vendredi 9 décembre 2011

Mali: 20.000 enfants dans les mines d'or


L'ONG Human Rights Watch appelle le gouvernement malien et les bailleurs de fonds internationaux à prendre des mesures pour mettre fin au travail des enfants dans l'orpaillage.

Dans son rapport publié le 6 décembre, «Un mélange toxique -Travail des enfants, mercure et orpaillage au Mali», Human Rights Watch tire la sonnette d'alarme pour dénoncer les conditions dangereuses dans lesquelles sont exploités des enfants maliens (mais aussi de Guinée ou du Burkina Faso) dans les mines artisanales d'or au Mali.
Juliane Kippenberg, chercheuse à la division Droits de l'enfant de Human Rights Watch, décrit les conditions de ces mineurs qui seraient entre 20.000 et 40.000 au Mali:
«Ils portent des charges qui pèsent plus lourd qu'eux, descendent dans des puits instables, et ils touchent et inhalent du mercure, l'une des substances les plus toxiques sur la Terre»

L'ONG évoque aussi le sort de fillettes victimes d'abus sexuels ou «qui se livrent au commerce du sexe afin de pouvoir survivre».

L'organisation de surveillance des droits de l'homme pointe la responsabilité du gouvernement malien, qui a fait passer un «Plan d'action national pour l'élimination du travail des enfants», en juin 2011, mais qui n'en applique pas les mesures.

«Les travaux dangereux, qui incluent le travail dans les mines et avec du mercure, sont interdits pour toute personne âgée de moins de 18 ans», explique le rapport, mais, «les mines artisanales ne font pas l'objet d'inspections du travail régulières.
Pour enrayer l'exploitation des enfants, elle demande aussi au gouvernement de rendre l'éducation plus accessible, notamment en abolissant les frais de scolarité.
Par ailleurs, Juliane Kippendberg déplore la complicité des autorités locales qui «tirent souvent profit de l'orpaillage et se soucient peu de la lutte contre le travail des enfants». Ce problème semble passer totalement au-dessus des préoccupations des petits.

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