mercredi 25 avril 2012

Kofi Annan veut déployer 300 observateurs en Syrie

La journée de lundi, avec 59 morts, dont 31 civils à Hama, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), a été la plus meurtrière depuis l’entrée en vigueur le 12 avril d’un cessez-le-feu violé quotidiennement.

« Le déploiement rapide de la Mission de supervision de l’ONU en Syrie (MISNUS) est crucial », a affirmé M. Annan au Conseil de sécurité, même si « aucune solution n’est sans risques ». « Nous avons besoin d’avoir des yeux et des oreilles sur le terrain, capables de se mouvoir librement et rapidement », a-t-il souligné. Mais il s’est déclaré « particulièrement inquiet » de l’entrée dans Hama des troupes gouvernementales, qui auraient « fait un nombre important de victimes », et a jugé que la situation en Syrie continuait d’être « inacceptable ».

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a exprimé mardi son indignation au sujet de la possible répression par Damas de citoyens ayant coopéré avec les observateurs de l’ONU envoyés en Syrie, estimant que cela pourrait saper le plan de paix.

Des observateurs déjà sur le terrain sont retournés mardi à Hama, pour la seconde fois en trois jours, selon l’OSDH.

Cette équipe avancée d’observateurs circule depuis le 16 avril dans les villes touchées par la répression de la contestation, préparant le terrain aux 300 observateurs internationaux qui doivent être déployés à partir de la semaine prochaine.

Ils sont chargés de surveiller le cessez-le-feu prévu dans le cadre d’un plan de sortie de crise proposé par l’émissaire international Kofi Annan, et d’aider à en faire appliquer les autres points : retour de l’armée dans les casernes, libération des détenus politiques, ouverture d’un dialogue politique entre pouvoir et opposition.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire