jeudi 22 septembre 2016

Alain Mabanckou : « Les dictateurs croient avoir le temps, mais la montre est au peuple »

L’auteur franco-congolais Alain Mabanckou à l’inauguration de la session de leçons qu’il a données au Collège de France en mai 2016.

L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou vient de publier Le monde est mon langage (Grasset, 2016), un essai engageant et vagabond d’excellente facture. L’auteur de Verre cassé rend hommage aux auteurs qui l’ont nourri, de la Sénégalaise Aminata Sow Fall au Français Jean-Marie Gustave Le Clézio, en passant par l’académicien d’origine haïtienne Dany Laferrière. Attentif aux revendications des jeunesses africaines, Alain Mabanckou pressent un vent contestataire se lever sur le bassin du Congo. Prophétique ?

Dans votre dernier essai, vous mettez à nouveau en avant Pointe-Noire, votre ville natale. Pourriez-vous nous parler un peu plus de Brazzaville ?

Alain Mabanckou Pointe-Noire demeure mon obsession dans la création, tandis que Brazzaville est une ville que j’ai découverte un peu plus tard lorsque j’étais étudiant. Pourtant, on ne rappelle jamais assez que Brazzaville était la capitale de la France libre de 1940 à 1942, et on ne parle souvent que de l’Appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle à Londres ! Cette ville demeure le lieu de notre histoire africaine, mais aussi le refuge de la France pendant qu’elle était occupée par les nazis. C’est pour cela que j’avance souvent que tous les Français sont des Congolais et qu’au regard de la place que Brazzaville a occupée dans l’Histoire, on ne devrait même plus embêter les Congolais mais leur dire merci tous les jours, voire décréter en France une journée de mémoire pour cette page de l’histoire des Français…

Vous avez récemment mis en évidence cette entité que vous avez appelée le bassin du Congo ? Qu’est-ce qui la caractérise ?

J’ai en effet parlé de « révolution du bassin du Congo » pour circonscrire ce qui se passe actuellement en Afrique centrale sur le plan politique. Je fais référence au Congo-Brazzaville, à la République démocratique du Congo (RDC), au Gabon, au Cameroun, à la République centrafricaine et à l’Angola, à cette boucle qui constitue le bassin versant du fleuve Congo. Le fleuve Congo, on le sait, est l’un des plus importants au monde, et le bassin du Congo réunit donc tout un vaste ensemble de pays s’étendant sur plus de quatre millions de kilomètres carrés, avec presque une centaine de millions d’habitants. La population dans ces espaces doublera d’ici à 2035, avec de plus en plus de jeunes. Or les pratiques politiques dans cette région sont des plus archaïques et parmi les plus dictatoriales de l’histoire du Continent noir. Je pourrais même avancer que c’est le dernier territoire de la Françafrique, théâtre des bidouillages de Constitutions pour le maintien des monarques qui sont au pouvoir, en moyenne, depuis trente ans !

Par le monde

Gabon: décompte terminé à la Cour constitutionnelle, l’heure du verdict approche

Au Gabon, on est tout près de savoir si Ali Bongo a, oui ou non, bien été réélu à la tête du pays lors de la présidentielle du 27 août. Le camp de son adversaire Jean Ping avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, pour obtenir un recomptage des voix dans le Haut-Ogooué. Dans cette province, le chef de l'Etat a obtenu 95 % des voix et arraché sa victoire. Depuis, l'opposition crie à la fraude. Cet après-midi, le juge rapporteur qui a instruit ce recours doit présenter son rapport final.

Selon une source bien informée, la Cour aurait terminé ce jeudi matin la vérification des procès-verbaux de tous les bureaux de vote du pays. Il y en a environ 2 800. L'opération avait commencé hier après-midi en présence des neuf juges de la Cour, de juges assistants et d'observateurs étrangers.
Elle est composée du président de la Cour constitutionnelle du Tchad et d'un membre du Conseil constitutionnel du Togo. Un troisième expert serait en chemin et deux autres qui étaient attendus, n'ont pas pu arriver à temps. Mohamed el-Hacen ould Lebatt est le leader de cette délégation. Chef de la mission de l'UA en Afrique centrale et ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, il explique la mission de son équipe : « Les observateurs sont là en vertu d’un accord qui donne la possibilité d’observer le processus juridictionnel du traitement des recours qui sont pendant devant cette honorable Cour et en particulier, la vérification des procès-verbaux de l’élection. Le rapport qu’ils vont établir, qui constate ce qu’il y a de bon, les lacunes, les anomalies éventuelles, ils n’en feront pas état publique et il sera adressé à l’Union africaine. On peut dire que ça ne répond pas à toutes les attentes de garantie de transparence, de garantie que les choses se passeront normalement, ça c’est l’affaire de la Cour elle-même qui est jalouse de son indépendance et qui est souveraine dans sa décision. Maintenant, le rapport il a une grande utilité. Il va fonder la conviction des autorités supérieures de l’Union africaine pour le suivi de la situation dans le pays ».
Procédure opaque pour l’opposition
Ce jeudi après-midi, vers 15h, aura lieu une audience publique, retransmise en direct. Dans la salle, il y aura tous les autres juges de la Cour. L'un d'eux aura été détaché afin d'être commissaire à la loi, c'est-à-dire pour défendre les textes législatifs et les intérêts de la société. Le juge rapporteur, qui a instruit ce recours, présentera alors son rapport.
Opposition et majorité pourront ensuite faire des observations. Enfin, le commissaire à la loi donnera des recommandations. Ce sera alors pour les juges le moment de délibérer pour rendre leur verdict et confirmer ou non la victoire d'Ali Bongo.
L'opposition dénonce déjà une procédure opaque de la Cour. Maître Bantsantsa, avocat de Jean Ping, souhaitait qu'une commission avec représentants des candidats soit créée pour recompter les PV du Haut-Ogooué. L'avocat se demande si les juges ont examiné simplement les PV de la Commission électorale, qui ont abouti à la victoire d'Ali Bongo. Des documents que maître Bantsantsa estime truqués. L'opposition demandait à ce qu'ils soient confrontés avec les PV que l'opposition avait elle-même rapportés du terrain et qui selon elle donnait une victoire à Jean Ping. Maître Nkéa, avocat d'Ali Bongo, juge l'instruction normale et il se dit serein à l'approche du verdict.
Par RFI

samedi 17 septembre 2016

Le Panafricanisme

Le panafricanisme est une idée politique et un mouvement qui promeut et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains où qu'ils soient dans le monde1.
Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, culturelle et politique d'émancipation des Africains et un mouvement qui vise à unifier les Africains du continent et de la diaspora africaine en une communauté africaine globale. Le cœur de son principe est la croyance que les peuples d'Afrique et de la diaspora partagent une histoire et une destinée commune et que leur progrès social, économique et politique est lié à leur unité. Son objectif ultime est la réalisation d'une organisation politique intégrée de toutes les nations et peuples d'Afrique.
Le mot « panafricain » est apparu à la fin du xixe siècle lors de la préparation de la Conférence panafricaine de 1900. Historiquement, l'idée se développe en réaction aux conséquences du démantèlement progressif de l'esclavage en Amérique. L'expansion du panafricanisme se retrouve dans les écrits et discours de quelques figures fondatrices, parmi lesquelles Edward Wilmot Blyden etAnténor Firmin. Au début du xxe siècle, d'autres figures telles que Benito Sylvain ou W. E. B. Du Bois contribuent à l'affirmation politique du projet panafricain. Avec la décolonisation, celui-ci prend une ampleur nouvelle et se retrouve incarné par des dirigeants tels que Kwame Nkrumah. Encore aujourd'hui, le panafricanisme s'exprime en Afrique comme dans les anciennes puissances coloniales dans les domaines politique, économique, littéraire ou encore culturel. La plus large organisation panafricaine aujourd'hui est l'Union africaine 2.L'une des figures les plus visibles du panafricanisme moderne est Kemi Seba.

Si on assiste à la fin du xviiie siècle aux premiers balbutiements de la lutte anti-esclavagiste, celle-ci ne devient une réalité qu'avec l'engagement de la Grande-Bretagne, certainement motivée par des raisons économiques. Celui-ci est premièrement textuel : un acte du 25 mars 1807 interdit la traite négrière sur tous les côtes et territoires d'Afrique. De théorique, cet engagement devient réel, et militaire : l'Amirauté britannique établit en 1815 une croisière de surveillance permanente des voies maritimes africaines, la West Africa Anti-Slavery Squadron. Sous l'impulsion de la « croisade » britannique, d'autres puissances occidentales à l'instar des États-Unis (1808) et des Pays-Bas (1814) suivent le mouvement d'abolition de la traite. Le congrès de Vienne (1815) aboutit à une déclaration de principe sur l'abolition de la part des principales puissances européennes : AutricheEspagneFrance, Grande-Bretagne, PortugalPrusseRussie et Suède. Quant à l'abolition de l'esclavage (à ne pas confondre avec la traite), elle est selon les régions plus ou moins tardive : 1848 en France, 1865 aux États-Unis et 1888 au Brésil pour citer quelques exemples.
Les esclaves libérés par les Britanniques, puis par d'autres puissances dans les premiers temps de l'abolition de la traite, deviennent le plus souvent des citoyens libres. Le nombre de ces Noirs libres augmente encore considérablement avec l'abolition de l'esclavage en Amérique. Cette augmentation donne lieu, dans les anciennes puissances esclavagistes, à une réaction en deux temps : l'élaboration d'un racisme « scientifique » et la déportation volontaire ou forcée de Noirs en Afrique.

Le développement d'un racisme « scientifique »

Au xviiie siècle, le racisme s'exprimait dans le rapport utilitaire qu'entretenait le Blanc envers le Noir. C'est ainsi que le vicomte de Mirabeau, propriétaire d'une plantation, déclarait pendant la Révolution à l'Assemblée Nationale : « L'insouciance, la paresse et l'aversion au travail sont naturels aux habitants de l'Afrique. […] Si l'humanité m'ordonne d'améliorer le sort des nègres, la raison me commande de conformer leur esclavage ».
Avec la disparition progressive de la fonction servile des Noirs au xixe siècle, un racisme basé sur de nouveaux arguments « scientifiques » prend son essor. Ses théoriciens multiplient les démonstrations tendancieuses fondées sur des observations et expériences anatomiques pseudo-scientifiques. En 1801, le médecin naturaliste Julien-Joseph Virey publie une Histoire naturelle du genre humain, dont voici quelques thèses: « La conformation du nègre se rapproche un peu de celle de l'Orang-Outan. Tout le monde connaît cette espèce de museau qu'ont les nègres, ces cheveux laineux, ces grosses lèvres si gonflées » « Tous ces caractères montrent véritablement une nuance vers la forme des singes, […] même sensible dans le moral. L'homme noir est né imitateur, comme le singe ; il reconnaît la supériorité intellectuelle du blanc. […] Ces habitudes annoncent une mollesse naturelle ou innée de l'âme. » Pour appuyer ses théories, Virey met en avant des travaux de dissection comparés de corps blancs et noirs portant sur divers aspects, tels que la couleur du sang ou la taille du cerveau. De nombreux naturalistes, à la suite de Virey, établissent une hiérarchie des groupes humains afin de justifier l'hégémonie politique et historique de « races pures » sur des races prétendues inférieures.

La création et l'indépendance du Liberia

Le drapeau du Liberia, inspiré des couleurs américaines
Au début du xixe siècle, un sentiment racial se développe donc dans la société occidentale, ce qui amène cette dernière à refuser la présence de noirs non serviles sur son sol et, dans le cas des États-Unis, au développement d'un mouvement de « blanchisation » de la population. C'est dans ce contexte qu'en 1816, le révérend Robert Finley et le pasteur Samuel John Mills créent l'American Colonization Society, organisation ayant pour but le transport des « Nègres » libres en Afrique. L'argument principal de Mills et de Finley pour promouvoir leur entreprise est l'amélioration des conditions de vie des Noirs. Il s'agit en fait d'un projet d'exclusion, mais également d'un projet civilisateur destiné à repeupler l'Afrique de Noirs « adoucis par la force de la religion ». De nombreux « Nègres » libres s'opposent à ce projet, notamment à Philadelphie où une assemblée dénonce une « tentative de souiller ignoblement la réputation des gens de couleur libres en déclarant qu'ils sont une partie de la communauté dangereuse et inutile », refusant le « projet de colonisation des côtes de l'Afrique » proposé par Finley et Mills.
Ayant finalement obtenu une autorisation gouvernementale pour organiser une colonie en Afrique, l'American Colonization Society envoie en mars 1820 trente familles de « Nègres » libres sur l'Ile Sherbo, située au sud-est de Freetown dans la colonie britannique du Sierra Leone. Par suite de l'échec de l'expédition, l'ACS s'installe en 1822 au Cap Mesurado, où elle fonde Monrovia, actuelle capitale du Liberia. Dans les années suivantes, les gouvernements fédéraux de nombreux états participent au financement du projet ou établissent d'autres colonies sur les côtes du Liberia. Après la constitution d'un Commonwealth du Liberia, les différentes colonies s'unissent et le pays obtient son indépendance en 1846. En 1900, le Liberia compte 20 000 descendants d'Afro-Américains et environ un million d'Africains.

Les déportations d'esclaves du Brésil[modifier | modifier le code]

Le mouvement d'émigration africaine depuis le continent américain est également présent dans une moindre mesure et sous une autre forme au Brésil. Face à l'intensification des insurrections serviles dans les années 1830, le gouvernement de Bahia déporte en effet 148 esclaves dans le golfe de Guinée en mars 1835. Cette mesure a des conséquences directes sur plusieurs centaines d'Afro-brésiliens qui demandent volontairement dans les années suivantes leur retour sur les côtes africaines.
A suivre

Le côté obscur des objets de fitness connectés

Bracelets Fitbit


Vous n’avez plus besoin de vous tourner vers la science-fiction pour trouver des cyborgs. Nous en sommes tous, maintenant. Les téléphones mobiles, les capteurs d’activité, les stimulateurs cardiaques, les implants mammaires et même les patchs d’aspirines, tous sont comme des extensions biologiques, cognitives ou sociales de notre corps, et tendent à l’augmenter.
Certains ont même prédit que les humains tels que nous les connaissons aujourd’hui seront remplacés par des êtres techniquement améliorés, des cyborgs à l’image de dieux immortels. Ou au moins pour les gens riches.
La prochaine génération des technologies nomades et portables est conçue pour nous amener un pas plus loin dans cet avenir prédit. Nous sommes confrontés maintenant à des technologies bioniques internes au corps, riches en données, qui peuvent changer pour toujours ce que cela signifie d’être humain.

Position transhumanisme

La société Athos prévoit de lancer des vêtements sportifs qui mesurent l’activité musculaire, le rythme cardiaque et la respiration en temps réel. Son service marketing encourage les consommateurs à «  se mettre à niveau  » et devenir «  la version idéale  » d’eux-mêmes. Ce faisant, Athos révèle clairement sa position transhumaniste  : l’idée que la technologie emmènera notre espèce vers la prochaine étape de son évolution.
En coopération avec le fabricant de jeans Levi Strauss & Co, Google développe des vêtements qui interagissent avec vos appareils. Avec leurs surfaces tactiles, les vêtements seront en mesure de contrôler les gains de poids, comprendre vos gestes, passer des appels téléphoniques et plus.
Les capteurs de fitness et d’activité que nous connaissons pourraient bientôt être dépassés par les bracelets biométriques qui peuvent mesurer ce qui se passe à l’intérieur de votre corps. Les chercheurs de l’Echo Labs travaillent actuellement sur une bande biométrique qui peut mesurer votre oxygène, le dioxyde de carbone, le pH, l’hydratation et les niveaux de pression artérielle via des signaux optiques.
Plusieurs initiatives sont en cours pour créer des technologies implantables, qui pourraient essentiellement augmenter la biologie humaine. Des micropuces internes et des tatouages numériquespourraient remplacer les bracelets intelligents, les dispositifs de paiement et d’autres objets similaires dans les prochaines années.
Cependant, la question qui est souvent posée est la suivante  : « Comment pouvons-nous nous sentir avec de la technologie sur (ou dans) notre corps 7 jours sur 7, 24 h sur 24  ? »

Etude : 200 femmes et leur bracelet capteur

Nous avons récemment mené une étude avec 200 femmes qui portaient un capteur d’activité Fitbit. Elle a révélé que la plupart des utilisatrices ont adopté le dispositif comme s’il était une partie d’elles-mêmes et ont cessé de le traiter comme une technologie externe. Il était «  toujours allumé, toujours sur moi  ». 89% des participantes le portent presque constamment, ne l’enlèvent que pour recharger la batterie.
Nous avons également constaté que le Fitbit participait activement à la vie quotidienne. Il a eu un impact profond sur la prise de décision des femmes en termes de régime alimentaire, d’exercice et de la façon dont elles ont voyagé d’un endroit à un autre.
Presque toutes les participantes (91%) ont pris une route plus longue pour augmenter leur nombre de pas et la quantité d’exercice hebdomadaire réalisée (95%). La plupart (56 %) a augmenté leur vitesse de marche pour atteindre leurs objectifs Fitbit plus rapidement. Nous avons également vu un changement dans les habitudes alimentaires vers des aliments plus sains, des portions plus petites et moins de plats à emporter (76%).
La plupart des femmes de l’étude ont pensé qu’il était important de quantifier leurs activités quotidiennes (88%) et vérifier leur tableau de bord de progression plus de deux fois par jour (84%). L’objectif était de recevoir de gratifiants «  Hourra  » et des messages comme «  Championne  !  » quand un objectif a été atteint. Une personne a même dit  : « J’aime ma Fitbit Flex parce que c’est comme si l’on me donnait une tape amicale dans le dos tous les soirs.  »
Nous étions particulièrement intéressés de savoir comment les femmes jugeaient leur Fitbit. Pour beaucoup, il a été considéré comme un ami qui les aidait à atteindre leurs objectifs (68%). Atteindre les objectifs quotidiens a créé des sentiments de bonheur (99%), d’autosatisfaction (100 %), de fierté (98%) et de motivation (98%). Une bonne journée où le programme a été atteint les a fait aimer Fitbit encore plus (96%). La plupart (77%) d’entre elles seraient même rentrées à la maison pour aller chercher leur Fitbit si elles l’avaient quitté sans lui.

Sous pression

Mais, en analysant ces résultats, nous avons commencé à remarquer que la relation n’était peut-être pas aussi pure et sans problème que pensé à l’origine. L’idée que la technologie est à la fois libératrice et oppressive, d’abord articulée par le philosophe Lewis Mumford dans les années 1930, a commencé à émerger. 
Lorsque nous avons demandé aux femmes comment elles se sentaient sans leur Fitbit, beaucoup ont déclaré se sentir «  nues » (45%) et que les efforts qu’elles faisaient étaient en quelque sorte gaspillés (43%). Certaines se sentaient même moins motivées pour faire de l’exercice (22%).
Peut-être plus inquiétant, beaucoup se sont senties sous pression pour atteindre leurs objectifs quotidiens (79%) et ont ressenti que leurs routines quotidiennes étaient contrôlées par Fitbit (59%). Ajouté à cela le fait que près de 30% estimaient que Fitbit était un ennemi et les faisait se sentir coupables, et tout à coup, cette technologie ne nous semble pas si parfaite.

Des dispositifs de plus en plus directifs

Les technologies portables peuvent avoir un impact positif sur la façon dont nous menons nos vies, en nous donnant un aperçu de nous-mêmes et en nous permettant d’interagir avec notre environnement de façon nouvelle.
Cependant, il est également clair que lorsque nous invitons la technologie à investir notre corps, nous devons être prêts à partager avec elle les prises de décision quotidiennes. Comme ces dispositifs captent nos moindres mouvements, nous allons de plus en plus les entendre nous dire quoi faire et quelle est la meilleure façon de se comporter et de communiquer avec les autres.
Pour l’instant, nous croyons que les objets connectés peuvent être nos compagnons, mais les premiers signes d’une prise de contrôle par la technologie sont là. Cela questionne la durabilité de notre relation actuelle avec ces dispositifs.
Que nous le voulions ou non, nous sommes lentement, mais sûrement, en train de nous transformer en une nouvelle espèce humaine : Homo cyberneticus.
The Conversation
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

vendredi 16 septembre 2016

Le Togo enregistre des avancées dans le rapport 2016 de Heritage Foundation

Résultat de recherche d'images pour "images au togo"La présentation de ce rapport 2016 sur les 4 indices de liberté économique  de l’institution américaine « Heritage Foundation » révèle des avancées réalisées par le Togo. Le pays gagne au classement général 12 places et se retrouve 138e après sa 150e place en 2012. Les évolutions enregistrées par le Togo se situent en matière de contrôle du gouvernement, de l’efficacité de la réglementation, de la liberté de marché et d’autorité de la loi. 

Selon le rapport 2016 sur les quatre (4) indices de liberté économique  de l’institution américaine « Heritage Foundation », le Togo, 150ème en 2012, a gagné 12 places en 2016 et se retrouve au 138ème rang. En termes de score, le Togo en matière d’autorité de la loi, de contrôle du gouvernement, de l’efficacité de la réglementation et de la liberté de marché, a 54, soit 2 points de moins que le score moyen de la sous-région africaine. 

Pour les responsables de « Heritage Foundation », le rapport illustre fort pour le Togo les résultats de ses efforts dans le cadre de l’amélioration de la vie citoyenne. C’est une occasion pour le pays d’espérer d’autres avancées dans la présentation du prochain rapport. « Nous sommes sur la médiane au niveau de ces quatre (4) indicateurs et nous pensons que nous méritons d’être au-delà de cette médiane. Nous espérons qu’à l’issue de cet atelier et dans le rapport 2017 de Heritage Foundation, le Togo pourra faire un bon quantitatif et qualitatif au niveau de ces indicateurs », a affirmé Stanislas Baba, coordonnateur national du programme américain Millenium Challenge Account (MCA). 

Pour le ministre de la planification, ces résultats sont les conséquences des actions menées par le gouvernement. Le Togo a en effet entrepris des réformes visant à le mettre au rang des pays émergents en 2030. « En septembre 2015, il s’est également engagé aux côtés de la communauté internationale pour la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD) », a déclaré Kossi Assimaïdou.

Elim. CAN Beach Soccer « Nigeria 2016 »

Les Éléphants prêts pour le dernier round
La sélection nationale de Beach Soccer de Côte d’Ivoire recevra son homologue de la Tanzaniece samedi 17septembre 2016 à 15H30 dans l’arène du Parc des Sports de Treichville dans le cadre de la manche retour du dernier tour des éliminatoires de la CAN. Vainqueurs à l’aller (7-3), les Eléphants Soccers sont prêts àrécidiver.
Les Eléphants Soccers sont déterminés à boucler leur qualification ce samedi face aux Taifa Stars. Largement vainqueurs à l’aller, les Ivoiriens comptent bien achever le travail entamé.
En conférence de presse d’avant match, au siège de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), Soro Jean, le sélectionneur des Éléphants a affiché son optimiste pour la qualification. « Cela fait deux semaines que nous nous entraînonsNous travaillons sur quelques faiblessesMais, je ne pense que ce match ne va pas être aussi difficile que ça », a affirmé le coach des Éléphants.
Après avoir battu la Tanzanie (7-3) lors de la manche aller sur sa propre base, Soro Jean fait toujours confiance à ses joueurs qui ont un peu plus d’expérience que les tanzaniens.
Toutefois, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire reste méfiant et refuse de s’autoproclamer vainqueur avant cette rencontre de ce samedi. « L’adversaire peut rendre le match difficileIls vont se préparer pour venir à Abidjan. C’est pour cela que je travaille beaucoup sur mes forces et mes faiblesses ».
Pour Djedjed Guy Hans, capitaine des Éléphants Soccers, la participation à la prochaine CAN, passe nécessairement par une victoire. Il est important de rester sur la dynamique de victoire pour se faire respecter des Tanzaniens, novices dans cette compétition.
Président de la Commission du Beach Soccer, M. Séré William a dit être fier du travail accompli par ces jeunes. Il a adressé ses remerciements à l’instance fédérale pour son grand soutien. Nouveau dirigeant de cette discipline, M. Séré William a invité les Ivoiriensà se mobiliser pour cette rencontre prévue à 15H30 dans l’arène du Parc des Sports de Treichvilleà s’intéresser au Beach Soccer et à en faire « leur affaire ».
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a été finaliste de la CAN en 2013 et en 2009. Trois fois vainqueurs du trophée continental, le Sénégal est le pays le plus titré de cette compétition.
Mariame Coulibaly (stagiare)

PRÉSIDENTIELLE 2016 : LES INVESTISSEURS OBLIGATAIRES DANS L’ATTENTE DES RÉSULTATS


Le vainqueur de la présidentielle gabonaise en cours cristallise l’attention de tous les milieux dont ceux du marché financier international qui attendent le verdict de la Cour Constitutionnelle. Lequel verdict pourrait impacter favorablement ou défavorablement sur les investisseurs obligataires, principaux bailleurs de fonds du Gabon.
En attendant les résultats définitifs de la présidentielle gabonaise, de nombreux investisseurs obligataires internationaux croisent les doigts. Pour ces derniers, Ali Bongo Ondimba doit rempiler, histoire qu’il poursuive l’effort de diversification de l’économie gabonaise entamé pendant son premier mandat. Marketing à l’international, facilité d’investissement, partenariats, bref les actions menées par Ali Bongo Ondimba sur le plan économique ont été fort appréciés par bon nombre d’investisseurs. Pour les analystes d’Exotic Partners, Ali Bongo Ondimba est l’homme que les investisseurs internationaux veulent voir à la tête du Gabon même si un changement peut ne pas avoir des effets dommageables sur l’économie gabonaise. Pourquoi ce dernier intéresse-t-il tant cette catégorie d’investisseurs ? Sa défaite impactera-t-elle sur les relations multilatérales économiques ?
Les réponses à ces deux questions résident dans l’appréciation du degré d’emprunt effectué par le Gabon ces deux dernières années. A 6,39% actuellement, c’est le 12 décembre 2024 que l’obligation souveraine du Gabon arrivera à maturité. Depuis l’éclatement des émeutes, l’indicateur connaît une perte de sa valeur sur le marché secondaire. En quelques jours, il a reculé de 3,8%, une contre-performance bien contraire à celle de ces voisins d’Afrique subsaharienne, également pays émetteurs. La confiance demeure mais pourrait se perdre si les choses tournent autrement. L’obligation gabonaise se négocie encore à 90,03%, une valeur d’émission supérieure au 69,7% réalisée entre janvier et septembre 2016 mais qui pourrait très vite chuter, si la décision de la Cour Constitutionnelle est défavorable à Ali Bongo Ondimba.
L’inquiétude se situe dans les garantis données aux investisseurs par les actuelles autorités et la poursuite d’émission d’obligation du Gabon, notamment sur le marché financier européen qui concentre la grosse partie des placeurs de fonds. En effet, en cas de victoire Jean Ping, il pourrait y avoir une réorientation de l’obligation souveraine gabonaise vers d’autres marchés financiers. C’est donc un manque à gagner pour les investisseurs obligataires qui, avec les pays de l’Afrique subsaharienne profitent des taux d’intérêts plus qu’attractifs.

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