lundi 12 mars 2012

Les dirigeants politiques africains sont invités à avoir plus d'engagement dans la gestion des conflits

Le chercheur béninois, Thibaut Sètondji, enseignant en science politique à l'Université de Cotonou a invité, lors d'un entretien accordé à Xinhua ce dimanche à Cotonou, capitale économique béninoise, les dirigeants politiques africains à avoir plus de détermination et d'engagement dans la gestion des conflits qui s'enflamment à tous azimuts de nos jours sur le continent africain.

"J'exhorte nos dirigeants politiques à plus d'engagement et de détermination dans la gestion des foyers de tensions enflammés actuellement sur le continent pour le bien-être de nos populations", a déclaré le politologue béninois.

Pour le professeur Sètondji, la persistance de la crise malienne et l'apparition de nouvelles menaces à la sécurité des Etats africains et de ses populations, telles que l'insécurité endémique dans la région sahélo-saharienne avec sa cohorte de réfugiés et ses effets collatéraux sur les autres pays comme le Burkina Faso, le Niger sans oublier la République fédérale de Nigeria, la recrudescence du terrorisme et des narcotrafiquants dans certaines régions du continent, la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et au large des côtes somaliennes révèlent, les limites des actions des dirigeants politiques africains.

"Les situations pré et post-électorales dans certains pays du continent sont également des sources d'angoisse et de préoccupation", a-t-il souligné.

Il regrette également que dans d'autres pays comme le Sénégal, la Casamance connaît depuis 1982, une rébellion que les autorités ont eue de la peine jusqu'ici à juguler.

Selon le professeur Sètondji, les pays épargnés directement par les conflits armés internes n'échappent cependant pas aux effets indirects et aux phénomènes de dominos induits par ces conflits.

"A l'intérieur de chaque pays, les tensions connaissent sans exception un niveau d'intensité plus ou moins vif, découlant du degré de la crise économique et sociale ambiante", a-t-il fait remarquer, soulignant que l'Afrique de l'Ouest offre le spectacle d'une zone volcanique avec des foyers en éruption.

Pour le chercheur béninois, ces conflits ont leurs racines dans un substrat économique, social et politique tel que forgé par l'histoire.

"L'examen au cas par cas des conflits ouest-africains montre toute l'importance des facteurs historiques", a-t-il indiqué, ajoutant qu'ils sont le produit d'une longue sédimentation des processus vécus par les formations économiques et sociales.

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