mardi 1 novembre 2011

Tunisie : mandat d'arrêt international contre la veuve de Yasser Arafat

La justice tunisienne a émis un mandat d'arrêt international contre Souha Arafat la veuve de l'ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat, selon le ministère de la justice. Les motivations de cette décision n'ont cependant pas été précisées.
Selon des sites d'information tunisiens, la veuve du dirigeant palestinien est poursuivie pour corruption dans l'affaire de "l'Ecole internationale de Carthage". Ecole qu'elle avait fondée en 2006 avec Leila Trabelsi, l'ex-première dame de Tunisie. La création de cette école avait créé des remous, car elle avait entraîné la fermeture d'un établissement réputé, l'école Louis-Pasteur-Bouebdelli.

Les deux femmes s'étaient ensuite disputées. L'ex-président tunisien Ben Ali avait déchu Mme Arafat de sa nationalité tunisienne le 14 août 2007 et l'avait expulsée du pays. Souha Arafat s'était alors installée à Malte.

Dans une déclaration faite par téléphone, samedi, au quotidien arabophone Al Qods basé à Londres, Mme Arafat a affirmé n'avoir "plus aucun lien avec l'Ecole internationale de Carthage" à laquelle elle aurait renoncé "au profit d'Asma Mahjoub, la nièce de Leila Ben Ali".

Mme Arafat, Palestinienne de naissance, était la secrétaire du chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, pendant son exil en Tunisie, de 1982 à 1994. Elle l'avait épousé en 1990. Après la mort du dirigeant palestinien en 2004, elle était revenue s'installer à Tunis et avait obtenu la nationalité tunisienne.

Après la mort du dirigeant palestinien en 2004, elle était revenue s'installer à Tunis et avait obtenu la nationalité tunisienne. Issue de la bourgeoisie chrétienne, Souha Arafat, 48 ans, était loin de faire l'unanimité dans la société palestinienne, en raison de ses goûts de luxe affichés, contrastant avec le mode de vie austère de son époux.

En 2003, la France, où elle a longtemps vécu et dont elle a la nationalité, a ouvert une enquête préliminaire sur des transferts de fonds suspects sur son compte bancaire parisien. En Tunisie, elle vivait dans la discrétion. Elle était cependant sortie de son silence en août 2006 pour démentir à l'AFP des rumeurs publiées dans la presse arabe selon lesquelles elle s'était remariée avec Belhassen Trabelsi, homme d'affaires et gendre de Ben Ali.

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