jeudi 12 janvier 2012

L’Afrique: un continent émergent à découvrir

Le continent africain s’inscrit dans une phase de croissance durable. Ses ressources, sa démographie, ses besoins en infrastructures en font une nouvelle zone à explorer et à jouer pour l’investisseur en actions. Revue de détails.

Chahutée violemment cette année, la planète boursière présente des disparités inattendues.

Alors que la plupart des places mondiales vont terminer 2011 dans le rouge, trois Bourses africaines affichent des gains : l’Afrique du Sud et le Botswana (en monnaies locales seulement) mais aussi la Tanzanie.

A l’heure où l’économie européenne fait grise mine et où les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) montrent leurs limites, le continent noir devrait connaître une croissance de près de 6 % en 2012. Plusieurs facteurs encourageants portent cette expansion.

En particulier, l’urbanisation croissante. Ce phénomène se conjugue avec l’émergence d’une classe moyenne qui dope la demande intérieure. Selon une étude de McKinsey, plus de 220 millions d’Africains vont ainsi entrer sur le marché des biens de consommation de base entre 2010 et 2015.

Le regard des Occidentaux sur ce territoire, nouvel entrant parmi les émergents, commence à changer. L’annonce cette semaine de l’ouverture d’une filiale de L’Oréal au Kenya, base du développement du groupe en Afrique de l’Est, le prouve encore.

D’autres entreprises françaises ont perçu plus tôt le potentiel du continent, les sociétés minières et pétrolières bien sûr, mais surtout Bolloré et CFAO.

« L’Afrique était un réservoir de matières premières, elle va de plus en plus être perçue comme un réservoir de croissance et peut-être demain comme une source de main-d’œuvre, bénéficiant de délocalisations d’activités, à mesure que les salaires augmenteront en Asie, estime Dominique Lafont, directeur général Afrique du groupe Bolloré.

Mais cela ne se fera pas de façon linéaire, les événements en Côte d’Ivoire cette année en témoignent. » Outre les incertitudes qui pèsent sur la stabilité des pays, leurs lacunes en termes de gouvernance, d’efficacité économique, de sécurité juridique, d’infrastructures… demeurent un frein aux investissements étrangers.

Les besoins annuels sont estimés à plus de 90 milliards de dollars par an, notamment dans les télécommunications, une opportunité pourFrance Télécom par exemple.

Dans ce dossier, nous nous sommes intéressés plus particulièrement à l’Afrique subsaharienne, le « printemps arabe » ayant rebattu les cartes des pays concernés, avec des conséquences encore très incertaines.

Pour l’investisseur, les possibilités de « jouer» la croissance africaine sont diverses. Certaines sociétés cotées à Paris constituent des véhicules intéressants, de même que certains fonds et trackers. 

Par africatime.com

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