vendredi 12 août 2011

Plaidoyer pour une Banque d’investissement de la diaspora



Dans une approche visant une meilleure canalisation des transferts de fonds des migrants africains, experts et analystes financiers préconisent la mise en place d’un cadre réglementaire visant non pas seulement une harmonisation des procédures comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est en train de le faire pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mais davantage, une démarche devant déboucher sur la création d’une institution bancaire pour réguler cette activité.
 
Un point de vue notamment défendu par le banquier Sénégalais Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), mais également auteur du livre « L’Afrique au secours de l’Afrique », favorable pour la création de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc CFA.
D’après ce banquier, « il existe dans la Zone franc un réel besoin de création d’une institution de de financement à moyen et long termes pour canaliser les transferts de fonds des migrants, favoriser la bancarisation de tous les segments de la population et augmenter les taux d’épargne afin de satisfaire les besoins de la diaspora, des foyers et des Etats ».
La naissance d’une telle banque et dont l’actionnariat pourrait être ouvert aux institutions financières, bancaires, intergouvernementales favoriserait la mobilisation des ressources et contribuera au financement des projets d’investissements porteurs à des taux d’intérêts avantageux. Tenant compte du fait que les banques commerciales perçoivent des commissions élevées au regard du niveau de vie des populations subsahariennes, ceci accroit leur répugnance à ouvrir des comptes bancaires et d’y recourir à des prêts. 

Une situation à l’origine de la surliquidité bancaire observée actuellement, ce qui suppose que la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc permettrait une bonne régulation de cette activité. 

Pour cela, trois conditionnalités s’avèrent nécessaire: primo, la mise en place d’un vaste réseau de représentations, de collecte et de paiement en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique pour capter les flux des migrants ; secundo, proposer des produits et services performants à moindre coût adaptés aux travailleurs émigrés ; tercio, financer à des conditions favorables, des projets contribuant à la réalisation des objectifs de groupements régionaux qui ont vocation à mettre en place, des politiques d’intégration économique.




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