’ONU.


Par RFI.fr