dimanche 24 juillet 2011

Le tueur d'Oslo, un extrémiste opposé au multiculturalisme

Ander Behring Breivik aurait déposé la bombe qui a fait 7morts dans le quartier des ministères à Oslo et tiré sur des militants travaillistes à quelques kilomètres de là, sur l'île d'Utøya.
afp.com/Morten Edvarsen
Suspecté d'avoir commis le double attentat d'Oslo, et provoqué la mort de 92 personnes, Ander Behring Breivik n'est pas un inconnu: ex-membre du Frp, le parti de la droite populiste, il sévissait sur Internet. Portrait

Anders Behring Breivik, le Norvégien suspecté d'avoir commis l'un des plus grands massacres de l'histoire contemporaine en Europe du Nord, n'est pas un inconnu dans les milieux d'extrême droite et nationalistes. Ce petit entrepreneur âgé de 32 ans a laissé des traces écrites sur quelques sites de discussion, en particulier sur le site d'informations alternatif document.no, où s'expriment des voix politiquement non-correctes dans le royaume scandinave.
Le tueur d'Oslo, un extrémiste opposé au multiculturalisme
Anders Behring Breivik.
REUTERS
De la lecture des billets publiés par le suspect entre septembre 2009 et octobre 2010, se dégage l'image d'un homme fondamentalement opposé à la direction prise par la Norvège sous la direction du gouvernement actuel, accusé de vouloir imposer "le multiculturalisme".
L'auteur se montre particulièrement critique envers les "marxistes" qui, selon lui, dirigeraient le pays. Ce qui expliquerait pourquoi, après avoir visé le quartier des ministères à Oslo à l'aide d'une voiture piégée, il aurait ensuite tiré sur des jeunes participant à un rassemblement du Parti travailliste du Premier ministre, Jens Stoltenberg, faisant 84 morts sur l'île d'Utøya. Selon lui, "les 'Stoltenberg jugend' terrorisent systématiquement les forces conservatrices" dans le royaume. Lesquelles sont accusées par Breivik de ne pas avoir le courage de résister.
Entre 1999 et 2007, celui qui se définit comme "conservateur" et "chrétien", a été membre au Parti du progrès (Frp), la principale formation de droite populiste du pays, ainsi que de son organisation de jeunesse. Ce parti d'opposition, créé dans les années 1970, s'est imposé comme l'une des principales composantes de la scène politique norvégienne. Son message a évolué avec le temps, comme l'expliquait la revue Politique internationale, pour se concentrer sur la défense de l'Etat-providence, mais aussi sur la défense des valeurs norvégiennes face à l'immigration, et à l'islam en particulier.
En perte de vitesse ces derniers mois, le Frp, qui est le 2e parti du pays (22,9% aux législatives de septembre 2009), a condamné les actes de vendredi. Mais le parti, qui s'est construit une image de respectabilité pour préparer son éventuelle entrée au gouvernement, ne fait pas mystère de sa grande méfiance à l'égard de l'islam et des musulmans habitant le pays.
Breivik a quitté le Frp, qu'il aurait trouvé trop tiède sur la questions de l'immigration. Dans sa dernière contribution au site document.no, il écrivait avoir fait une étude de marché pour créer un

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