samedi 30 juillet 2011

Obama assure les démocraties africaines du soutien "inconditionnel" des Etats-Unis












Le président américain Barack Obama a assuré, vendredi, les démocraties africaines du partenariat et du soutien "inconditionnels" des Etats-Unis, en recevant à la Maison Blanche ses homologues nigérien Mahamadou Issoufou, ivoirien Alassane Ouattara, béninois Boni Yayi, et guinéen Alpha Condé.

"J'ai insisté sur le fait que les Etats-Unis avaient été et continueraient d'être des partenaires inconditionnels" en faveur du processus de démocratisation et de développement de ces pays, a déclaré à la presse Obama, à l'issue d'une réunion d'une heure avec les quatre chefs d'Etat africains, en tenant à rappeler qu'ils ont été portés au pouvoir à l'issue d'élections démocratiques et transparentes.

"L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts (...) Les Africains ont besoin d'institutions fortes", a-t-il encore dit, en se félicitant du fait qu'une "majorité de pays d'Afrique subsaharienne embrassent maintenant la démocratie".

Evoquant le volet du développement économique, le président américain a indiqué s'être mis d'accord avec ses hôtes "qu'on ne peut plus continuer à dupliquer une approche nourrissant la dépendance", plaidant à cet égard pour une nouvelle approche basée sur le commerce, l'investissement et le développement humain.

Obama a ajouté que les discussions ont également porté sur le développement des échanges commerciaux, non seulement avec les Etats-Unis mais aussi aux niveaux régional et interafricain.

Libye. L'armée rebelle frappée à la tête













Le général libyen Abdel Fatah Younès, ancien responsable du régime du colonel Mouammar Kadhafi qui s'était rallié à la rébellion, a été assassiné, jeudi, à Benghazi, par un groupe d'hommes armés après avoir été convoqué pour un interrogatoire.

Abdel Fatah Younès était présenté, avant son ralliement à la rébellion, comme le n°2 du régime du colonel Kadhafi, occupant notamment les fonctions de ministre de l'Intérieur. Il avait participé au coup d'État qui avait porté le colonel Kadhafi au pouvoir en 1969. Il s'était rallié très tôt aux insurgés, tout comme Moustafa Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT), la représentation politique de la rébellion à Benghazi, après le début du mouvement de contestation contre le colonel Kadhafi le 15 février et occupait depuis d'importantes responsabilités militaires à leurs côtés.

Règlement de comptes ?
«L'intervention de Kadhafi est très claire dans cette affaire», a, peu de temps après les faits, déclaré un haut représentant de la CNT, alors qu'une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de la mort du général et retrouver sa dépouille. Tripoli avait déjà propagé des rumeurs annonçant l'assassinat du général Younès, signe, pour ce responsable, que tel était le souhait du colonel Kadhafi.
La mort du général Younès a provoqué un large spectre de rumeurs, certaines affirmant que les rebelles avaient eux-mêmes arrêté et tué leur chef d'état-major, soupçonné de trahison. D'autres qu'il s'agissait d'un règlement de comptes entre tribus.

mardi 26 juillet 2011

DSK vs Nafissatou Diallo : le procès se joue dans les médias

Une semaine avant l'audience du 1er août, la bataille médiatique se durcit entre les avocats de DSK et celui de la femme de chambre du Sofitel.
Alors que l'ex-chef du FMI, inculpé de sept chefs d'accusation dont agression sexuelle et tentative de viol, se prépare à une nouvelle audience devant le juge Michael Obus, Nafissatou Diallo donne sa version des faits survenus dans la suite du Sofitel de New York.

Le tonitruant Kenneth Thompson

D'un côté, Kenneth Thompson et sa méthode coup de poing. Cette semaine, deux médias américains, Newsweek et ABC, publient la version de Nafissatou Diallo.
C'est la première fois qu'on la voit et qu'on entend sa voix. Nafissatou Diallo apparaîtra sur les écrans de la chaîne ABC News ce lundi en début d'après-midi (heure française). Elle a accordé une interview à l'émission « Good morning America ». L'employée de 32 ans y donne sa version.
Elle dit, par exemple :
« Dieu m'est témoin : je dis la vérité. Dieu le sait. Et [DSK] le sait. » (Voir la bande-annonce ou les extraits en anglais)

La une de Newsweek donnant la version de Nafissatou Diallo.Le magazine Newsweek, qui en a fait sa une de la semaine, a aussi interviewé la jeune femme pendant trois heures dans le cabinet de son avocat Kenneth Thompson.
Selon le magazine, « de temps en temps, Diallo pleurait en parlant » pendant l'interview et « à certains moments, les larmes paraissaient forcées ».
Elle y raconte qu'en entrant dans la suite, elle a dit : « Bonjour, service de chambre ». Un « homme nu aux cheveux blancs » est apparu. Il lui a semblé « fou ». Alors qu'elle s'excusait et voulait quitter la chambre, DSK lui aurait dit : « Vous n'avez pas à être désolée ». Puis : « Vous êtes belle ».
L'ex-patron du FMI aurait alors agrippé sa poitrine et claqué la porte. La femme de ménage raconte comment il a ensuite attrapé son entre-jambe et l'a forcée à faire une fellation. Elle dit :
« Nous sommes pauvres, mais nous sommes bons. Je ne pense pas à l'argent. »
Puis elle montre sa détermination :
« Je veux qu'il aille en prison. Je veux qu'il sache qu'il y a des endroits où on ne peut pas utiliser son pouvoir, où on ne peut pas utiliser son argent. »

Rencontre entre David Koubbi et Nafissatou Diallo

Cette phrase va dans le sens de la stratégie de Kenneth Thompson de donner à cette affaire une dimension sociale.
Après l'audience du 1er juillet (celle qui fait suite à un article du New York Times révélant les doutes du bureau du procureur sur la crédibilité du témoignage de la femme de chambre), Kenneth Thompson avait fait une conférence de presse remarquée devant le tribunal, racontant très longuement l'agression : comment Nafissatou Diallo avait craché du sperme sur les murs et comment DSK avait selon elle attrapé son vagin et déchiré un ligament de son épaule.
L'avocat a également fait un appel à témoins dans le journal de 20 heures de France 2. (Voir la vidéo)

Fin juillet, David Koubbi, avocat de Tristane Banon, s'est rendu à New York pour voir le procureur Cyrus Vance.
Il a aussi rencontré Kenneth Thompson et Nafissatou Diallo. De retour en France, il assure que la victime lui a paru « sincère ». L'avocat de Diallo souhaitait le rencontrer depuis longtemps.

Les insinuations de William Taylor

La défense a une stratégie inverse. Elle essaye de persuader le procureur d'abandonner les charges, mais de façon plus discrète et moins frontale (pour qu'il ne perde pas la face).
Ils ont engagé des détectives privés invisibles et s'expriment très peu dans les médias. Mais ils sont probablement en lien avec des journaux haut de gamme dans lesquels ils parlent « off » et organisent des fuites allant dans leur sens.
Face aux déclarations de Nafissatou Diallo, les avocats de Dominique Strauss-Kahn dénoncent une « campagne de diffamation ». William Taylor a ainsi indiqué a Newsweek :
« Ce qui me dégoûte, c'est cette tentative de faire pression sur le procureur avec du théâtre de rue, ce n'est pas bien. »
Dans un communiqué, Benjamin Brafman et William Taylor ont déclaré :
« Elle est la première accusatrice de l'histoire à mener une campagne médiatique pour persuader un procureur de maintenir les charges contre une personne auprès de qui elle espère obtenir de l'argent. »

« Nous sommes très confiants »

Depuis le début de l'affaire, ils se sont très peu exprimés « on the record ». Et au cours de ces interventions, ils parlent des détails de la procédure, et non pas de ce qu'il s'est passé dans la chambre du Sofitel.
Benjamin Brafman a accordé une courte interview à TF1, d'Israël, au tout début de l'affaire :
« Au regard de ce que j'ai vu dans le dossier, je suis confiant. »
« Confiant », comme s'il parlait de la victime d'une maladie grave ou d'un match de foot contre une équipe plus forte.
Le 14 juillet, William Taylor, l'un des deux as du barreau qui représentent Dominique Strauss-Kahn, a tenu une conférence de presse pour les journalistes français. (Voir la vidéo)

Il a beaucoup insisté sur un point :
« Le dossier médical de l'accusatrice est vide. Il n'y a aucune preuve. Pas de blessure à l'épaule, pas de marques de violences, pas de bleus. »
Il semblait miser sur un rapide abandon des poursuites.
Selon le journaliste du Figaro, William Taylor a dit aux journalistes que le dossier médical était accessible, qu'il n'avait qu'à le demander. Afin de les persuader qu'il disait vrai ?
Le lendemain, la porte-parole du bureau du procureur, Erin Duggane, a démenti cette information :
« Nous ne communiquons pas nos pièces avant le procès. »
Le 25 juillet, quasiment un mois après les révélations du New York Times sur les mensonges de Nafissatou Diallo, les poursuites ne sont toujours pas abandonnées. Et l'offensive de Nafissatou Diallo peut même regonfler le moral du procureur Cyrus Vance.

Facebook: son fondateur, sa maison et sa femme

La maison et la femme de Mark Zuckerberg fondateur de Facebook 

 

Pourquoi on est sur Facebook, le Brésil sur Orkut, Taïwan sur Plurk

Facebook en France : 20 millions d'utilisateurs actifs. Twitter : 3,3 millions d'utilisateurs dans l'Hexagone. Les deux géants américains du réseau social dominent le paysage internet français. Mais il n'en est pas de même partout. Les exemples de réseaux sociaux « locaux », leaders devant Facebook et Twitter, ne manquent pas : Orkut au Brésil, StudiVZ en Allemagne, Mixi au Japon, hi5 au Portugal…
Pourquoi les internautes de tel pays choisissent-ils un réseau social plutôt qu'un autre ? La question est large, la réponse, très difficile à cerner. Plusieurs facteurs entrent en compte. Selon Antonio Casilli, sociologue et auteur des « Liaisons numériques » (Seuil), le premier d'entre eux est culturel.
« Les réseaux sociaux offrent différents services, qui apparaissent plus ou moins adaptés à la culture du pays. Les internautes auront donc tendance à privilégier un site qui valorisera leurs facteurs culturels. »
Exemple avec Orkut, qu'Antonio Casilli a étudié dans le cadre de son livre. Lancé en 2004 par un étudiant turc, il a rapidement été racheté par Google… et c'est au Brésil qu'il s'est principalement développé. Aujourd'hui, les Brésiliens représentent plus de la moitié des utilisateurs mondiaux du réseau, avec quelque 30 millions de comptes actifs. C'est plus du double de Facebook, qui peine à s'imposer au Brésil.
La base d'Orkut, ce sont les notations de ses amis (et inversement). On note le degré d'amitié. Leur loyauté. Leur beauté. « C'est cette expressivité qui plaît aux Brésiliens », assure Antonio Casilli.

Le « Karma » plaît aux Taïwanais

Le site de micro-blogging Plurk a été créé à Toronto par un Canadien, un Malaisien et un Danois et s'est imposé à Taïwan (difficile de faire plus cosmopolite), avec deux millions d'utilisateurs actifs sur les cinq millions que le réseau compte dans le monde.
Sa spécificité tient au « Karma ». Ce compteur mesure l'activité du Plurkeur, recyclage malin d'un concept 100% asiatique (un bilan sans cesse renouvelé des « bonnes » et « mauvaises » actions d'une vie) dans un pays où le bouddhisme est la première religion. Sur Plurk, un Karma élevé ne donne pas accès au nirvana mais à des fonctionnalités supplémentaires (personnalisation du profil, création d'albums, etc.). Tumi Tu, jeune étudiante taïwanaise, s'enthousiasme de ce principe :
« Plurk est un peu comme un jeu vidéo, dont le but serait d'augmenter son Karma. C'est bien mieux que Twitter ! »
Quant au réseau Mixi, au Japon, et ses 23 millions de membres, le principe de l'anonymat et du pseudonymat sur lequel il est fondé plaît aux internautes nippons. Contrairement à Facebook – et désormais Google +, qui refuse les pseudonymes –, très rares sont ses utilisateurs à afficher leur nom et leur photo sur leur profil. La communication y est à l'image de la société japonaise : implicite. Antonio Casilli :
« Sur Mixi, les échanges sont feutrés, beaucoup moins explicites que sur Facebook. Sur ce dernier, on “aimera” ou commentera un statut pour montrer qu'on est passé par là. Tandis que sur Mixi, un système de traces permet de savoir qui a consulté son profil, pas besoin d'un signe visuel. Et il faut aller voir le profil de l'autre en retour, et ainsi de suite. On garde les éléments de “dignité sociale” très présents dans la société japonaise. »
Les facteurs culturels ne sont pas les seuls à jouer. Il peut aussi s'agir d'une stratégie délibérée de la part d'une marque. C'est par exemple le cas avec Orkut, possédé par Google, qui cherchait avec ce réseau social à concurrencer Facebook dans son pays maternel, les Etats-Unis. En vain. Google a alors davantage ciblé l'Amérique latine. Avec succès cette fois-ci. Aujourd'hui, la marque multicolore tente un nouvel essai avec Google +. Rendez-vous dans un an pour un premier bilan.

« Le problème de l'œuf et de la poule »

Parfois, le côté marketing peut intervenir uniquement après un intérêt manifeste dans un pays. C'est le cas de Plurk, à Taïwan, explique Alvin Woon, le cofondateur malaisien :
« Des blogueurs et des célébrités se sont mis à utiliser le site, de nombreux médias s'y sont intéressés, et la machine était lancée. Nous avons commencé à organiser des conférences, des événements, etc. Nous avons reçu ici l'attention dont nous avions besoin. »

Francis Wodié, un dinosaure de la politique ivoirienne à la tête du Conseil constitutionnel















Le président ivoirien vient de nommer Francis Wodié à la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement de Paul Yao N’dré, dont le mandat devait expirer en 2014. Paul Yao N’dré est considéré comme l’un des principaux responsables de la crise postélectorale ivoirienne. C’est lui qui avait proclamé, début décembre 2010, Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle, quelques heures après l’annonce de la victoire d’Alassane Ouatttara par la CEI. Qui est Francis Wodié ?
Déjà trois fois candidat malheureux à une élection présidentielle –en 1995, 2000 et 2010– Francis Wodié cumule à 75 ans des décennies de lutte syndicale et d’opposition. Cet homme de conviction formé pendant ses jeunes années par le syndicalisme étudiant va devoir être désormais au-dessus de la mêlée.
Il a longtemps été à la gauche du FPI (Front populaire ivoirien) de Laurent Gbagbo, son ancien compagnon de lutte spécialement sous Félix Houphouët-Boigny. Mais à la fin des années 1990, l’opposant radical et sans concession s’était rapproché du PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire) d’Henri Konan Bédié en devenant ministre de l’Enseignement supérieur sous le gouvernement de Daniel Kablan Duncan. Une expérience de deux ans interrompue par le coup d’Etat de Noël 1999.
Celui qui est aujourd’hui promu par Alassane Ouattara, un chef d’Etat soutenu par le rassemblement des houphouëtistes, a été harcelé au début des années 1960, du temps du parti unique. Francis Wodié a connu deux fois la prison dans son pays et l’exil en Algérie. Au milieu des années 60, il avait fondé l’un des syndicats les plus puissants en Côte d’Ivoire, le Synares, le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur, en perte de vitesse aujourd’hui.
Francis Wodié est depuis 21 ans à la tête du parti qu’il a créé, le Parti ivoirien des travailleurs. Au second tour de la présidentielle 2010, il avait apporté son soutien à Alassane Ouattara.


Par RFI


dimanche 24 juillet 2011

Mort d'Amy Winehouse : Un drame malheureusement prévisible








Étoile trop tôt disparue, Amy Winehouse laisse ses nombreux fans et le monde de la musique orphelins. Pourtant, plusieurs signes dramatiques récents auguraient d'un décès aussi prématuré.
Étoile trop tôt disparue, Amy Winehouse laisse ses nombreux fans et le monde de la musique orphelins. Pourtant, plusieurs signes dramatiques récents auguraient d'un décès aussi prématuré. 
En seulement deux albums et huit ans de carrière, Amy Winehouse aura marqué à jamais l'histoire de la musique. Sa créativité, sa voix magique et son style incomparable l'ont propulsé au sommet de la gloire. Son opus Back to black, sorti en 2006, s'est vendu à plus de 11 millions d'exemplaires dans le monde. Son décès survenu samedi a choqué la planète entière, bien au-delà de l'univers du show-biz.

Une descente aux enfers inexorable

Amy Winehouse défrayait souvent la chronique par ses excès en tous genres, notamment en matière de boisson et de drogue. Souvent à la Une des journaux people bien malgré elle, la chanteuse était connue pour son tempérament de feu. Les événements se sont tragiquement accélérés au cours des derniers mois. L'addiction à l'alcool de la star avait pris un tournant très inquiétant et était devenue dangereuse pour sa santé. Les cures de désintoxication, qui devaient faire renaître l'espoir et constituer une issue positive pour la diva, n'avaient plus aucun effet. Après son tristement célèbre concert à Belgrade donné le 18 juin, Amy Winehouse s'était enfermée chez elle à Londres, ne sortait presque plus, et passait ses journées à boire de la vodka.

Son entourage ne cachait plus sa grande inquiétude. Au début du mois de juillet, elle avait déjà frôlé le pire à trois reprises et s'était évanouie à force d'avoir trop pu. Ses médecins affirmaient clairement qu'elle décéderait si elle n'arrêtait pas l'alcool au plus tôt. Blake Fielder-Civil, son ex-mari alors incarcéré, avait exprimé son angoisse au journal News of the World :  « Tous les jours j'ai peur que l'aumônier entre dans ma cellule et m'annonce cette nouvelle, qu'Amy est morte ».

Les hommages fleurissent sur la toile

En ce dimanche, beaucoup parlent d'un talent gâché et les hommages se multiplient via les réseaux sociaux. Parmi les nombreux témoignages, Lily Allen déclare sur son Twitter : « C’est au-delà de la tristesse. Il n’y a rien d’autre à dire. Elle était une sorte d’âme perdue. Puisse-t-elle reposer en paix ». Bryan Adams : « Chère Amy, tu nous manqueras toujours. Tout mon amour. Repose en paix. Bryan ». Kelly Osbourne : « Je ne peux même pas respirer tellement je pleure. Je viens juste de perdre l’une de mes meilleures amies. Je t’aimerai toujours Amy et je n’oublierai jamais le vrai toi ». Juliette Lewis : « Je suis si bouleversée qu’Amy n’ait pas pu se sortir de la prison qu’est l’addiction à l’alcool et à la drogue. C’était une âme unique et tellement drôle. Je suis tellement triste. On a fait un concert ensemble à Londres. Elle m’a appelée Jewelz toute la soirée et ne voulait pas me quitter. Elle était très drôle et attachante ».
Pour l'instant, on ne connaît pas encore les causes exactes de la mort d'Amy Winehouse, ni la date et le lieu de ses funérailles.



 

Cinéma : quand l'Afrique s'anime

Premier studio d’animation 100 % africain, Pictoon sortira en 2012 Lions invincibles, un long-métrage en préparation depuis six ans. Coût estimé du projet : 4 millions d’euros.
« L’animation est un produit universel à large spectre de diffusion. Et l’Afrique est riche de contes et de légendes. C’est une manne providentielle pour la jeunesse », défend Pierre Sauvalle, cofondateur du studio Pictoon basé à Dakar (Sénégal), tandis que ses collaborateurs gardent le nez plongé dans leurs dessins. Depuis plusieurs mois, ils planchent sur le long-métrage d’animation Lions invincibles, un projet majeur soutenu par le footballeur ivoirien Didier Drogba. Treize ans après sa création à Dakar, Pictoon, premier studio africain d’animation, s’apprête à entrer dans la cour des grands.
L’aventure a débuté à Dakar à la fin des années 1990. Pierre Sauvalle, dessinateur, scénariste et réalisateur franco-camerounais formé notamment à l’École nationale d’arts Paris-Cergy et à l’école Gobelins, rencontre Aïda Ndiaye, avec qui il investit plus de 100 millions de F CFA (environ 152 000 euros) dans la création de Pictoon. En 2000, ils sortent leur première série, coproduite par Canal France international (CFI), Kabongo le griot. Les 13 épisodes de 13 minutes remportent un certain succès et, surtout, permettent aux deux associés de se faire (re)connaître dans le milieu fermé de l’animation. « Pierre est devenu une référence en Europe, en Amérique et en Asie, où il participe désormais à de nombreuses rencontres professionnelles », indique l’un de ses proches. Mais pour lui, cela n’est pas suffisant. Il rêve de voir ses films sur les écrans du monde entier. Les succès planétaires de Kirikou et du Roi lion, qui se déroulent en Afrique et ont amassé des millions de dollars de recettes (quelque 770 millions pour Le Roi lion, selon IMDB), l’autorisent à rester optimiste. En attendant, il faut gérer le quotidien.

Sénégal À Dakar, démonstration de force pour Wade, manifestation dans le calme pour l'opposition



Une manifestation de l’opposition et de la société civile s’est tenue samedi à Dakar pour réclamer le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle sénégalaise. Le parti au pouvoir a répondu par un rassemblement monstre de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Un mois après les émeutes des 23 et 27 juin, les partisans du Mouvement du 23 juin (regroupant l’opposition et la société civile) et du parti au pouvoir ont manifesté samedi à Dakar.
Les premiers ont repris leur mot d’ordre, à savoir le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade à la prochaine élection présidentielle. Les seconds ont tenu un meeting, le premier depuis les violentes manifestations de fin juin. Deux rassemblements finalement calmes, en dépit des craintes de débordement exprimées plusieurs jours auparavant.
"Nous aurons la force faire partir Wade"
Interdite dans le centre-ville par crainte de débordements, la manifestation du Mouvement du 23 juin s’est déroulée dans le quartier populaire de Colobane.
Plusieurs milliers de personnes (50 000 selon les organisateurs) se sont rassemblées devant une scène installée place de l’Obélisque. Toute la matinée, les organisateurs ont diffusé des chansons de Xuman, de Didier Awadi et de Tiken Jah Fakoly, aux sons de  « quitte le pouvoir » et « revolution time ». « Non à un troisième mandat » ou « Touche pas à ma Constitution » pouvait-on lire sur les t-shirt. Sur le côté de la scène, à l’ombre d’un arbre, un vieux monsieur en boubou bleu porte un écriteau : « Nous voulons la vérité pour le peuple et pour l’Afrique. Nous voulons plus de respect ». Il explique être venu manifester car « au Sénégal il n’y a plus de démocratie, le président fait ce qu’il veut avec sa famille et son parti, il prend des milliards de francs CFA ».
« Nous sommes prêts à faire le sacrifice de l’accompagner [Abdoulaye Wade] jusqu’à la fin de son mandat s’il ne se représente pas. Si non, nous aurons la force de le faire partir », a lancé Amath Dansokho, secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail. Peu après, ce sont les rappeurs de Y’en a marre qui entonnent « ma carte est mon arme ». Dans la foule, des hommes brandissent alors leur carte électorale.
À quelques kilomètres de là, des centaines de bus venant de tout le pays déversaient des militants du Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti au pouvoir, depuis le début de l’après-midi. Souvent habillés de bleu et jaune, la couleur du parti, des centaines de milliers de personnes (un million d’après le PDS) se sont ainsi rassemblées devant la maison du chef religieux Cheikh Bethio Thioune, où la tribune présidentielle était installée.
« Abdoulaye Wade est notre candidat. Nulle part dans la constitution n’est inscrit qu’il y ait une limite d’âge pour se présenter. L’opposition a peur de sa candidature, c’est pour ça qu’elle s’acharne sur lui », explique Youssef Sané, militant de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL, affiliée au PDS). A côté de lui, une jeune militante ajoute : « à sept mois de l’élection présidentielle, il n’y a même pas de candidat de l’opposition ».
"Je vais maintenir Ousmane Ngom"
Peu avant 18h30, le président sénégalais, vêtu d’un large boubou bleu, s’est exprimé devant ses militants. Après avoir longuement remercié les chefs religieux du pays, il a répondu à l’opposition qui demande la démission du ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom. « Je dis à l’opposition que je vais changer Ousmane Ngom ». Devant la foule qui lui crie « non », il ajoute : « je constate que le peuple n’est pas d’accord. Je vais maintenir Ousmane Ngom mais je vais lui enlever l’organisation des élections ». En fin de discours, le président s’est félicité que les deux manifestations se soient déroulées dans le calme, alors que le pays craignait de nouvelles violences. « Le Sénégal vient de montrer que c'est un grand pays », a-t-il lancé.
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Aurélie Fontaine, à Dakar

Jeunes migrantes et petites bonnes en Afrique






L’objectif de cette journée d’étude est de rassembler des chercheurs de différentes disciplines des sciences sociales dont les travaux portent sur les migrations des jeunes filles partant s’employer en ville comme aide-domestiques. L’appel à communications est ouvert à toutes les propositions, qu’elles abordent le phénomène du point de vue urbain ou de celui des dynamiques rurales, à grande échelle ou à l’échelle d’une population particulière, à partir de données micro ou macro, de données inédites ou d’analyses secondaires de données existantes.

Jeunes migrantes et petites bonnes en Afrique
Les migrations de jeunes filles d’origine rurale partant s’employer en ville comme domestiques constituent un phénomène largement répandu en Afrique mais qui reste mal connu et rarement traité dans la littérature académique. Le phénomène est cependant d’une ampleur considérable si l’on en croit la surreprésentation des adolescentes dans de nombreuses capitales ou encore la fréquence de la pratique dans les populations rurales où il a été étudié. Quels sont les ressorts de ces migrations juvéniles ? Selon quelles modalités s’organisent-elles ? Quelles en sont les retombées et les enjeux ? Ces questions se posent à l’échelle des individus (qui migre ? pourquoi ? quelles répercussions sur le passage à l’âge adulte et sur la vie ultérieure ?) mais aussi des structures collectives (milieux d’origine et de destination) et intermédiaires (familles, groupes de pairs, associations…) ; elles interpellent une large gamme de champs disciplinaires (démographie, sociologie, économie, anthropologie, sciences politiques, géographie…).
Cette journée d’études a pour objectif d’offrir un espace d’échanges autour des migrations juvéniles féminines de travail en Afrique. Elle vise à identifier les travaux en cours sur cette problématique, à stimuler le débat et à favoriser le développement d’une dynamique scientifique interdisciplinaire sur ces questions. L’appel à communications est ouvert à toutes les propositions, qu’elles abordent le phénomène du point de vue urbain ou de celui des dynamiques rurales, à grande échelle ou à l’échelle d’une population particulière, à partir de données micro ou macro, de données inédites ou d’analyses secondaires de données existantes. Les propositions ayant une dimension quantitative, portant sur les tendances du phénomène et ses retombées en termes de genre sont particulièrement encouragées. Des communications mettant en évidence les logiques économiques et sociales de ces migrations juvéniles sont également attendues, y compris des études de cas ou des analyses approfondies de données qualitatives.
Cette journée scientifique se tiendra la veille de la 6ème Conférence africaine sur la population, organisée par l’UEPA (5-9 décembre 2011, http://uaps2011.princeton.edu).
On trouvera ci-après quelques-unes des lignes de questionnement possibles.
  • Contexte, tendances et déterminants des migrations des adolescentes
Qui part, qui reste, et pourquoi ? Certaines populations se sont-elles spécialisées dans cette pratique ? Le développement des migrations juvéniles s’inscrit-il dans un contexte démographique, historique, économique particulier ? Quelles continuités avec les formes anciennes de circulation des enfants ? Les réseaux familiaux conditionnent-ils la mobilité juvénile ?
  • Trajectoires de migrantes et insertion urbaine
Quels emplois, quelles conditions de vie en ville ? Comment s’organisent les trajectoires migratoires et les trajectoires de travail selon l’âge ? Quels types d’intermédiaires de recrutement et de placement ? La domesticité juvénile relève-t-elle uniquement d’un système d’exploitation ? Peut-elle être une source d’émancipation ? Quel est le vécu subjectif de l’expérience migratoire ?
  • Migration et dynamiques rurales
Quelles sont les conséquences des migrations juvéniles féminines dans les populations de départ : structure démographique, marché matrimonial, organisation socio-économique… ? Contribuent-elles à l’introduction de nouvelles normes, de nouvelles pratiques ? Comment s’articulent-elles aux logiques et stratégies familiales ?
  • Migration, éducation, travail : quelles relations ?
L’offre scolaire conditionne-elle les migrations juvéniles de travail ? La migration est-elle cause de déscolarisation ? Peut-elle intervenir comme mode de formation, complémentaire ou alternatif à l’école ? Quelles sont les articulations entre la mobilité scolaire et la mobilité de travail ? Quelles différences selon les sexes ?
  • Migration et passage à l’âge adulte
En quoi l’expérience migratoire affecte-t-elle les trajectoires de passage à l’âge adulte : éducation, sexualité, première union, première naissance, contraception, insertion sociale et professionnelle…
  • Migration, genre et vie adulte
Quelles convergences, quelles divergences dans les pratiques migratoires féminines et masculines ? Comment l’expérience migratoire oriente-t-elle la vie future des femmes et des hommes et plus largement la construction des rapports sociaux de sexe ?
  • Politiques et programmes d’action
Quels discours, pour quelles réalités ? Quelle(s) vision(s), pour quelles actions ? L’approche dominante en termes de vulnérabilité des adolescentes migrantes concorde-t-elle avec la réalité des pratiques ? Prend-elle en compte le point de vue des jeunes travailleuses migrantes ?

Soumissions

Les propositions de communication sont à soumettre, par courriel, avant le 15 août 2011,

sous la forme d’un résumé court (200 mots) et d’un résumé long (2 à 4 pages) précisant les données, la méthode et les résultats attendus. Les auteurs seront informés mi-septembre des résultats de la procédure de sélection. La communication écrite sera à transmettre pour le 15 novembre 2011.
Une quinzaine de contributions seront sélectionnées.
Les langues de travail seront l’anglais et le français.
Un appui financier sera apporté pour contribuer aux frais propres à la journée de séminaire. À titre exceptionnel, une aide financière supplémentaire pourra être accordée pour le voyage si la personne sélectionnée ne dispose pas d’autres sources de financement.

Contact

Migration-Ouaga2011@listes.ined.fr

Marche de Sénégalais de Londres

Encore une autre manifestation contre le régime du président Wade à l’extérieur. Cette fois, elle est organisée par des Sénégalais de Londres. Une première pour nos compatriotes de Londres. La marche est prévue le samedi 23 juillet à 15 heures, et se terminera devant le Parlement anglais.
Initiée par la section de l’Alliance pour la République (Apr) à Londres sous la conduite de son responsable René Pierre Yehoume, la marche a pour but d’appeler le peuple sénégalais à la résistance, contre la cherté de la vie et les délestages. Tous les partis politiques sont ainsi conviés.
 


L'OIM et le HCR aident les réfugiés africains qui fuient la Libye pour être réinstallés en Belgique

Belgique - Vingt-cinq réfugiés érythréens et congolais ont reçu l'aide de l'OIM, du HCR et du gouvernement belge pour se rendre et s'installer en Belgique.



Les réfugiés réinstallés, qui sont arrivés en Belgique le 17 juillet, avaient fui la violence en Libye et avaient traversé la frontière en Tunisie, où ils sont restés dans le camp de réfugiés de Choucha géré par le HCR, en attendant d’être réinstallés.
Le groupe, composé notamment de 9 femmes et 9 enfants, a reçu l'aide de l'OIM pour se rendre du camp de Choucha à l'aéroport de Tunis, puis vers la Belgique (Aéroport national de Bruxelles). Le personnel de l'OIM a aidé les réfugiés dans les deux aéroports à effectuer les procédures avant le départ et après l'arrivé, notamment le contrôle des passeports et le passage de la sûreté.
L'OIM a également effectué des examens médicaux avant le départ il y a une semaine, afin de s'assurer que les réfugiés étaient aptes à voyager. Au moment du départ, le personnel de l'OIM a organisé une courte réunion sur les procédures à bord (session de pré-embarquement) et a distribué une brochure d'information sur l'accueil et le logement à l'arrive en Belgique.
D'après l'OIM à Bruxelles, qui a organisé la réinstallation en coopération étroite avec le gouvernement belge et le HCR, les réfugiés réinstallés recevront l'aide de l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile (Fedasil) qui fournit des abris et des ONG Caritas et Convivium, qui dispenseront aux nouveaux arrivants un programme d’intégration.
C'est la deuxième fois que la Belgique répond à une demande internationale pour la réinstallation de réfugiés. En 2009, la Belgique a réinstallé 47 réfugiés iraquiens.
« Ces personnes nécessitent une protection. Je suis fier que la Belgique, comme d'autres pays européens, prenne cette responsabilité. Protéger ceux qui en ont besoin est non seulement une obligation internationale mais également notre devoir moral », déclare Melchior Wathelet, Secrétaire d'Etat belge pour la politique de la migration et de l'asile.
Ce projet de réinstallation est financé par le Fonds européen pour les réfugiés (ERF). D'autres Etats membres de l'UE tels que les Pays-Bas, l'Irlande et le Portugal participent également à ce programme de réinstallation.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Jo De Backer
OIM Bruxelles
Tel: +32 2 287 74 14
E-mail: Jdebacker@iom.int

Le tueur d'Oslo, un extrémiste opposé au multiculturalisme

Ander Behring Breivik aurait déposé la bombe qui a fait 7morts dans le quartier des ministères à Oslo et tiré sur des militants travaillistes à quelques kilomètres de là, sur l'île d'Utøya.
afp.com/Morten Edvarsen
Suspecté d'avoir commis le double attentat d'Oslo, et provoqué la mort de 92 personnes, Ander Behring Breivik n'est pas un inconnu: ex-membre du Frp, le parti de la droite populiste, il sévissait sur Internet. Portrait

Anders Behring Breivik, le Norvégien suspecté d'avoir commis l'un des plus grands massacres de l'histoire contemporaine en Europe du Nord, n'est pas un inconnu dans les milieux d'extrême droite et nationalistes. Ce petit entrepreneur âgé de 32 ans a laissé des traces écrites sur quelques sites de discussion, en particulier sur le site d'informations alternatif document.no, où s'expriment des voix politiquement non-correctes dans le royaume scandinave.
Le tueur d'Oslo, un extrémiste opposé au multiculturalisme
Anders Behring Breivik.
REUTERS
De la lecture des billets publiés par le suspect entre septembre 2009 et octobre 2010, se dégage l'image d'un homme fondamentalement opposé à la direction prise par la Norvège sous la direction du gouvernement actuel, accusé de vouloir imposer "le multiculturalisme".
L'auteur se montre particulièrement critique envers les "marxistes" qui, selon lui, dirigeraient le pays. Ce qui expliquerait pourquoi, après avoir visé le quartier des ministères à Oslo à l'aide d'une voiture piégée, il aurait ensuite tiré sur des jeunes participant à un rassemblement du Parti travailliste du Premier ministre, Jens Stoltenberg, faisant 84 morts sur l'île d'Utøya. Selon lui, "les 'Stoltenberg jugend' terrorisent systématiquement les forces conservatrices" dans le royaume. Lesquelles sont accusées par Breivik de ne pas avoir le courage de résister.
Entre 1999 et 2007, celui qui se définit comme "conservateur" et "chrétien", a été membre au Parti du progrès (Frp), la principale formation de droite populiste du pays, ainsi que de son organisation de jeunesse. Ce parti d'opposition, créé dans les années 1970, s'est imposé comme l'une des principales composantes de la scène politique norvégienne. Son message a évolué avec le temps, comme l'expliquait la revue Politique internationale, pour se concentrer sur la défense de l'Etat-providence, mais aussi sur la défense des valeurs norvégiennes face à l'immigration, et à l'islam en particulier.
En perte de vitesse ces derniers mois, le Frp, qui est le 2e parti du pays (22,9% aux législatives de septembre 2009), a condamné les actes de vendredi. Mais le parti, qui s'est construit une image de respectabilité pour préparer son éventuelle entrée au gouvernement, ne fait pas mystère de sa grande méfiance à l'égard de l'islam et des musulmans habitant le pays.
Breivik a quitté le Frp, qu'il aurait trouvé trop tiède sur la questions de l'immigration. Dans sa dernière contribution au site document.no, il écrivait avoir fait une étude de marché pour créer un

L'homme qui mange du verre


L'homme qui mange du verre. par lerewind

A Dakar, pro et anti-Wade se félicitent de leur mobilisation respective

Samedi 23 juillet 2011, plusieurs dizaines de milliers d’opposants se sont rassemblés dans les rues de Dakar pour exiger du président Abdoulaye Wade qu’il ne se représente pas à la présidentielle de 2012. Dans le même temps, dans un autre quartier de la ville, le président animait un meeting devant des centaines de milliers de partisans. Chaque camp a tiré un bilan positif de cette journée de mobilisation.

Tout a commencé par un sit-in dans une ambiance bon enfant, place de l’Obélisque, à Dakar. Sur un podium, des rappeurs mettent de l’animation. Dans la foule, il y a des étudiants, des jeunes, des pères de famille brandissant des slogans contre le gouvernement. Un manifestant dit sa déception de voir Wade briguer un troisième mandat : « Il bafoue maintenant notre Constitution, nous avons un président sourd. »

Puis sur le podium, plusieurs figures emblématiques de l’opposition prennent la parole pour contester la candidature de Wade, comme Amath Dansokho, leader du Parti pour l’indépendance et le travail : « Nous voudrions dire à Abdoulaye Wade que nous sommes prêts à faire le sacrifice de l’accompagner jusqu’à la fin de son mandat, mais à la condition qu’il ne se présente pas. »
Pour le Mouvement du 23-juin, cette matinée de sit-in pacifique, a été un succès. Le principal enjeu de cette organisation était de mobiliser autant sinon plus de Sénégalais que le mois dernier, lorsqu’il s’était agi de protester contre un projet de réforme de la Constitution.
Ce samedi, les leaders d’opinion ont concentré leurs messages sur le rejet de la candidature de Wade, devant un public venu en masse de la Médina et de Colobane, deux quartiers populaires de Dakar.
Réconforté par cette journée, ce mouvement entend donc maintenir la pression contre le régime et élargir ses membres aux syndicats, selon El Hadj Ibrahima Mbow, un responsable de l’opposition.
Vers la nomination d’un Mr Elections
Changement de décor, nous voici au milieu des militants du Parti démocratique sénégalais, qui samedi après-midi, organisait aussi un meeting pour remobiliser ses troupes. Sur leurs tee-shirts, les militants ont un slogan : « Pour la réélection de Wade dès le premier tour. »
Après avoir promis de valoriser le statut des chefs de village, Wade envisage par exemple la tenue d’un conseil présidentiel pour les jeunes afin de résoudre la question du chômage. Et à l’opposition qui réclamait la nomination d’un ministre de l’Intérieur neutre pour garantir des élections transparentes, Wade répond qu’il maintient Ousmane Ngom, son actuel ministre, mais qu’il nommera une personne neutre pour organiser ce scrutin : « Je vais maintenir Ousmane Ngom, mais je vais lui enlever les élections, et je vais donner la gestion des élections à un autre. »
Enthousiaste, la mouvance présidentielle entend organiser des meetings chaque dans des régions du pays selon le porte-parole de la présidence, Serigne Mbacké Ndiaye. A vouloir justifier la candidature de Wade, voilà donc le Parti démocratique sénégalais lancé de manière prématuré dans une dynamique de campagne électorale.



Source: RFI

samedi 23 juillet 2011

Aliou Tine gravement blesse

Aggression de Aliou Tine de la Raddho, le 23 juin 2011

Alioune Tine après son audition par la DIC: " On a eu la chance d’avoir toutes les images de mon agression"Au sortir de sa convocation hier à 16 heures à la Division des Investigations Criminelles (DIC), pour une audition concernant l’agression dont il a été victime le 23 juin dernier, le président de la Rencontre Africaine pour la défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a révélé à travers les ondes de la RFM qu’ « on a eu la chance d’avoir toutes les images de cette agression, on les a commentées une à une et le procès-verbal est maintenant terminé ». Alioune Tine se dit aussi optimiste pour la manifestation de la « vérité » de ce 23 juillet.

Au sortir de sa convocation hier à 16 heures à la Division des Investigations Criminelles (DIC), pour une audition concernant l’agression dont il a été victime le 23 juin dernier, le président de la Rencontre Africaine pour la défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a révélé à travers les ondes de la RFM qu’ « on a eu la chance d’avoir toutes les images de cette agression, on les a commentées une à une et le procès-verbal est maintenant terminé ». Alioune Tine se dit aussi optimiste pour la manifestation de la « vérité » de ce 23 juillet.

vendredi 22 juillet 2011

Yahya Jammeh

Gambie, un pays frère

Gambie : « le syndrome de la peur »

« Il n’existe aucun mécanisme, aucune mesure spécifique de protection pour les défenseurs des droits de l’Homme à l’échelon national en Gambie», a déclaré le rapport de mission internationale d’enquête, intitulé « la Gambie: climat de Peur chez les défenseurs des Droits de l’Homme ».En conférence de presse conjointe, ce matin, à Dakar, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’organisation mondiale contre la torture (OMCT) et l’Observatoire pour la projection des défenseurs des droits de l’Homme, principales initiatrices de la mission d’enquête sont montées au créneau pour dénoncer les exactions en Gambie.

« A la suite d’allégations de violations des droits de l’Homme à l’encontre des défenseurs gambiens et du discours que le président Jammeh a prononcé publiquement en 2009, dans le lequel il menacé de tuer quiconque tenterait de saboter et de déstabiliser le gouvernement et particulièrement les militants luttant en faveur des droits de l’Homme », informe Madame Aminata Dieye de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme,  une mission composée de M. José Domingo Dougan-Beaca, Vice Président de l’OMCT, de M. Mohamed Suma, Directeur exécutif du centre pour la responsabilité et le centre for Accountability and the Rule of Law- Carl –SL, a été déroulée du 02 au 11 MAI 2010 pour évaluer la situation des défenseurs des droits de l’Homme en Gambie.

 Selon le rapport de cette mission, « en Gambie, le Président Jammeh est au centre de toute activité du pays : le parti au pouvoir, les institutions gouvernementales et tous les  services publics sans distinction ou presque, gravitent uniquement autour de sa personne». Ainsi, rares sont les groupes organisés et opérations de la société civile qui travaillent sur la question des droits de l’Homme. Le contrôle des ONG a été placé sous l’autorité du cabinet du président, révélant ainsi une tentative de contrôle des organisations de la société civile au plus haut niveau de l’état ».

C’est pourquoi, « les ONG ne constituent pas selon le Gouvernement, les entités indépendantes, mais des organes mettant en œuvre le programme de développement du pays. La NGOAA est compétente pour annuler le protocole d’entente conclu avec une organisation non gouvernementale », a –t- il servi.

D’après le rapport, plusieurs lois répressives sont consacrées pour censurer la liberté d’expression, arrêter et poursuivre les défenseurs des droits de l’homme, notamment les journalistes et les avocats. Ainsi une véritable peur bleue anime  les médias. De même que les défenseurs des droits de l’Homme qui exercent leurs activités dans un climat de peur généralisée.

En l’en croire, nombreux sont les journalistes et les acteurs de droits de l’homme qui sont soit arrêtés et interpellés soit tués par balle. « Le 16 décembre 2005, Deyda Hydara, rédacteur en chef du journal the Point  et président du Syndicat de la presse de Gambie, a été tué par balle dans sa voiture alors qu’il rentrait du travail ». Ainsi, « Huit homme, dont le général Lang Tombong, Tamba, ont été reconnus coupables de trahison et condamnés à mort en juillet 2010 à l’issue d’un procès manifestement inéquitable pour acquisition d’armes, de munitions, et de mercenaires en Guinée ».

Dans ses dernières lignes, le rapport recommande au gouvernement et aux autorités compétentes de la Gambie, de respecter leurs obligations internationales et les dispositions de la déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme.


MOUSSA FALL

jeudi 21 juillet 2011

Séminaire de Formation des élus locaux du Sénégal

L’union des Associations des Elus Locaux du Sénégal en partenariat avec le Groupe Cabinet Conseil International Afrique a organisé un séminaire de formation de 02 jours à Dakar, dans un hôtel de la place, pour les élus locaux venus des régions, communes et communautés rurales du Sénégal dans le but de renforcer la capacité de ses membres.

« L’objectif de cette formation est d’identifier avec les experts venus de la France, la chine et d’autres pays, les besoins réels pour permettre aux élus de se doter des outils nécessaires dans leurs activités managériales des leurs collectivités locales », a déclaré d’emblée le coordonnateur du projet, monsieur Saliou Sow. « Donc, au cours de ce séminaire de renforcement de capacité, d’abord, les participants seront amenés à maîtriser davantage les approches territoriales pour une meilleure intermédiation et une orientation efficiente. Ensuite, nous formulerons des stratégies d’appui au grand projet de l’ANCR et enfin pour une efficacité de la formation des élus locaux, nous serons amenés à élaborer des méthodologies », a t- il poursuivi. Par ailleurs, le président de l’union de l’association des élus locaux du senegal, monsieur Aly Lo, a servi que « tout le monde sait que notre décentralisation souffre de deux insuffisances : il s’agit d’une part de l’exercice des compétences des ressources humaines et d’autre part des ressources financières ». Pour lui, « à la sortie de ce séminaire de renforcement de capacité, les élus seront dotés de  d’outils capables de les aider à mobiliser des financements de leurs projets respectifs ».


MOUSSA FALL